«Mais tu sais ce qu'on dit; l'amour n'est jamais plus beau que lorsqu'il est impossible. »
- LuidjiTidiane ,
Flashback,
Tidiane 23ans , Amina 19 ans.Je rentrais tard, les pieds alourdis par la boue collée à mes bottes après une course insensée à travers la ville. L'adrénaline s'était dissipée, mais la culpabilité persistait. Pas celle d'avoir manqué ce dîner que mon père avait planifié. Non, ça, je pouvais vivre avec. Mais savoir qu'elle devait être encore en colère contre moi ? Ça, c'était une autre histoire.
Les bruits feutrés de la maison semblaient me condamner. La nuit avait enveloppé le grand manoir des Siacko dans un silence oppressant, mais mes pensées étaient bruyantes, elles, martelant un seul et unique prénom : Malaïka.
Je retire mon casque, le pose sur une table au hasard, et me laisse guider par mes jambes qui savent exactement où me mener.
Je l'aperçois dans la cuisine, concentrée sur je ne sais quoi. Ses gestes sont précis, gracieux, comme si chaque mouvement faisait partie d'un ballet. Je m'arrête net, à quelques pas de la rambarde, les bras croisés, et je reste là. Immobile. À la regarder.
Elle finit par parler, sans même tourner la tête.
— Tu comptes rester là à me fixer comme un psychopathe, ou tu vas te décider à t'excuser ?
Un sourire s'étire sur mes lèvres. Elle ne m'a pas regardé, mais elle sait que je suis là. Elle sait que je suis incapable de ne pas venir à elle, encore moins après une dispute.
— Ça dépend, dis-je avec nonchalance. Est-ce que tu es toujours fâchée contre moi ?
Pas de réponse. Elle instaure ce silence calculé, cette loi qu'elle aime imposer entre nous dès que je la contrarie. Et Dieu sait que je déteste ça.
Après quelques secondes, elle se retourne brièvement, sa passoire à la main, et me pointe avec.
— Si tu tiens à ta vie, Tidiane, enlève ces foutues bottes avant d'approcher !
Je lève les mains au ciel, jouant les innocents.
— Toujours aussi douce et chaleureuse, hein ?
Elle lève les yeux au ciel. Je retire mes bottes et avance prudemment.
— Alors ? Je tente, assis sur un tabouret. Comment s'est passée ta journée ?
— Parfaite, répond-elle sèchement. Et elle le serait encore plus si tu partais.
Son ton est tranchant, mais je vois la tension dans ses épaules. Elle fait tout pour m'ignorer, mais je sais qu'elle attend que je m'excuse correctement. Mais je voulais d'abord m'assurer qu'elle va bien:
— Malaïka je voulais te dire à propos de mon oncle je....
— Merci pour la dernière fois, coupe-t-elle, glaciale. Grâce à toi, je ne suis pas morte des mains de ton oncle pédo-psychopathe, mais ne te crois pas obligé de jouer les héros. Je n'ai jamais eu besoin de toi, et je n'en aurai jamais besoin.
— Je ne cherche pas à être un héros, murmuré-je doucement. Je veux juste prendre soin de toi.
Elle se fige. Je vois ses doigts trembler légèrement avant de serrer la passoire plus fort.
— Je n'ai pas besoin qu'on prenne soin de moi, réplique-t-elle. Et arrête de me parler. Tu te souviens que j'étais censée être fâchée ?
Je me lève, déterminé, et m'approche d'elle. Elle recule légèrement, mais je ne lui laisse pas d'espace.

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Dominos
Любовные романыIls vont tous tombés un par un . Chacun entraînant la chute de l'autre . Comme des dominos . Tant que j'appellerai Aminata Malaïka Aïdara , ils vont tous me le payer. C'est l'histoire d'une fille à qui on avais volé son enfance. L'histoire d'une f...