Chapitre 18: « dispute »

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Gabriel ouvrit la porte, inquiet. À peine avait-il eu le temps de réagir que Jordan entra en trombe, presque paniqué. Gabriel ferma la porte, légèrement soulagé que ce soit Jordan, mais il ne comprenait pas sa panique. Il tenta de l'inviter à se calmer et à s'asseoir, mais Jordan ne voulait rien entendre, faisant les cent pas dans le salon.

"Jordan, assieds-toi, respire un peu," dit Gabriel, essayant de garder une voix apaisante.

Jordan continua à marcher de long en large, ses mains tremblantes. Gabriel lança une réplique sarcastique espérant détendre l'atmosphère. "Tu sais, tu vas finir par creuser un sillon dans mon parquet si tu continues comme ça."

Finalement, Jordan s'arrêta de tourner en rond et fixa Gabriel intensément. Gabriel détourna le regard, ne comprenant pas l'urgence de la situation. Jordan s'approcha de lui et le prit dans ses bras, serrant fort.

Gabriel se recula légèrement, son regard interrogateur. "Jordan, dis-moi une bonne fois pour toutes ce qu'il se passe."

Jordan soupira, prenant un instant pour rassembler ses pensées. "J'ai reçu un appel. On m'a dit que tu avais été vu très proche d'Emmanuel et que tu étais reparti juste après."

Gabriel fronça les sourcils, interrompant Jordan. "Tu penses que je t'ai trompé ?"

Jordan secoua la tête rapidement. "Non, ce n'est pas ça. La personne au téléphone m'a dit qu'ils t'avaient vu sortir de la limousine d'Emmanuel, visiblement chamboulé. Naturellement, je me suis inquiété. Je ne savais pas ce qu'il s'était passé et j'ai eu peur pour toi."

Gabriel soupira de soulagement et secoua la tête en se passant une main dans les cheveux. "Je comprends pourquoi tu t'es inquiété, mais tu n'as pas à t'en faire. Emmanuel voulait parler de la situation, et de... nous. C'était tendu, mais il n'y a rien de plus."

Jordan fronça les sourcils en entendant Gabriel parler de sa relation avec Emmanuel. Il lâcha ses mains et recula légèrement, lui demandant de s'expliquer. Maladroitement et pris au dépourvu, Gabriel se justifia.

"Ça fait longtemps que j'ai remarqué qu'Emmanuel avait des sentiments pour moi, mais j'ai ignoré ça jusque-là," expliqua Gabriel.

Jordan secoua la tête, tendu. "Pourquoi tu ne l'as pas repoussé alors ?"

Gabriel fronça à son tour les sourcils. "Il n'y avait pas lieu de le repousser. Ses avances étaient minimes et ce n'était pas si dérangeant. De plus, je n'avais pas d'obligation envers une personne sur le plan personnel."

Jordan ne voulait rien entendre. "Ce n'est pas une excuse, Gabriel. Tu aurais dû me le dire, tu aurais dû mettre des limites claires avec lui."

Gabriel soupira, essayant de rester calme malgré la tension. "Je comprends que tu sois en colère, mais tu dois comprendre que j'ai géré la situation du mieux que je pouvais. Je ne voulais pas créer de conflit inutile."

"Conflit inutile ?!" Jordan éclata. "Ça concerne notre relation, Gabriel ! Tu ne peux pas simplement ignorer ça et espérer que tout ira bien. Ça me touche directement."

Gabriel ne voulait pas se laisser faire, il resta sur ses positions, car pour lui tout était clair de son côté. Il n'avait aucun sentiment pour Emmanuel et rien ne pourrait changer cela.

Jordan râla encore une fois, demandant si les avances d'Emmanuel continuaient alors qu'ils se voyaient.

"Oui," répondit Gabriel. À peine avait-il fini sa phrase que Jordan jura en se passant la main sur le visage.

"Je n'arrive pas à croire que tu n'aies rien fait pour l'arrêter," dit Jordan, sa voix tremblant de colère.

Gabriel poursuivit, tentant de se justifier. "Jordan, ce n'est pas aussi simple. Emmanuel est mon supérieur depuis longtemps. Je ne voulais pas créer de tensions inutiles."

"Et moi, alors ?!" Jordan éclata. "Tu as pensé à ce que ça me ferait, à moi ?"

Gabriel haussa la voix, déterminé à se faire entendre. "Écoute, Jordan ! Je t'aime, toi, pas lui. Emmanuel n'est qu'un ami. Ses sentiments ne changent rien pour moi. C'est toi que je veux, avec toi que je veux être."

Une toute autre ambiance avait pris place dans la pièce. La tension, autrefois palpable, se dissipait, laissant place à une énergie brute et intense. Sans prévenir, Jordan attrapa la nuque de Gabriel et l'embrassa fougueusement. Gabriel se laissa faire, répondant avec la même passion.

Leurs lèvres se trouvèrent dans un baiser ardent, chacun y mettant toute la frustration et le désir accumulés. Leurs mains parcouraient leurs corps, cherchant à combler le manque et à renforcer leur connexion.

Jordan, guidé par l'émotion, murmura entre deux baisers. "Je ne veux plus jamais douter de nous."

Gabriel, les yeux mi-clos et le souffle court, répondit avec la même intensité. "Tu n'as pas à douter, je suis à toi, Jordan."

Les mots étaient superflus alors qu'ils se laissaient emporter par le moment. Chaque baiser, chaque caresse semblait être une promesse silencieuse, une affirmation de leur engagement l'un envers l'autre.

Ils se détachèrent légèrement, le front de Jordan appuyé contre celui de Gabriel, leurs respirations se mêlant. "Je suis désolé," murmura Jordan, sa voix empreinte de sincérité.

Gabriel, un sourire malicieux sur les lèvres, répliqua doucement, "Tu sais, tu pourrais trouver des excuses plus originales pour m'embrasser."

Jordan rit légèrement, répondant sur le même ton. "Je trouverai quelque chose de plus créatif la prochaine fois, promis."

Leurs sourires s'élargirent alors qu'ils continuaient à s'embrasser, les sarcasmes se mêlant à la passion. La tension de leur dispute précédente semblait s'être évaporée, remplacée par une complicité renouvelée.

"Tu penses toujours que je pactise avec l'ennemi ?" murmura Gabriel, ses yeux pétillants de malice.

"Peut-être," répondit Jordan en souriant. "Mais au moins, tu es mon ennemi préféré."

Ils se regardèrent un instant avant de se perdre à nouveau dans un baiser, leurs corps pressés l'un contre l'autre, trouvant dans cet échange une certitude et un apaisement.

Ils passèrent la nuit ensemble, leurs disputes oubliées, remplacées par des étreintes et des murmures doux. La chambre était plongée dans une lueur tamisée, leurs silhouettes se mouvant doucement sous les draps.

Au matin, alors que les premiers rayons du soleil perçaient à travers les rideaux, Jordan et Gabriel savouraient les derniers instants de tranquillité. Jordan se leva le premier, s'étirant doucement avant de se diriger vers la salle de bain. Gabriel, encore à moitié endormi, se laissa glisser sous les couvertures, profitant de la chaleur résiduelle.

Soudain, le téléphone de Jordan, laissé sur la table de chevet, se mit à vibrer frénétiquement. Gabriel jeta un coup d'œil et vit que c'était Marine qui appelait. Le nom affiché à l'écran fit bouillir le sang de Gabriel, ravivant toutes les tensions de la veille.

"Jordan, ton téléphone sonne," dit-il d'une voix tendue.

Jordan sortit de la salle de bain, une serviette autour de la taille. En voyant l'appelant, il hésita un instant avant de répondre. "Marine, qu'est-ce que tu veux ?" demanda-t-il sèchement.

Gabriel se leva, l'énervement visible sur son visage. Il écoutait attentivement les bribes de la conversation.

"Je ne peux pas croire que tu sois encore avec lui," cria Marine à travers le téléphone. "Tu détruis tout pour cette... cette relation ridicule !"

Jordan se raidit. "Marine, ce n'est pas le moment."

"Pas le moment ?" répliqua-t-elle. "Tu es en train de ruiner ta carrière ! Tu devrais être ici, à préparer notre prochaine stratégie, pas à courir après Gabriel."

Gabriel, en entendant cela, ne put contenir sa colère. "Donne-moi ce téléphone," dit-il déterminé à Jordan en tendant la main.

Gabriel attal x Jordan bardella choisi moi!Où les histoires vivent. Découvrez maintenant