Chapitre 17

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"Vivre est la chose la plus rare. La plupart des gens se contentent d'exister."

L'appartement de Colin se trouve au 13eme étage d'un immeuble délabré. L'ascenseur, souvent en panne, forçait les occupants à passer par les escaliers aux marches fissurées, où l'odeur d'urine est omniprésente. Les trottoirs longeant les habitations du quartier étaient soit pleins d'ordures soit inutilisables.

À ma première visite, j'étais sceptique. Mais il m'avait expliqué :

- Si des gens vivent ici, ce n'est pas parce qu'ils ont en l'envie mais parce qu'ils ne peuvent pas s'offrir mieux.

La plupart de ces gens sont des immigrés, des retraités ou des marginaux.

L'appartement de ses grands parents se distinguait de la façade de leur bâtiment par sa décoration cordiale. Des photographies d'enfants faisant des grimaces ou en mangeant gourmandent en compagnie de leurs parents.

Des nappes et des draps tricotés, un crucifix sur le mur et quelques autres objets religieux. Sur une table, une grande bougie avec une représentation de Jésus à l'avant, posée près d'une bible.

Quelques jouets par si par là. Et ce que je préfère : la bonne odeur de nourriture émanent de la cuisine.

Comme disait une amie, un jour :  «On dit qu'il faut manger pour vivre mais toi, tu vis pour manger. »

Je ne pense pas qu'elle voulait se moquer de moi. Pendant ma grossesse, j'avais pris énormément de poids.

Je m'avançai dans l'appartement de Colin, mes pas résonnant sur le sol usé. Les murs étaient défraîchis, mais les photographies familiales apportaient une touche chaleureuse. Sa grand mère qui regardait la télévision m'avait dit qu'il était dans sa chambre.

 Je trouvai Colin assis devant son ordinateur, les yeux rivés sur l'écran.« Salut, Nayra ! » dit-il en se levant. « J'ai besoin de ton aide pour qu'on termine ce logiciel. Je suis sûr que tu trouveras la solution. » 

 Je m'installai à côté de lui, observant les lignes de code qui s'affichaient. Nous travaillons en tandem, résolvant des problèmes, ajustant des paramètres, et riant parfois de nos erreurs absurdes. 

 « Tu es vraiment douée avec ça », dit Colin, admiratif. « Je ne sais pas pourquoi je ne t'ai pas appelé dès que j'ai commencé à m'embrouiller. »Je haussai les épaules. « C'est juste de la logique. » 

 Après avoir passé des heures à déboguer, nous avons réussis à faire enfin fonctionner le logiciel correctement. Après 2ans de travail acharné, notre logiciel d'espionnage est enfin opérationnel. Colin me remercia avec un sourire sincère. 

 Assise contre son lit pendant qu'il détachait mes nattes, m'amusant sur le jeu League of legends sur son PC, il emtama le débat habituel. 

 Colin : Il a pu s'en débarrasser parce qu'elle le gênait dans ses projets ? 

 Alors que je tournais la tête sourcils froncés et bouche tordue, pour le regarder d'un mauvais oeil, il tapa ma tête. Mon meilleur ami a toujours eu la fâcheuse manie de toujours vouloir tout savoir.

 Pourquoi tel à fait telle chose, pourquoi, pourquoi?Et ça m'énerve. Surtout si ça l'a concerne. Cette fille est une peste, une garce . Danny est le mal incarnée. Peut-être que j'exagère un peu mais, elle ne m'inspire que de la pitié. Toujours entrain de me dénigrer au lieu d'accepter ses erreurs. Si son mec l'a trompé, ce n'est pas de ma faute.

 Nayra : J'en ai rien à faire de leur histoire de merde, Colin. Tout ce que je demande, c'est qu'elle me laisse tranquille. 

Il acquiesça pendant que je pianotais sur le clavier à une vitesse affolante. Le curry avait imprégné toute la maison, la rendant encore plus conviviale. Les cris fusèrent dans la chambre où jouaient les soeurs de Colin . Les nombres défilaient à l'écran, déjà deux ans que nous bossions sur ce projet. Je voulais être sur qu'il était parfait.

Beautiful disasterOù les histoires vivent. Découvrez maintenant