Chapitre 21

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"Le confort est la pire des addictions"

Je me blottis dans le pull en soie de Svetlana, une odeur familière m'enveloppant. Je fermai les yeux un instant, me laissant emporter par les souvenirs de cette soirée chez l'ami Adonis.

« Ce pull... il sent exactement comme les vêtements que je portais là-bas, » murmura-t-elle, intriguée.

Svetlana sourit, un éclat malicieux dans les yeux. « C'est l'odeur de mon frère, » dit-elle en haussant les épaules. « Il a probablement laissé ce pull ici la dernière fois qu'il est venu. »

Je fronçai les sourcils. Quelque chose dans le ton de Svetlana ne me semblais pas sincère. Pourquoi mentirait-elle à propos de ce pull ? Je décidai de ne pas insister, mais une sensation de malaise s'installa en moi.

Mon esquimau aurait-elle un amoureux ?

Svetlana serait-elle une cachottière ?

Je jette mon dévolu sur le plafond. J'espère fortement qu'elle n'a pas remarqué mon sourire espiègle.

C'est l'heure de me transformer en Inspecteur Gadget. Je jubile d'avance. Ma Svetlana n'a jamais eu d'amourettes.

Qui est l'homme qui a fait chavirer son cœur ?

Je le serais très bientôt. Pour l'instant, je dois retourner à la maison pour qu'ils ne préviennent pas le FBI de ma disparition.

De retour chez moi, je fus accueillie par les regards sévères de mes parents. « Où étais-tu passée ? » demanda ma mère, les bras croisés.

Après une longue réprimande, je montai dans ma chambre, épuisée. Je me laissai tomber sur mon lit, mon esprit encore embrouillé par les événements de la journée. C'est alors que mon téléphone vibra. Un message d'Adonis.

« Prépare tes valises pour trois jours. »

Qu'est-ce qu'il a bien pu organisé ?

Qu'est ce qu'on va bien pouvoir faire tout les deux ?

Depuis que je suis rentrée chez moi, je n'arrête pas de penser à lui.

Il me demande de préparer mes valises. Peut-être qu'on part en voyage ? À cette pensée, je pris mon oreiller et y lâcha un cri strident, un sourire éclatant aux lèvres.

Au Canada ? En France ? Ou mieux encore, en Argentine !

J'ai toujours rêver d'y aller. Un voyage là-bas fait parti de ma to-do list d'adulte indépendante. Je n'ai jamais compris les femmes qui acceptaient de ne pas travailler pour laisser leurs maris s'occuper des dépenses.

Je veux être indépendante. Pouvoir partir où je veux quand je veux. Porter ce que je veux, comme je le veux.

Je m'imagine marcher sur la plage de Buenos Aires. Le sable chaud, l'air marin caressant mes poumons et le soleil brûlant frappant ma nuque. 

J'ouvre mon ordinateur portable, mon casque doré et débute une partie de Leagues of Legends. C'est impératif que je termine la série Arcane.  Soudain, je ressens une sensation étrange, comme si quelqu'un m'observait. L'impression qu'une chose rampe lentement sur ma jupe. Je souffle en grinçant des dents puis donne des indications à mon équipe. Je crois que je vais perdre. Plongée sur mon écran, une petite main potelée tapote ma cuisse, me faisant sursauter.

Beautiful disasterOù les histoires vivent. Découvrez maintenant