Chapitre 18

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Fin juin 1944,

Maison des Lefebvre, le May sur Èvres,

Le sourire aux lèvres Lisette, nous regardait sans rien dire, elle alla vers une chaise et se posa dessus.

- J'aimerais un café, s'il te plaît ma chère sœur.

Élise lui souriait avec dégoût, et lui préparera son ersatz, elle vint vers avec une tasse fumante.

- Je te remercie, alors dit moi Élise comment a tu rencontré ton mari ?

Me dit elle avec un grand sourire.

Crisper l'allemand regarda Élise avant d'inventer une histoire. Bien évidemment l'aîné d'Élise y crut avec plaisir.

Lisette finit par partir une heure après, fière d'avoir prit sa sœur de court. Avant de partir sa soeur l'embrassa et lui dit de faire attention à eux.

Walter, se relâcha enfin, appuyant sa tête sur celle de sa femme. Élise souris en le voyant faire exaspéré, l'allemand murmurait,

- Enfin partie.

- Oui elle a pas de culot.

Élise, regarda son mari et lui souris en voyant ses beaux yeux bleu océan. Elle mit une mains sur sa joue gauche et l'embrassa doucement. Walter posa ses mains sur ses hanches et intensifia le baiser.

- Je t'aime mon ange, Meine schöne kleine Französin ( ma belle petite française).

- Je t'aime mon merveilleux mari.

Walter lâcha un son roque un sourire malicieux coller aux lèvres.

- Et si on retournait aux lits, après tout ce n'est pas comme ça qu'on agrandira la famille.

Élise les joues rouges acquiesça.

Août 1944,

Le Cazeau, le May sur Èvres,

Assise dans l'herbe haute Élise admirait son époux allongée sur ses genoux les yeux fermés l'allemand se laissait faire.
La France entière avait enfin été libéré. Paris rayonnante, était fière de montrer ces héros, les alliés marchaient dans les rues, acclamé par les français.

Walter lui n'avait pas été rappelé, la peur rongeant la jeune femme, a chaque début de matinée, son époux la consolait a chaque moment lui promettant de rester avec elle.
Mais il était devenu un déserteur pour son pays. Il avait épousé une française, et a quitté son poste en Normandie grave aux alliés.

Élise avait peur que son époux lui soit enlever et qu'il devait payer le pris de cette guerre, il faisait partie de la waffen-SS.

Walter pour consolée la jeune femme avait proposé d'aller pique-niquer dans les champs du Cazeau. Ravie la jeune femme avait pris sa plus belle robe, couleur bleu clair avec des teintes blanches.

Élise sentie son époux bouger sur ces cuisses, l'allemand se releva avec peine pour observer la jeune femme dans les yeux. Il lui souriait avant de presser ses lèvres contre les siennes.

- Je t'aime. Dit il a la jeune femme.

- Je t'aime. Lui répondit Élise.

Soudain des bruits de moteur, vint déchiré le calme, dans le champs. Walter les sourcils froncées se releva et vit des alliés, ils chantaient ce qui fit sourire l'allemand. L'un des soldats le vit et le salua avec un grand sourire.

- Crois tu que ces hommes sachent pour nous, pour notre histoire ?

- Sûrement, ma douce. Mais ne t'en fais pas aucun d'eux ne me séparera de toi.

Le temps était nuageux, Élise était assise sur le fauteuil, lisant un livre. Walter fumait une cigarette en lisant le journal, l'allemand remuait constamment son genoux. Des bruits de portière les fit touts deux sortirent de leurs rêveries, Walter se leva d'un bond en voyant des pas se rapprocher du seuil d'entrée. Un coup vif résonnait dans le salon. Walter alla ouvrir, le cauchemar d'Élise se réalisait devant ses yeux. Son époux venait de se faire arrêter par l'armée américaine. Des policiers français attrapèrent la jeune femme et l'emmena avec eux séparant les deux amants l'un de l'autre.

Walter tenta de se débattre mais le soldat lui asséna un coup sur la tête avec la crosse de son fusil. Le faisant vacillé vers l'arrière.

La pluie commençait à tomber quand Élise, fut poussée sur le bitume froid et mouillé de la place en face de l'église la statue du poilu l'observa, les gouttes lui faisant rien, la peur nouait le ventre de la jeune femme, les habitants étaient tous là rassembler autour d'elle et d'autres femmes avec le crâne rasé.

Élise sentie un objet froid et métallique faire son chemin dans ses cheveux, une mèche tomba devant ses yeux puis une autre, et encore une autre. Les français lui crachait dessus, son visage recouvert d'insultes les gouttes s'écrasant sur ses genoux rougis par le bitume. Dans ses yeux tout lueur d'espoir venait de disparaitre.

Dix, neuf, huit

J'entendais leurs cris de colère.

Sept, six, cinq.

Les gouttes s'écrasant contre ma peaux gelée.

Quatre, trois, deux.

Mes cheveux tombait devant moi, comme de la neige s'écrasant sur la terre.

Un, zéro.

Tout espoir s'en volant vers le ciel, quittant mon corps et mon esprit. Mon alliance qui brillait au Soleil éclatant, et réchauffant, n'était devenu qu'un bijou en or sans vie.

Dans la foule je les vis, tous. Mes camarades, mes alliés ceux qui m'avaient poussé a cet homme, ils étaient tous réunis ici en face de moi. Leurs visages étaient remplis de dégoût et de regrets les deux mélanger donnait une drôle de vision.

Raimond était la, il me regardait sans rien dire, les gouttes tombaient de ses cheveux châtains. Ces yeux étaient devenus vides. Lui aussi il avait tous laisser.

L'homme qui m'avait retiré mon bien le plus cher se mit devant moi, les souris froncées il me crachait au visage l'insultant de tous les noms, le seul que je retenue,

" Pute à boche".

Était-ce vraie ? Avait-il raison, pourtant ce n'est pas lui qui connait mon histoire. Walter n'était pas comme eux, ces types qui se pavanaient dans nos rues a nous lancer des regards de mépris.

Aujourd'hui c'est a moi encore que l'on lance ce regard de mépris. Ils me détestait tous, le trouvait dégoûtante, ignoble. Mais surtout me trouvai comme la femme qui avait oser épouser l'ennemi car elle aimait, car elle était tomber amoureuse de son doux visage, de ses beaux yeux océan et de sa personnalité qui se cachait derrière l'uniforme.

Nos cœurs ennemis Où les histoires vivent. Découvrez maintenant