Gare hivernale

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Je suis effondré sur le sol, mes yeux bruns fixant le plafond...je ne sais pas si mon âme est partie de mon corps ou si c'est seulement la tienne qui n'est plus présente à mes cotés qui me cause se vide immense au creux de mon abdomen.

C'est le première fois que l'alcool tourne dans mon sang, et ce n'est pas près de ceux que j'aime que je fais ce premier pas, non, c'est seul sans le rictus que j'avais imaginé avoir sur les lèvres ce jour là. Et ce bracelet vert sur mon poigné, me fait penser à tes yeux...

J'ai fini par laisser tomber, cela me rend si idiot. Alors que je croyais pouvoir rester comme un piquet à t'attendre là, je ne suis visiblement pas plus fort que ce cher Hachiko, quoique je crois bien que moi aussi j'en suis fini achevé.

J'ai eu ces frissons dans les jambes, mes joues glaçaient sous l'effet du vent, je t'attendais, le regard sur les railles.

Pourquoi a t'il fallu je le vois, ce mot sur ma porte ? J'aurais voulu qu'il soit invisible, pour que l'espoir en moi ne s'éteigne pas comme en ce moment. Car je ne suis plus qu'un faible laissant mes larmes se verser sur mes joues rosées.

Je vivais cette idylle, jusqu'à en mourir pour lui et j'attendais ses yeux verts, 

Je respirais cette idylle, jusqu'à en mourir pour lui, jusqu'à m'effondrer pour ses yeux verts,

Et, j'attendais ses yeux verts...

La façon dont tu me parlais, n'était pas le chemin que tu prenais pour parler aux autres. Ton regard enfantin, n'était là qu'en ma présence. Et tout ces mots, tout ces gestes, tout ces regards, me faisant sentir vivant. J'aimerais temps que tu reviennes.

La façon dont tu prononçais mon nom, m'a fait vivre de pleurs et d'amour. Je sens mes muscles encore gisants sur le sol, pleurer de douleur et de passion après tant de temps à soutenir mon corps pour mieux t'étreindre à ton arrivée.  

Et je regardais de droit à gauche, mes yeux noirs caressants chaque coins de la foule pour te retrouver, mes mains prenant appui sur certaines personnes pour te repérer, mes sourcils se levant en arc pour marquer ma confusion ne voyant point ta présence.

 Je vivais cette idylle, jusqu'à en mourir pour lui et j'attendais ses yeux verts,

Je respirais cette idylle, jusqu'à en mourir pour lui, jusqu'à m'effondrer pour ses yeux verts,

Et, j'attendais ses yeux verts...

Mes lèvres se tendent jusqu'à me faire souffrir, laisser s'envoler le bout d'âme qu'il me restait, la seule chose qui puisse me faire tenir debout,

Mon corps se crispe, mes jambes meurent, ma main tourne au rouge, mes poumons s'écrasent sous le poids de cette peine immense...comment as-tu put me faire une telle chose ?  

Mes mains souffrent, malgré les traces laissées par tes lèvres sur celles-ci, mes cheveux se mêlent rudement après le passage de tes doigts sur mon cuir chevelu, rien de ce que tu aimais n'est intacte même pas mon regard.

Je suis ébranlé sur ce lit encore une millième fois, mais tu n'es pas là, tes pas s'entendent presque au loin, mais ce n'est qu'un rêve, un très mauvais rêve, tournant en une blague qui me fait croire en un retour possible de ta présence parmi moi.

Que suis-je censé faire, sans toi ? Quel idiot fais-tu ! 

Je vivais cette idylle, jusqu'à en mourir pour lui et j'attendais ses yeux verts,

Je respirais cette idylle, jusqu'à en mourir pour lui, jusqu'à m'effondrer pour ses yeux verts,

Et, j'attendais ses yeux verts...

J'ai vécu cette idylle, jusqu'à me briser pour lui et j'attendais ses yeux verts,

Il vivait cette idylle, jusqu'à ce qu'il en meurt pour celle-ci, jusqu'à s'effondrer pour mon âme claire,

J'ai vécu cette idylle, juste pour ses yeux verts,

Et, je ne vois plus ses yeux verts...

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