Chapitre 12

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"Même le diable fut un ange au commencement "

En entrant dans la maison de Nayra, je suis tombé sur pleins de cadres photos regroupant surement chaque membre de cette famille . La photo qui me frappa le plus fut celle d'une adolescente portant un bébé . Aucun doute que cette ado était Nayra, ce sourire, je pourrais le reconnaître entre milles tellement il est rare. Certes elle et moi ne sommes pas amis mais même les fois où je l'ai vu accompagné de ses proches ,elle n'était pas souriante.

Accompagné d'Anaïs que maman m'avait obligé d'emmener, je fus sorti de ma rêverie par un jeune homme d'une vingtaine d'années qui environnant sûrement les 1m90 . Il me dévisageait comme si j'étais un meurtrier, mais il sourit à Anaïs et lui dit :

-Tu peux aller dans la cour jouer avec Nabil . Suis moi. ( Me regardant d'un mauvais oeil ) Et toi, ma petite soeur t'attend dans la cuisine.

Il m'accompagna jusqu'à leur cuisine où je sentis directement une bonne odeur de viande et d'épices dont j'ignorais l'existence. Sur le plan de travail, Nayra pianotait sur son téléphone .

L'homme qui s'attelle à la préparation de je-ne-sais  qu'elle plat, était tellement concentré qu'il ne remarqua même pas mon arrivée . Le jaune des murs donnait un aspect rustique à cette cuisine pleine d'aliments et d'épices de tout genre . Elle était beaucoup plus chaleureuse que la mienne, grise et toujours impeccable . Malgré tout, je n'eus pas le courage de m'asseoir sans y avoir été vraiment invité . Un éternuement semblant sortir tout droit des tréfonds de l'enfer me surpris et une voix tout aussi forte gronda :

- Tu ferais mieux de t'asseoir et commencer parce que je vous donnes 2h30 pour finir vos devoirs . Sinon vous trouverez un moyen de les faire pendant vos pauses au lycée. ( Se tournant vers moi ) Une objection ?

Alors que j'allais répondre la voix de Nayra le fis à ma place mais dans une autre langue . De plus cet homme au gabarit impressionnant et à la voix terrifiante pourrait en faire pleuré plus d'un, même avec son tablier à cœurs .

Nayra ( s'adressant à l'homme ) : Baba, tu lui fis peur. Je l'avais déjà prévenu de toute façon.

Père de Nayra ( me jetant de sales regards) : Parce que vous aviez prévu quelque chose ?

Nayra ( lassé ) : Bien sûr que non, baba. C'était juste pour qu'il puisse savoir à qui, il aura affaire .

Père de Nayra ( un ton menaçant ) : Si ce mavi kidogo fait ne serait ce qu'un seul geste déplacé , tu n'auras plus qu'à prier pour le repos de son âme .

Nayra ( exaspéré ) : D'accord . En plus,  tu es là pour nous surveiller. Il ne fera rien, promis.

Père de Nayra ( retournant à sa cuisson) : J'espère bien pour lui .

Nayra me fit un signe pour que je m'asseye en face d'elle et me dévoila après un soupir, son si beau sourire.

Adonis (avec hésitation) : “Merci de m’avoir invité pour étudier ensemble. Ta maison est… intéressante.”

Nayra (avec un sourire amusé) : “Intéressante, hein ? C’est une façon polie de dire que ma famille est un peu folle.”

Adonis (essayant de détendre l’atmosphère) : “Non, pas du tout. C’est juste différent de ce à quoi je suis habitué.”

Nayra (en riant) : “Eh bien, prépare-toi. Avec ma famille, c’est toujours une aventure. Maintenant, concentrons-nous sur ces devoirs. Je ne veux pas que mon père pense que je t’ai invité pour autre chose.”

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