Chapitre 3 : Pleine lune

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La rentrée était passée depuis un moment, et nous étions arrivé en plein octobre. Chacun était habitué à sa vie de lycéen.

Hitoshi, était assis, face a un mur, jauni par le temps de la grande salle d'art plastique du lycée, qui était remplie de de feuilles, de toiles, de peinture sur les murs, sur les sols, au plafond, de dessins collés un peu partout.  C'était l'endroit le plus vivant du lycée et ce, de loin !

Dessiner était la grande passion du basané. Et pas que sur des feuilles. Que ce soit sur des tables, des chaises, des murs... Tant qu'il le peut, il le fait !

Un jour, Chiara lui a offert des bombes de peintures. Il est devenu adepte des graffitis. Son professeur d'art du collège était très strict. Il y avait peu de liberté, et les travaux se ressemblaient tous. Mais celui du lycée était beaucoup plus ouvert d'esprit. Surement parce qu'ils a moins d'élèves à surveiller.

Celui-ci a donc permis au basané, de dessiner sur le mur de sa salle. Il le disait a chacun de ses élèves pour que la salle soit plus jolie. Personne n'a eu d'objection a cela, comme en témoigne la décoration très... Varié.

Eiko, était assise par terre, à attendre que son ami fasse quelque chose.

- Tu vas y toucher à ce mur ? Ou vous comptez partir en rencard tous les deux ? Vous vous dévorez du regard. Mais qu'elle passion !

- Calmes toi, Dit le garçon, je réfléchit. Et puis, arrête avec ton sarcasme à deux balles, on croirait entendre Chiara.

- C'est bon quoi.... s'impatienta la bicolore, faut pas réfléchir trente-six plombs pour taguer aussi....

- Pas "taguer" , corrigea le brun, "graffiter".

- C'est pareil.

- Non. Les tagueurs sont des vandalistes, les graffiteurs sont des artistes. Et, je suis un artiste.

- Que de philosophie... Souffla la jeune fille.

Lorsque que le garçon se leva pour commencer son œuvre, son amie le fixa de ses yeux ambrés, se demandant comment, elle avait fait pour devenir amie avec lui. Pourtant très petit et peu bavard à l'époque, elle ne l'aurait jamais remarqué, si la majorité des filles n'en pinçaient pas pour lui. Par ailleurs, elle ne lui aurait jamais adressé la parole, si...
Rectification: elle ne sait toujours pas pourquoi elle lui a adressé la parole.

On ne pouvait lui en vouloir, ce garçon était une énigme complète. Il est taciturne, toujours les sourcils froncés, n'a jamais sourit en publique, et parfois, se retrouvait dans des bagarres dans lesquelles il n'était pas concerné. La parfaite définition du rebelle au cœur sombre et avec un passé plus que douteux. Eiko pensa: "c'est surement pour ça que les filles du primaire le kiffaient."

Au bout d'un moment, la bicolore rappela son ami:

- Faut qu'on rentre. C'est ce soir la pleine lune et j'ai pas envie de me faire chopper avec des canines, des oreilles poilues et des envies de meurtre.

- C'est ce soir ? S'étonna Hitoshi.

- Bah oui ! T'avais oublié ?

- A ton avis ? Bon, allons nous-en.

Ils prirent leurs affaires avant de quitter la salle d'arts plastiques, en prenant le soin d'éteindre la lumière au préalable, et en fermant la porte à clé avant de remettre celle-ci a l'un des agents d'entretien.

☆☆☆☆☆

Noa était allongé dans le canapé, jouant a un jeu mobile sur son téléphone, casque vissé sur les oreilles, et le son à fond. La télévision était allumée à ce moment là, et sa mère arriva pour éteindre celle-ci.

Les loups de Kakara - Tome 1 : SiraOù les histoires vivent. Découvrez maintenant