Cette soirée est sombre, malgré les couleurs sortants des spots et des lampes modernes, j'ai l'impression que tout ce qui est autour de moi est aussi fade qu'il ne l'est depuis des mois. J'ai l'impression que mon âme est allée prendre place dans un robot, et que ce tas de ferraille a été mit en mode automatique.
Les visages des gens que j'aime sont à moitié flous, je n'ai aucunes idées de qui ils sont, je me souviens à peine de la couleur de leur yeux. Les choses qui touchaient mon coeur ne viennent plus frapper à ma porte depuis ce qui semble être un éternité.
Dans cette boite les gens ont tous des croix sur le visage, personne ne semble savoir pourquoi ils sont là, moi même je ne sais pas, pourtant je fais comme eux, je garde le masque. Chacun de mes mouvements sur la piste sont répétitifs, comme si je ne me souvenais plus des centaines de pas que j'apprenais avec les personnes à qui je m'étais attachées, comme si, comme eux, ils étaient partit loin de moi.
Je ne sais même pas la raison pour laquelle je suis là, je n'avais pas envie de venir, enfaite, je crois que je n'en ai rien à faire, je suis venue, sans aucune raison. J'ai fait quelques sourires, quelques blagues bateaux en essayant de garder le statut que j'ai de collé sur le front, et je me suis noyée dans la foules, plongée dans des couleurs que je peine distinguer.
Au loin, dans la salle d'à coté, les gens semblent parler de manière posée et joviale.
Je connais des gens qui diraient que ces gens ne sont que des personnes qui préfèrent rester à l'écart que de gouter à ce qu'est s'amuser, avoir des amis et être entouré, moi je dis que c'est gens ont compris ce qui est le meilleur : se contenter de sois même, de sa propre présence pour être moins détruit par celle des autres, ou l'absence de ceux qui étaient censés rester près de toi. Quelques personnes pourront leur dire que c'est un défauts, mais ils ne savent pas l'impacte que les gens peuvent avoir quand tu es sociable.
A quel point une personne peut sans le vouloir être éloignée de sentiments de joie par une simple relation semblant anodine.
Et je veux, ressentir encore et encore, exploiter les plus beaux sentiments que j'ai en moi, en oubliant ce qui me font sentir comme un corps qui sonne creux.
Je veux que ces yeux qui me fixe au loin, ceux qui semblent être la seule chose que je peux voir distinctement, se rapprochent et me dise la raison pour laquelle ils sont si nets comparés à ceux des autres.
C'est comme si ce regard me déshabille et me contraint de ne pas pouvoir cacher mes émotions. Chacune de mes blessures sont mises à nu faces à ces yeux d'une profondeur à couper le souffle.
Ce visage semble sombre, mais au milieu des autres il semble être d'une couleur rayonnante, autour de lui tout devient d'une couleur mauve et son regard sans expression est intrigante ce qui perturbe mes mouvements qui deviennent de plus en plus vites.
Mes pieds s'élancent comme si je devais suivre les siens qui s'éloignent dans les couloirs vides et insonorisés de cet endroit étouffant.
Je veux sentir cette chose, je veux sentir l'impacte de ta voix qui m'est alors encore inconnue, je veux sentir le rythme de ta respiration, voir cette bouche sourire. Je veux que tu viennes près de moi.
Je ne connais ni ton nom ni ton âge, mais tout ca semble des détails sans intérêts à la vue de ta silhouette éclairée par un flot de couleur qui ne s'était pas montré depuis jadis.
Je veux sentir encore plus distinctement ton regard, celui qui semble si réel face au yeux des autres. Et je sens enfin une part de moi s'éveiller, mes pieds touchent le sol, j'entend le claquement du parquet et le son des voix loin derrière.
Parce que tu me fais sentir ainsi, encore et encore plus réelle que n'importe quel humain peut l'être. Tu me fais sentir comme un personnage important, comme quelque chose qui a un sens, comme quelqu'un.
Quelqu'un qui veux te faire mien.
La musique a enfin un sens, et ce sens persiste même au moment ou mon coeur flanche en réalisant ton absence au bout du couloir. La mélodie continue de tourner dans ma tête, encore et encore jusqu'au lendemain matin.
Regardant par la fenêtre, j'oublie les paroles de la professeure, la seule chose qui me fait détourner mes pensés de toi et le énième claquement des doigts de ma voisine.
"Est-ce que tu rêves ?"
Sa voix semble distincte, bizarrement, elle semble prendre un sens qu'elle avait perdu, est-ce grâce à toi ? Je n'en ai aucune idée.
Et me voilà encore sous cette lumière mauve, face à toi, chacune de mes paroles semblent n'être qu'un coup de vent te passant sur le visage. Je me sens piégée par mes propres pensées, suis-je encore qu'une idiote qui croit en un coeur qui ne ressent rien ?
Je te tend la main, essayant de cacher à quel point elle tremble de peur. Tu la regarde, un éclaire d'hésitation passe dans ton regard et j'y vois un espoir qui prend fin quand tu prend mon poignet pour redescendre mon bras. Ta tête bascule de droit à gauche, et ta bouche s'ouvre pour murmurer un "non" à peine audible.
La question de "que dois-je faire" n'est plus à me poser, je sais qu'il suffit de sourire pour faire croire au monde entier que rien n'a d'importance. Même si mes jambes semblent d'une lourdeur à en mourir je peux les faire passer pour les jambes les plus légères qui soient.
Je ne veux plus poser mon regarde sur toi, si je danse de tout mon coeur, pourras-tu résister ?
Je veux sentir ton parfum à nouveau près de moi, celui qui semble d'une douceur enjôleuse face à l'odeur des parfums d'autrui . Et je sens enfin ce parfum, mes pensées me crient que ce n'est qu'une illusion, mais quand le noir de mes paupières disparait de ma vue, je vois ton visage à quelques centimètres du mien.
Alors je te fais sentir ainsi ? Assez bien pour que tu défis tes peurs de la foule ? Est-ce que je te fais sentir comme ce personnage principal de l'histoire ? Est-ce que je te fais sentir comme quelqu'un ?
Quelqu'un qui veux me faire sien ?
Si c'est le cas alors laisse moi te prendre par le cou et tester la douceur de tes lèvres, laisse moi enchainer ta main à la mienne, fait moi être la seule personne qui puisse te faire sourire, te faire rire,
Te faire mienne.
Et la musique nous murmure ces mots que je n'oserais peut-etre jamais te chuchoter avant que tu ne le face en premier. T'es cheveux bruns et courts rebondissent et tombent en cascade sur ton front ruisselant de sueur, tes paupières closent s'ouvrent pour me regarder et plonger ton regard dans le mien.
Tu sembles venu d'un monde qui est contraire au mien, pourtant mes pas s'accordent au tien, ainsi que ma respiration qui est aussi saccadée que la tienne.
Je veux sentir encore plus distinctement ta présence, celle qui semble si réelle face à celle des autres. Et je sens enfin une part de moi s'éveiller, mon coeur semble se réanimer subitement quand j'entend le claquement de tes dents et que je voix les mouvement de tes lèvres me chuchoter "viens", comme si cela était un "je t'aime".
Parce que tu me fais sentir ainsi, encore et encore plus réelle que n'importe quel humain peut l'être. Tu me fais sentir comme un personnage important, comme quelque chose qui a un sens, comme quelqu'un.
Quelqu'un qui veux te faire mien.
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HYPERSENSIBLE
PuisiCe n'est pas toujours facile de marcher dans un chemin dont les accidents qui s'écraseront sur toi seront plus douloureux que pour les autres. Beaucoup d'empathie, de pitié envers les autres, mais parfois vers les mauvaises personnes, qui elles en p...