Chapitre 14

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"La beauté est dans les yeux de celui qui regarde"

Point de vue d'Adonis

Début décembre et j'ai déjà l'impression que l'hiver en a fini avec moi. Emmitouflé dans mes couvertures grises, le nez aussi rouge que celui d'un rêne du père Noël, je continue de remplir ma poubelle avec des boules de papier pleine de mucus.

Adonis ( lançant un mouchoir dans la poubelle ) : 3 points.

Une quinte de toux violente me pris à cette instant. Après m'être enfin calmé, je souris à la vue de cette reine devant mon lit. Elle me tends une tasse de chocolat chaud fumant. Je la gratifie dans sourire reconnaissant et d'un merci. Je crois bien qu'elle est la seule à se préoccupé de moi depuis le commencement de ma maladie. Elle ébouriffe mes boucles brunes avant de me chuchoter :

- Repose toi bien, mon petit prince.

Avant de sortir, ma mère laissa un roman qui venait à peine d'être mis en vente : Ragdoll. Je sais qu'on ne doit pas juger un livre à sa couverture mais là c'est différent. La première qui m'a frappé quand je l'ai vu, c'est sa couverture puis son genre.

Les thrillers.

C'est mon péché mignon. Je ne peux pas passer à côté d'un nouveau roman policier sans regarder de quoi il est question.

Je pris le livre entre mes mains, observant la couverture intrigante. Un visage partiellement dissimulé par un masque de poupée. Des yeux perçants. Le titre en lettres rouges, presque menaçantes.

Adonis ( le sourire au lèvres ) : Mon nouvel objectif est de finir ce livre en 2 jours.

Les heures passèrent et je fus ramener à la réalité par un intrus dans mon lit. Elle tira mon nouveau roman. Je raffermie ma prise sur le roman en lui jetant un regard tellement noir qu'il pourrait transpercer son âme mais elle m'annonça :

- Maman a dit que quand on achète des choses on doit partager.

Adonis ( sourcils froncés ) : Elle parlait de la nourriture, Anaïs. Maintenant lâche mon roman.

Anaïs ( en marmonnant ) : Mais je veux juste regarder.

Elle fit une moue triste. Elle ne mourra pas . Personne ne touche ni à mes écrits ni à mes lectures. Personne à part maman.

Adonis ( agacé ) : Si tu ne lâche pas mon roman tout de suite, je te jure que je donne ta réserve de bonbons à un orphelinat.

Anaïs ( criant et lâchant brusquement ) : Non, fais pas ça. Mais c'est quoi un orphelinat ?

Adonis ( en grondant ) : Attention, Anaïs. Je n'ai pas fini ma tasse.

Les yeux écarquillés de terreur, je vis mon livre déchiré et trempé de chocolat chaud refroidi. En plus d'avoir arrosé mon lit, la tasse avait roulé desus et éclaté au sol par la même occasion. Je lève lentement mes yeux vers ma petite sœur. Le regard fuyant et la tête baissée, elle murmura :

- Pardon doudou.

Adonis ( avec un immense sourire ) : Ce n'est pas grave, pot de colle. Pour te pardonner complètement, j'aurais juste besoin de te massacrer.

Anaïs ouvrit grand les yeux et sortis de ma chambre à la vitesse de l'éclair. Elle a sûrement dû oublier que mes jambes sont plus longues alors je me retrouve face à elle qui est devant les escaliers, en moins de 15 secondes. Cette fois, j'en ai vraiment marre qu'elle se croit tout permis parce qu'elle est plus petite. Si elle pensait que ses larmes allaient m'attendrir, et bien elle rêvait.

Beautiful disasterOù les histoires vivent. Découvrez maintenant