Chapitre 11: raison et sentiments

1.5K 46 29
                                    

La route de Gabriel pour rentrer chez lui était longue, et chaque pas lui semblait plus lourd que le précédent. Le débat avait été intense, et l'interruption de Jordan dans sa loge l'avait chamboulé plus qu'il ne voulait l'admettre. À son arrivée devant son appartement, Gabriel était épuisé, physiquement et émotionnellement.

Alors qu'il cherchait les clés de son appartement, il remarqua une silhouette familière devant chez lui. C'était Stéphane. Il avait l'air déterminé, le regard fixé sur Gabriel.

"Stéphane, qu'est-ce que tu fais ici ?" demanda Gabriel, la surprise et la fatigue se mêlant dans sa voix.

Stéphane s'approcha lentement, son expression grave. "Je devais te parler, Gabriel. Je ne pouvais plus attendre."

Gabriel soupira, rangeant ses clés dans sa poche. "C'est vraiment pas le bon moment, Stéphane. Je suis épuisé."

Stéphane posa une main sur l'épaule de Gabriel, le regard intense. "Je sais que tu traverses des moments difficiles, mais je ne peux pas rester en dehors de tout ça. Tu as besoin de quelqu'un à tes côtés."

Gabriel recula légèrement, se dégageant de la main de Stéphane. "Et tu penses que c'est toi ? Après tout ce qui s'est passé entre nous ?"

Stéphane ne recula pas, restant ancré sur place. "Oui, je le pense. Parce que je te connais mieux que personne. Et parce que je tiens encore à toi, Gabriel."

Gabriel sentit un mélange de colère et de tristesse monter en lui. "Stéphane, tu ne peux pas juste réapparaître dans ma vie comme ça et attendre que tout soit comme avant. Les choses ont changé."

Stéphane hocha la tête, mais son regard restait déterminé. "Je sais que les choses ont changé. Mais je suis prêt à tout faire pour te prouver que tu peux encore me faire confiance."

Gabriel ferma les yeux un instant, essayant de rassembler ses pensées. Il était tellement fatigué, tellement confus. "Je n'ai pas la force de discuter de ça maintenant, Stéphane. Je veux juste rentrer chez moi et dormir."

Mais Stéphane resta encore dans ses positions, déterminé à ne pas lâcher Gabriel tant qu'il n'aurait pas ce qu'il voulait, c'est-à-dire l'amour de Gabriel. Ses tentatives incessantes commencèrent à irriter Gabriel, qui perdait patience.

"Stéphane, ça suffit !" s'exclama Gabriel un soir, excédé par les incessantes visites et messages. "Je t'ai déjà dit que c'était fini entre nous. Tu dois accepter ça et passer à autre chose."

Stéphane, choqué par la dureté des paroles de Gabriel, recula légèrement. "Tu ne veux pas être avec moi parce que tu as des sentiments pour lui, n'est-ce pas ?" demanda-t-il, la voix tremblante d'émotion.

Gabriel serra les poings, sentant la colère et la frustration monter en lui. "Ce n'est pas la question, Stéphane. Nous deux, c'est du passé. Je ne peux pas continuer à vivre dans les souvenirs. Tu dois comprendre ça."

Stéphane secoua la tête, refusant d'accepter la réalité. "Non, Gabriel, tu ne peux pas simplement effacer ce qu'on a eu. Je sais que tu ressens encore quelque chose pour moi. Sinon, pourquoi serais-tu si bouleversé ?"

Gabriel prit une profonde inspiration, essayant de calmer les battements rapides de son cœur. "Je suis bouleversé parce que tu refuses de respecter ma décision. Ce n'est pas juste pour toi, et ce n'est pas juste pour moi non plus. J'ai besoin d'avancer, Stéphane."

Stéphane croisa les bras, les yeux remplis de larmes. "Tu dis ça, mais je sais que tu penses toujours à ce type. C'est lui qui te hante, pas moi."

Gabriel sentit une vague de tristesse l'envahir. "Peut être qu'il me hante, mais ça ne change rien entre nous. Notre histoire est terminée, et tu dois accepter ça."

Stéphane resta silencieux un moment, ses larmes coulant librement sur ses joues. "Très bien, Gabriel. Si c'est vraiment ce que tu veux, je m'en irai. Mais sache que je t'ai aimé sincèrement, et ça ne changera jamais."

Gabriel détourna le regard, incapable de supporter la douleur dans les yeux de Stéphane. "Je sais, Stéphane. Et je suis désolé que ça se termine comme ça. Mais c'est la seule solution."

Stéphane hocha la tête, puis se tourna lentement pour partir. Gabriel le regarda s'éloigner, sentant un poids se lever de ses épaules, mais aussi une tristesse profonde envahir son cœur. Il savait que c'était la bonne décision, mais cela ne rendait pas la situation moins douloureuse.

En rentrant chez lui, Gabriel se laissa tomber sur son canapé, épuisé par les émotions et les confrontations. Il ferma les yeux, espérant trouver un peu de paix dans le silence de la nuit. Mais les pensées de Jordan continuaient de tourbillonner dans son esprit, le laissant dans un état de confusion et de tristesse.
Le lendemain matin, Gabriel fut réveillé par quelqu'un qui frappait frénétiquement à la porte. Encore endormi, il se leva en grognant et se dirigea vers l'entrée. À peine la porte ouverte, Jordan entra en trombe dans l'appartement, brandissant un journal.

"Qu'est-ce que tu fais, Jordan ?" demanda Gabriel, surpris et encore à moitié endormi.

Jordan, tendu et irrité "Tu te moques de moi, Gabriel ? Regarde ça !" cria-t-il en lui tendant le journal.

Gabriel prit le journal d'une main tremblante et fixa la couverture. Une photo de lui et Stéphane, très proches, de la nuit précédente y était affichée en grand. Il sentit son cœur s'alourdir.

"Jordan, ce n'est pas ce que tu crois," commença Gabriel, essayant de calmer la situation.

"Pas ce que je crois ? Vraiment ?" Jordan lança un rire amer. "Tu es déjà dans les bras d'un autre, et tu oses dire que ce n'est pas ce que je crois ?"

Gabriel secoua la tête, essayant de trouver les mots. "Stéphane est venu me parler, rien de plus."

Jordan fit un pas en avant, son regard perçant plongeant dans celui de Gabriel. "Et tu t'attends à ce que je te croie ?" Il s'arrêta juste devant Gabriel, si proche que ce dernier pouvait sentir la chaleur de son souffle.

Gabriel sentit sa propre colère monter. "Jordan, tu n'as pas le droit de venir ici et de m'accuser de quelque chose que je n'ai pas fait."

"Tricher, c'était une erreur," rétorqua Jordan, ses yeux brillant de colère et de douleur. "Mais toi, tu t'es jeté dans les bras de quelqu'un d'autre, si facilement. Comme si je ne comptais pas."

Gabriel croisa les bras, son regard devenant plus dur. "Tu crois que je ne ressens rien ? Que tout ce que tu as fait n'a pas laissé de traces ?"

Jordan serra les poings, sa voix devenant plus basse, presque un murmure. "Je sais que tu ressens encore quelque chose pour moi, Gabriel. Sinon, tu ne serais pas si affecté par ma présence."

Gabriel recula d'un pas, sentant la tension monter dans la pièce. "Arrête de jouer à ce jeu Jordan. Tu ne peux pas continuer à croire que tu me possèdes."

Jordan s'avança à nouveau, réduisant la distance entre eux. "Et pourquoi pas ? Je sais que tu m'appartiens encore. Peu importe ce que tu dis, tu ne peux pas effacer ce qu'on a partagé."

Gabriel sentit une vague de frustration et de tristesse l'envahir. " Ce qu'on a partagé? Les débats politiques sont les seules choses que nous partageons à présent. Et je ne t'appartiens pas, Jordan."

Jordan sourit, un sourire amer et plein de défi. "Peut-être que tu aimes ça, Gabriel. Peut-être que tu aimes ce que je t'apporte, même si c'est chaotique."

"Tu ne sais rien de ce que j'aime," rétorqua Gabriel, la voix tremblante d'émotion. "Tu crois tout savoir, mais tu es aveugle à ce que je ressens vraiment."

Jordan s'approcha encore, si près que leurs visages étaient presque collés. "Alors dis-le-moi, Gabriel. Dis-moi ce que tu ressens vraiment."

Gabriel attal x Jordan bardella choisi moi!Où les histoires vivent. Découvrez maintenant