Chapitre 8: trahison

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Dans le taxi pour retourner chez lui, Gabriel tenta désespérément de joindre Jordan. Il avait besoin de savoir comment l'autre parti politique réagissait au scandale. Le téléphone sonna plusieurs fois, mais Jordan ne répondit pas. Gabriel laissa un message, espérant que Jordan le rappellerait rapidement.

"Jordan, c'est Gabriel. J'ai vu les photos dans le magazine. J'espère que tout va bien de ton côté. Appelle-moi dès que tu peux, s'il te plaît."

Le trajet de retour lui sembla interminable. L'inquiétude grandissait à chaque seconde de silence de Jordan. Gabriel ne pouvait s'empêcher d'imaginer les pires scénarios : et si Jordan avait des ennuis à cause de ces photos ? Et si leur relation compromettait vraiment la carrière politique de Jordan ? Et la sienne ?

En arrivant chez lui, Gabriel se sentit désemparé. La pluie avait repris, battant contre les fenêtres comme un reflet de son état d'esprit. Il se laissa tomber sur le canapé, son téléphone posé à côté de lui, attendant un signe de vie de Jordan. Mais le silence persista.

Ne sachant pas quoi faire pour gérer cette situation, Gabriel se mit à réfléchir. Il devait trouver une manière de désamorcer cette crise sans nuire à son ami. La conférence de presse qu'il avait prévue devait être soigneusement orchestrée. Il fallait qu'il soit sincère et transparent pour regagner la confiance de ses collègues et du public.

Il passa la soirée à rédiger son discours, pesant chaque mot avec soin. Il voulait montrer qu'il n'avait rien à cacher et que son amitié avec Jordan ne devait pas être interprétée comme une trahison politique. Mais malgré tous ses efforts, une partie de lui restait anxieuse, se demandant comment Jordan gérait de son côté.

Gabriel tenta une nouvelle fois d'appeler Jordan, mais en vain. Inquiet, il lui laissa un dernier message pour s'assurer qu'ils affronteraient cette situation ensemble.

"Jordan, c'est Gabriel. J'espère que tu vas bien. Nous devons affronter ça ensemble. Appelle-moi dès que tu peux, s'il t - »

Mais avant qu'il puisse finir son message, quelque chose à la télévision attira son attention. Jordan donnait une conférence de presse de dernière minute pour justifier les photos des deux hommes. Gabriel augmenta le volume, espérant que Jordan expliquerait leur amitié de manière à dissiper les malentendus.

Jordan, visiblement tendu, se tenait derrière un podium, entouré de journalistes. "Mesdames et messieurs, je suis ici pour clarifier les faits concernant les photos publiées récemment. Je comprends que ces images ont suscité beaucoup de questions et de spéculations."

Gabriel écouta avec attention, le cœur battant. Jordan continua, mais ses mots prirent rapidement un ton plus dur, comme une attaque indirecte à l'attention de Gabriel.

"Il est vrai que Gabriel et moi avons été photographiés ensemble, mais il est important de rappeler que nos positions politiques et nos engagements sont complètement opposés. Bien que nous ayons partagé un moment amical, cela ne signifie en aucun cas une collaboration ou un partage d'idéaux."

Gabriel sentit une boule se former dans son estomac. Jordan continua, accentuant la distance entre eux.

"Je veux être clair : mon engagement envers mon parti et nos valeurs est total. Les insinuations selon lesquelles je pourrais avoir partagé des informations sensibles ou compromis notre position sont non seulement fausses, mais insultantes. Je ne permettrai jamais que des relations personnelles interfèrent avec mon devoir envers les électeurs."

Puis, alors que Gabriel pensait que le pire était passé, Jordan ajouta quelque chose qui le laissa sans voix.

"Pour conclure, je tiens à annoncer une nouvelle initiative pour notre campagne. Nous allons proposer une réforme majeure de l'éducation européenne, un plan ambitieux pour moderniser nos écoles et universités, afin de préparer nos jeunes aux défis de demain."

Gabriel écarquilla les yeux. C'était exactement l'idée dont ils avaient parlé en toute confiance, lors de leur promenade au parc. C'était une proposition qu'il avait envisagée pour son propre parti, une initiative qu'il considérait comme cruciale pour l'avenir de l'Europe. Et maintenant, Jordan l'utilisait pour renforcer sa propre campagne.

La trahison était plus amère que jamais. Non seulement Jordan avait pris ses distances publiquement, mais il avait également exploité une de ses idées les plus précieuses. Gabriel éteignit la télévision, le cœur lourd, incapable de croire ce qui venait de se passer.

Le téléphone vibra, un message de l'un de ses collègues. "Gabriel, as-tu vu la conférence de Jordan ? Nous devons réagir immédiatement. Emmanuel veut te voir au bureau."

Gabriel se passa une main sur le visage, essayant de rassembler ses pensées. Il avait besoin de se préparer mentalement pour la prochaine étape. En arrivant au bureau, il trouva Emmanuel et les autres membres de l'équipe réunis, leurs visages fermés.

"Gabriel, nous devons réagir rapidement," commença Emmanuel. "Le discours de Jordan était dur, et il a clairement pris ses distances avec toi. Mais plus encore, il a utilisé notre idée pour la réforme de l'éducation. Nous ne pouvons pas laisser cela passer."

Gabriel hocha la tête, prenant une profonde inspiration. "Je comprends. Je vais préparer un communiqué et un discours. Nous devons montrer que nous sommes les véritables porteurs de cette vision pour l'avenir de l'Europe."

Gabriel tenta désespérément de se concentrer sur l'écriture de son discours, mais la trahison de Jordan tournait en boucle dans son esprit. Chaque mot qu'il écrivait lui rappelait la conférence de presse et la manière dont Jordan avait exploité leur amitié. Gabriel ne s'était jamais senti aussi trahi.

Alors, il se souvint de la menace que Jordan lui avait faite un jour, lors d'une dispute passée. Jordan lui avait dit qu'il le détruirait s'il devenait un obstacle. Ces mots résonnaient maintenant avec une nouvelle intensité. Gabriel sentit la colère monter en lui. Il décida alors qu'il ne se laisserait pas abattre. S'il devait se battre, il le ferait avec toute la détermination et la résilience dont il était capable.

Il se leva de son bureau, les yeux fixés sur un point invisible devant lui. Il prit une profonde inspiration et se mit à travailler d'arrache-pied. Il savait que pour surmonter cette crise et se venger de la trahison de Jordan, il devait mettre en œuvre une stratégie impeccable.

Gabriel commença par passer en revue toutes les ressources et les contacts à sa disposition. Il rassembla son équipe de conseillers les plus proches et leur expliqua la situation en détail, y compris la menace de Jordan et la nécessité de riposter avec force.

L'équipe se mit immédiatement au travail, analysant les faiblesses de la campagne de Jordan et élaborant des stratégies pour les exploiter. Gabriel, quant à lui, travailla jour et nuit sur son discours, mais aussi sur des initiatives nouvelles et percutantes qui surpasseraient celles de Jordan.

Lors de la conférence de presse, Gabriel se présenta avec une confiance renouvelée. Il prit la parole avec assurance, sachant que son discours devait non seulement apaiser les tensions mais aussi reconquérir l'opinion publique et marquer un coup décisif contre Jordan.

"Mesdames et messieurs, je tiens à clarifier certains points suite aux événements récents. Jordan et moi étions amis, mais il est maintenant clair que nos chemins divergent radicalement. Mon engagement envers notre campagne et nos valeurs reste absolu. Nous avons de grandes visions pour l'avenir de l'Europe, et je suis ici pour partager avec vous une série d'initiatives ambitieuses pour transformer notre éducation, notre économie et notre société."

Il présenta ensuite les nouvelles propositions, chacune soigneusement élaborée pour montrer l'innovation et le dévouement de son équipe. Chaque mot était choisi pour inspirer confiance et montrer qu'il était prêt à mener la campagne avec intégrité et détermination.

Gabriel attal x Jordan bardella choisi moi!Où les histoires vivent. Découvrez maintenant