Chapitre 15

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Juin 1943,

Le Cazeau, le May sur Èvres,

Un an, cela fait maintenant un an que le sturmbannführer Weber, est parti. J'ai continué ma vie sans lui. Le directeur a commencé à me tourner autour, mais malheureusement pour lui mon cœur appartient toujours a cet allemand, Walter Weber.

Le temps ensoleillé, me donne de l'énergie pour cette nouvelle journée. Assise devant mon bureau j'observais mes élèves travaillé en groupe de deux. En les regardant parler et rire, je me disais que c'était bien grâce à eux que l'on arrivait parfois a ne pas perdre espoir en c'est temps de guerre.

La pose arriva vite pour les élèves, ils sortirent tous avec hâte vers la cour pour pouvoir enfin respirer l'aire frais d'été. Aucun nuage a l'horizon, juste le Soleil éclatant de sa lumière chaude.

Des bruits, me firent sortire de ma rêverie en apercevant le directeur un sourire aux lèvres, il entra dans la classe et d'un ton enjouée me dit,

- Mademoiselle Élise, j'ai belle nouvelle a vous annoncer. Les élèves partiront en sortie demain durant toute la journée. Et vous aussi vous allez avec eux, vous serez accompagné du sturmbannführer Weber.

Le sturmbannführer Weber, non impossible il avait été réquisitionné a Paris, je n'est jamais eu de nouvelles depuis ce jour.
Était-il de retour depuis longtemps ? Je ne le savait pas.

- Avec le sturmbannführer Weber, bien monsieur le directeur, mais depuis quand est-il de retour dans le village ?
Demandai-je intriguer.

- Depuis un mois.

Un mois, depuis un mois il était de retour depuis un long mois.

La nuit fut longue, je me retournais dans tous les sens pour tenter de trouver le sommeil, mais en vint.

La sueur perlait a mon front quand je me réveilla le matin après une courte nuit.

J'allais dans la salle d'eau et me prépara. Cette journée allait être a la fois merveilleuse et stressante pour mon cœur.

Les élèves étaient fous de joies, leur annoncer cette nouvelle de bon matin, était une mauvaise idée aucun d'entre eux ne m'écouta par la suite, jusqu'à la.

Je le vis, après un an de séparation, un an sans nouvelle il était la devant moi, un sourire aux lèvres. Il me regardait.

Son doux sourire m'avait temps manqué, comme ses mains douce. Je me sentais si bien contre lui.

Mon cœur tambourina fortement dans ma poitrine. Le sourire aux lèvres je le regardais. Un sourire naissait sur le creux de mes lèvres.

- Les enfants s'ils vous plaît écouter moi. Répétait-je, lamentablement mais aucun d'entre eux ne m'écouta. Ils étaient si têtu.

- Seien Sie still ! ( Taisez-vous).

Le silence tomba, les élèves regardait en direction de l'allemand. Il avait changé c'était la première chose que j'avais élucider sur lui.

Je repris d'une voix peut assurer.

- Bien s'il vous plaît, calmez-vous d'accord. On vas partir faire une journée sur la côte. Le bus nous attend, nous devons donc nous hâter.

Sur ces derniers mots les enfants et le sturmbannführer Weber, me suivait vers le bus. La peur me rongeait le ventre a chaque instant.

Le trajet allait être long, les enfants ne parlaient plus ayant peur du sturmbannführer Weber. Je les laissa tous monter puis les suivis, le sturmbannführer Weber monta en dernier, l'un de mes élèves me regardait avec des yeux doux pour que je m'assoie a c'est côté. Mais je me fit vite rattraper par la réalité, le sturmbannführer Weber, me prit par le poignet et me dirigea vers deux places vide. Je pris celle a côté de la vitre ma préférée. Il vint s'asseoir à mes côtés.

Le trajet allait être plus long beaucoup plus long. Un sourire crispé aux lèvres, je détourna les yeux vers la vitre.

- Élise. S'il te plaît regarde moi.

Je me retournais d'un geste brusque vers l'allemand le sourire crispé aux lèvres je regardai Walter.

- Herr sturmbannführer Weber, qu'avez-vous a me dire ?
- Pourquoi me vouvoyer ma douce.

- Depuis un an sans vous voir sturmbannführer Weber, je pensais vous vouvoyer pour que personne ne se doute de certaines choses. Et surtout de nous ils y a un an.

Parler du passé maintenant dans un bus, me semble si bizarre. Walter en face de moi avec une mine d'enfant son regard encré dans le miens, n'as rien avoir de celui de tout a l'heure. Quand il a hurler sur ce ton froid aux élèves je le pensais changer. Différents d'il y a un an. Bien évidemment tout le monde change.

- Pardonne moi, je... Durant cette longue année je me suis laissée aller. Je dois dire que j'ai toujours pensé à toi mon ange. Et que je t'aime un peu plus chaque jour. Élise, durant un an je n'est cessé de penser à toi, de t'imaginer entre mes bras dans ce lit froid. Pardonne moi, d'avoir laissé mes envies d'homme.

- Avez-vous eu d'autres femmes dans votre lit ? Herr sturmbannführer Weber.

Cette question me rongeait l'estomac depuis si longtemps.

- Élise, je t'aime. Mais j'ai partagé plusieurs fois mon lit avec d'autres femmes a Paris.

La réalité me tombait dessus comme un éclair nous frappant, je me sentais si bête en cet instant de lui avoir posé cette stupide question.

Il était allemand et j'étais française. Nous n'avions rien affaire ensemble.

- Je vois.

Je me tourna vers la fenêtre attendant la fin du trajet. Plusieurs fois l'allemand a tenté de me parler mes je n'est jamais accroché.

La côte, je l'aperçu de la fenêtre. Arriver devant un grand parc nous sommes descendus, les enfants se mirent en rang deux par deux.

Nous nous dirigeons par la suite vers la plage, les enfants se déchaussait. Pieds nus ils remontèrent leurs pantalons et courut vers la mer. Je fit de même, et enleva mes talons, je les portait d'une main et de l'autre je me faisais tirer par l'un de mes élèves vers la mer.
Le sturmbannführer Weber restant a côté des rochers ils nous observait. Sa casquette avec la tête de mort, percher sur sa tête, et sa vareuse.

Un élève courut vers l'allemand et le tira vers la mer. L'allemand lâcha un rire franc quand plusieurs élèves vint le tirer de toute leurs force vers l'eau.

Je ne pu retenir un rire, qui s'échappa de ma gorge. Son sourire se fit de plus belle en écoutant mon rire.

Il avait partagé son lit avec d'autres femmes et pourtant je ne pouvais le détesté, je l'aimais. Tant que je l'aime, mon dieu pardonner ma gentillesse, mais je l'aime et je suis prête à le pardonner.

Walter s'approcha un peut plus de moi, sa main frôla la mienne dans une lenteur que mes sens s'affolait.

- Élise je t'aime. Je ne voulais pas, partager mon lit avec d'autres femmes que toi. Mais je n'est eu que d'autres choix.

- Je vous aimes Walter.

Nos cœurs ennemis Où les histoires vivent. Découvrez maintenant