Chapitre 16

35 7 62
                                    

“N’importe quelle fille peut être glamour. Il suffit de rester immobile et de paraître stupide.”

Je sentis l’adrénaline monter en moi. Mes poings se serrèrent, et je me levai d’un bond.

Dans ses toilettes crasseuses aux murs verts plein de graffitis, Nayra poussait le torse de l'inconnu,ce qui eu pour seul effet de le faire ricaner. Il lui chochuta quelque chose que je n'entendit pas, cela devait être une insanité au vu de l'expression qu'elle arbora, après avoir entendu.

Adonis ( serrant et dessérant mes poings frénétiquement ) : Fous le camp d'ici. C'est ta dernière chance.

L’inconnu, sûr de lui, me défia du regard. La tension dans la pièce était palpable.

Je lançais le premier coup, visant le menton de l’inconnu. Mais ce dernier esquiva avec agilité, ripostant d’un crochet du gauche. Je sentis la douleur, mais je tins bon. J'avait appris à encaisser les coups, même les plus violents, sur le terrain de football américain et je n’allais pas reculer maintenant.

Les coups s’enchaînèrent. J'esquivais, bloquais, frappais. Mon nez était rouge, et je toussais entre chaque échange. Mais ma détermination était plus forte que la fièvre qui me rongeait. Nayra observait la scène, fière de moi. Je le devinais à son sourire enjôleur qui me faisait toujours me sentir comme sur un petit nuage.

L’inconnu, surpris par ma résistance , commença à faiblir. Je profitai de l’ouverture et lui asséna un uppercut. L’inconnu tituba, puis s’effondra sur le sol. J'avais gagné.

Nayra s’approcha, un sourire en coin. “Pas mal du tout, Adonis,” dit-elle. “Maintenant, laisse-moi m’occuper de toi.”

Elle sortit un mouchoir de son manteau et essuya le sang qui coulait de mon nez . “Tu es vraiment enrhumé, mon héros,” plaisanta-t-elle. “Mais tu as bien défendu mon honneur.”

Je souris malgré la douleur. “C’était pour toi, Nayra.”

Elle me donna un baiser sur la joue. “Je sais. Maintenant, allons-nous-en d’ici avant que la police n’arrive.” Ce baiser était encore meilleur que la première fois.

Quand ses lèvres m'ont touchées, c'était tellement doux comme les caresses produites par les ailes d'un papillon. Sa parfum sucré s'engouffra dans mes narines malgré mon rhume.

Ses prunelles noisettes étaient incrustées dans mes yeux bleus. Elle me sourit et se reprocha lentement de mon visage. Je lorgne alors ses lèvres roses pleines. Elle me faisait penser à une sucrerie.

Avais-je le droit d'y goûter ?

Vais-je y goûter ?

Je suis sûr que l'embrasser doit être exquis, ça doit procurer une sensation de jouissance. Ses lèvres étaient de plus en plus proches des miennes. Elle les fixait, les dévorait littéralement du regard.

À quelques millimètres l'un de l'autre, elle humecta ses lèvres en souriant, toujours en regardant les miennes. Je fermais les yeux m'attendant à ce qu'elle m'embrasse, quand elle me susurra à l'oreille :

- Je n'ai pas envie d'avoir un rhume, Rudolph. Mais peut-être qu'une prochaine fois....

Elle laissa la fin de sa phrase planée. Toujours autant excitée, elle empoigna ma main et me sortis de là, en prenant bien soin de piétiner les bijoux de famille de ce connard et murmurer :

- J'espère que tu comprendras que non, c'est non.

Nous quittons le restaurant main dans la main, laissant l’inconnu groggy derrière nous . Je savais que j'avais fait ce qu’il fallait. Nayra était en sécurité, et c’était tout ce qui comptait.

Beautiful disasterOù les histoires vivent. Découvrez maintenant