Chapitre 5

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Ivy

Ronan roule vraiment vite, comme s'il s'en foutait de sa vie. Sans savoir pourquoi, mon stress augmentait et ma jambe bougeait nerveusement.

Il y a un homme, qui s'appelle Zayden Carperten. Tu devras le divertir, commença à m'expliquer le roi des aigris. Il faut que j'aille à un coffre, car ce mec a volé de l'argent et des papiers confidentiels du réseau de mon père. Tu dois mettre ça, dit-il en me tendant une oreillette. J'entendrai chaque conversation que tu auras, puis on pourra communiquer en cas de problème ou quand on aura terminé cette foutue mission.

Zayden. Ce prénom me dit quelque chose, mais je ne sais pas à qui. Ronan resta tout de même concentré sur la route, ma jambe tremblait un peu plus.

— Tu essayeras de ne pas dévoiler ton prénom.

Je hochai simplement la tête. Je tourne mon regard vers le paysage qui défilait à grande vitesse. Je ferme les yeux et je me concentre sur le bruit de la voiture pour penser à autre chose qu'à la mission, pour aussi calmer mon anxiété. J'avais peur de ce qu'il pouvait se passer, peur de tout gâcher et que Ronan ou son père me frappera. Mais peut-être que j'allais réussir à m'enfuir.

Pour aller où, Ivy? Je n'en sais rien, mais loin d'ici. Une main se posa sur ma cuisse, me faisant sortir de mes pensées. Je détournai mon regard du paysage pour poser mes iris sur le visage de Ronan. Je le scrutais, incompréhensible à son geste. Son pouce caressa doucement ma cuisse et ma jambe arrêta de bouger de haut en bas. La sensation que j'avais me comprimait le ventre d'un sentiment bizarre. Il resta indifférent et concentré sur sa conduite de sa Mustang.

Nous sommes arrivés devant une énorme maison. Non, ce n'était pas une maison, c'était une villa. Des gardes du corps étaient disposés de chaque côté devant une grande barrière où nous nous étions arrêtés. Pour qu'ils nous demandent qui nous étions, Ronan leur montre des papiers et ils nous laissèrent enfin rentrer. Chaque personne était super bien habillée, j'ai l'impression d'être tâche à côté.

  — Tu viens ou tu continues de rêvasser, s'énerva Ronan. 

  Je le regarde, je trouve qu'avec ses cheveux d'ébène, ça lui donne un air sexy. Non, il ne l'est pas, Ivy ! Tu as perdu la tête !? En plus de son tatouage qu'on voit sur son cou... 

On sort de la voiture, puis nous marchons vers l'entrée de cette gigantesque demeure. L'intérieur est splendide, des hommes et des femmes sont habillés très chiquement.

  — Marche plus vite, bouffonne ! S'exclama-t-il en me poussant légèrement.

Putain il est toujours aigris comme ça ?

C'est toi le bouffon, chuchotais-je tout bas en espérant qu'il ne pas attendu.

— Répète ?

Merde.

C'est toi le bouffon-

Je n'ai pu finir ma phrase que quelqu'un nous interpella.

Bonsoir, commença l'homme. Vos noms et vos cartes d'identité, s'il vous plait.

Le clochard lui donne nos faux prénoms et la carte d'identité. Il a vraiment tout prévu. Logique gogole. Nous traversons une grande porte noire en bois.

La prochaine fois que tu me traites de bouffon, tu le regretteras, me menaça tout bas Ronan.

Waaa j'ai trop peur.

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