Chapitre 3: tension sur le plateau

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Quelque semaines c'était écoulé depuis les retrouvailles entre Jordan et Gabriel, et en vue des prochaines élections européennes un nouveau débat a été programmé.
Les jours précédant le débat étaient chargés d'une tension particulière pour Gabriel. Non seulement il devait préparer ses arguments, mais il devait aussi faire face à une autre réalité plus personnelle et compliquée.

Le soir du débat, Gabriel se préparait dans sa loge, essayant de se concentrer sur ses notes. Son esprit, cependant, ne cessait de dériver vers Jordan. Les moments qu'ils avaient partagés, leurs discussions animées et les rares instants volés où ils pouvaient être eux-mêmes, loin des regards indiscrets, lui revenaient en mémoire.

De l'autre côté du bâtiment, Jordan se préparait également. Son cœur battait plus fort à l'idée de voir Gabriel. Il se rappelait la fois où ils s'étaient retrouvés seuls, où les barrières politiques s'étaient effondrées. Mais il se souvenait aussi de la douleur qu'il avait ressentie lorsque Gabriel l'avait blessé.

Quand le débat commença, la tension dans la salle était palpable. Les premiers échanges furent vifs, chacun défendant ses idées avec ferveur. Pourtant, il y avait une étincelle dans leurs yeux, un langage silencieux que seuls eux comprenaient. À chaque réplique, chaque regard, ils se lançaient des piques subtiles, dissimulant leurs véritables sentiments derrière des arguments politiques.

Jordan attaqua le premier. « Gabriel, vous parlez de compassion et de justice, mais vos actions passées montrent une autre réalité. N'est-ce pas hypocrite de prêcher ce que vous ne pratiquez pas ? » Il lança ces mots avec une amertume dissimulée, mais perceptible pour Gabriel.

Gabriel, en gardant son calme, répondit : « Jordan, je comprends votre point de vue. Mais il est facile de juger sans connaître toutes les circonstances. Peut-être que certaines décisions sont plus complexes qu'elles ne le paraissent. » Ses mots portaient un double sens, faisant référence autant à leurs différends politiques qu'à leur histoire personnelle.

Les échanges continuèrent ainsi, chaque argument politique étant imprégné de leur histoire commune. Jordan, avec une pointe de rancœur, lança : « Vous parlez de prendre des décisions difficiles pour le bien du pays, mais parfois, ces décisions laissent des cicatrices indélébiles. »

Gabriel ressentit la douleur derrière ces mots. Il répondit doucement mais fermement : « Les cicatrices nous rappellent ce que nous avons traversé. Peut-être que certains sacrifices étaient nécessaires, même si douloureux. »

La tension dans la salle augmentait, chaque mot devenant plus chargé de sens cachés. Les spectateurs pouvaient sentir l'électricité entre eux, même s'ils ne pouvaient pas en comprendre pleinement la raison. Les journalistes prenaient des notes frénétiquement, se demandant s'ils manquaient quelque chose de crucial.

À la fin du débat, aucun d'eux ne céda. Leurs échanges avaient été intenses et passionnés, mais les véritables sentiments restaient enfouis sous la surface. Ils se saluèrent formellement, leurs regards se croisant une dernière fois avec une mixture de regret, de colère et d'un amour non avoué.

Dans les jours qui suivirent, les médias et les citoyens réagirent diversement. Le débat était considéré comme l'un des plus passionnés et les plus mystérieux de l'histoire récente. Gabriel et Jordan continuaient leur vie politique, portant en eux les blessures et les sentiments qu'ils ne pouvaient exprimer.

Dans les jours qui suivirent le débat, Gabriel se plongea encore plus profondément dans son travail. Ses journées étaient remplies de réunions, de révisions de dossiers et de décisions importantes à prendre pour le bien du pays. Ses nuits, cependant, étaient hantées par les souvenirs du débat et par les mots de Jordan qui résonnaient encore dans son esprit. Il ne pouvait s'empêcher de repenser à chaque pique, chaque regard, et à la douleur qu'il avait causée.

Gabriel parlait peu, préférant le silence et la solitude de son bureau. Ses collègues remarquèrent son comportement, mais aucun n'osa vraiment l'aborder. Ils savaient à quel point il était dévoué à son travail et respectaient son besoin apparent de concentration.

Cependant, Emmanuel macron, son supérieur et mentor, n'était pas dupe. Il connaissait Gabriel depuis des années et pouvait voir à travers son masque de professionnalisme. Emmanuel décida d'aller parler à Gabriel pour s'assurer que tout allait bien. Il savait aussi que, au-delà de leur relation professionnelle, il ressentait une attirance pour Gabriel, une attirance qu'il avait soigneusement dissimulée.

Un après-midi, Emmanuel entra dans le bureau de Gabriel sans prévenir, fermant doucement la porte derrière lui. Gabriel leva les yeux de ses papiers, surpris de voir son supérieur.

« Emmanuel, » dit-il en se redressant sur sa chaise, « je ne m'attendais pas à vous voir ici. »

Emmanuel s'approcha du bureau de Gabriel et s'assit sur le bord, observant son protégé avec une inquiétude sincère. « Gabriel, je voulais m'assurer que tout allait bien. Tu sembles plus réservé que d'habitude. Est-ce que tout va bien ? »

Gabriel esquissa un sourire fatigué. « Tout va bien, Emmanuel. Juste beaucoup de travail, comme toujours. »

Emmanuel ne semblait pas convaincu. Il pencha légèrement la tête, cherchant à capter le regard de Gabriel. « Je sais que le débat avec Jordan a été intense. Ces choses peuvent peser lourdement, surtout quand il y a que des désaccords politiques en jeu. »

Gabriel tressaillit légèrement, surpris par l'acuité de son mentor. « oui sûrement » admit-il après un moment. « Mais il n'y a rien que je ne puisse gérer. »

Emmanuel posa une main rassurante sur l'épaule de Gabriel, un geste à la fois professionnel et personnel. « Tu sais, tu n'as pas à tout gérer seul. Si jamais tu as besoin de parler ou de prendre un peu de recul, je suis là. »

Gabriel ressentit une vague de gratitude envers Emmanuel. Il savait que son supérieur avait de bonnes intentions, mais il ne pouvait s'empêcher de penser à Jordan. Chaque fois qu'il fermait les yeux, c'était le visage de Jordan qu'il voyait, les mots de Jordan qu'il entendait.

Emmanuel continua, avec une pointe de douceur dans la voix. « Parfois, nous avons tous besoin de quelqu'un pour nous soutenir. Et parfois, ces soutiens peuvent venir de manière inattendue. »

Gabriel hocha la tête, reconnaissant la profondeur des sentiments derrière les paroles d'Emmanuel. Cependant, il n'était pas prêt à laisser quelqu'un d'autre entrer dans sa vie émotionnelle compliquée. « Merci, Emmanuel. Vraiment. Mais pour l'instant, je dois me concentrer sur le travail. Il y a tant à faire. »

Emmanuel retira sa main et se redressa, respectant la décision de Gabriel même s'il était déçu. « Très bien, Gabriel. Mais n'oublie pas que je suis là. N'hésite pas si tu as besoin de quoi que ce soit. »

Gabriel acquiesça, se replongeant dans ses dossiers alors qu'Emmanuel quittait la pièce. Mais même en se concentrant sur son travail, son esprit revenait sans cesse à Jordan. Il savait qu'il ne pouvait pas fuir ses sentiments indéfiniment.

Gabriel attal x Jordan bardella choisi moi!Où les histoires vivent. Découvrez maintenant