NDA :
J'ai adoré écrire ce chapitre tout simplement parce que ça fait plaisir de voir Kay sans pouvoir avoir le contrôle sur ce qu'il entoure. 💁🏻♀️
Profitez de ses derniers chapitres calmes, car la tempête va bientôt arriver.
Bonne lecture mes chats.
🕷️🕷️🕷️
ADRIANA
Le lendemain, je me retrouve presque enfermée dans la chambre avec Romane pour préparer nos tenues pour la sortie en boîte de nuit et j'avoue ne pas être vraiment charmée par l'idée de faire la fête. Surtout que l'ambiance dans la maison est glaciale, mais je n'ai pas le choix.
« Le noir est définitivement ta couleur ! Dit-elle avec joie. »
La blonde revient dans la chambre quelques minutes après que j'ai enfilé ma robe noir d'un tissu de cuir, avec un léger décolleté et accompagné de deux fines bretelles. La longueur de la robe fait qu'elle m'arrive aux chevilles et que nous ne pouvons rien voir. Parfait. Comme toutes les belles tenues que j'ai porté depuis deux mois, il y a une petite fente au bas de la robe et ça me va largement.
« Merci. Je répond en me baissant pour récupérer les talons. »
Je suis toujours gênée des compliments qu'on peut m'apporter. J'en ai toujours eu au lycée, mais je ne sais pas, je n'aime pas trop qu'on me remplisse de fleurs et de jolie mots alors que ce n'est pas réellement sincère derrière. Je ne sais pas. Pourtant, je ne montre rien de cela. Je cache ma gêne et sourit faussement pour garder ce masque au fond de moi. C'est mieux ainsi.
Quand je m'abaisse sur le bord du lit, je tombe sur un portefeuille qui dépasse de notre sac de voyage glissé sous notre lit. Je le prends sans attendre pour le ranger correctement, mais je fais tomber une vieille feuille cartonnée sur le sol. Je le récupère délicatement et suis surprise de voir une photo où se trouve la mère de Kay. Je ne saurai expliquer, mais je la reconnais instantanément par le regard aussi froid que son fils. Ses cheveux blonds font de l'œil à ceux de Romane. Mais les yeux, malgré qu'ils soient d'une couleur claire, sont d'une intensité malsaine.
Comme Kay.
« C'est ma mère. Leena. »
J'ai conscience d'aller au-delà de son intimité et je me sens mal à l'aise. Pourtant, je continue de la fixer et essaye de lire à travers elle comme un ancien bouquin. À travers son fantôme.
Leena.
Leena.
Leena.
Leena Daemon Lux.« Comment est-elle.. ? »
Je n'ose même pas finir ma phrase et de dire ce mot si interdit dans ma bouche qui est néanmoins leur quotidien.
« De la schizophrénie.
— C'était il y a longtemps ? Je demande en relevant enfin la tête vers elle.
— Il y a sept ans.
— Bordel. Ne puis-je m'empêcher d'échapper face à ce ton si détaché par la situation. »Juste une confirmation si triste. Kay avait à peine dix-sept ans. A cet instant, j'oublie notre haine qui nous relie et aimerait le prendre dans mes bras et porter son fardeau qui doit lui peser si lourd sur lui quelques minutes ou plusieurs heures s'il le faut. J'ai de la peine. De ne pas savoir réellement ce qu'il pense et ce qu'il endure peut-être tous les jours.
Je ne veux pas de ta pitié, m'avait-il dit il un jour.
Mais comment ? Je n'ai sûrement pas de pitié pour l'homme d'aujourd'hui, mais pour celui qui était plus jeune. Celui qui a dû tout subir.
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DARK IN DEATH
RomansaNous disons souvent que la meilleure façon de réaliser ses rêves est de se réveiller, et pourtant Adriana n'a jamais réussi à ouvrir les yeux. Elle est toujours coincée dans ses cauchemars qui la hantent depuis tant d'années. Tous ses espoirs sont p...