Chapitre 5 - Les Miller

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QG des Miller/Camiño, Cordoue, Espagne

Alex et moi avions du venir quelques jours au QG pour discuter de l'affaire qui plane sur le dos mon frère. La famille avait ordonné qu'on soit présent tous deux pour que l'on puisse les aider. En tant qu'espion bien sur

Assise autour de la table de réunion, les mains tenant mon visage, je regardais le monde s'installer. Un fois tout ce monde installé, mon frère entra accompagné par ma tante Anne. Ils se levèrent tous sauf moi et mon meilleur ami qui le regardions avancer jusqu'à sa place au milieu. Il offrait un sourire aux membres de la famille. Un faux sourire bien hypocrite . Je le sais je faisait le même souvent mais pas actuellement.

A la vu de tous les regards braqués sur nous, mon meilleur ami se leva puis tous se retrouvèrent tournés dans ma direction. Je ne bougeais pas, le visage fermé et mon regard que je pensais assassin sur mon frère.

Un oncle éloigné me sermonna de me lever. Je pouffais en le dévisageant.

-Bon aller commençons, annonça Anne.

-Oui commençons, répéta cet oncle en me lançant un regard.

Ils débattaient du sujet quand une personne me demanda mon avis. Je me levais de ma chaise et leurs répondis sarcastiquement :

-Oh maintenant vous voulez mon avis. Et bien pour tout vous dire je n'en sais rien. Avons-nous interrogé l'accusé ?

-Tu ne penses quand même pas que ça pourrait être ton frère ?

-Comme je vous l'ai dit je n'en sais strictement rien. Alors demandons lui. Tu l'as tuée ?

Des murmures en contradictions avec moi sur firent entendre. Mon frère les coupa.

-Elle a raison. Comment savoir sans me demander. Pour répondre à ta question, non je ne l'ai pas tuée. Ce n'est pas mon rôle dans cette famille de tuer. Mais tu ne connais que trop bien ça non ?

-Je crois qu'on en a rien à faire, pour rester poli sinon je l'aurais autrement, bref.

-Et si c'était elle et qu'elle avait fait accuser son frère, sorti un gars de ma famille.

-C'est vrai qu'elle a une aversion envers lui depuis toujours, lâcha un autre.

Je tirais de ma poche mon arme et la pointa spontanément sur un des deux idiots. Alex m'arrêta dans mon élan sans rien dire. Je fermais les yeux et soufflais. 

-Vous voyez ! Elle serait capable de nous tuer. Nous les membres de sa propre famille.

Je me rassis.

-¡Aye, Dios mio!

-Laissez ma petite fille tranquille, lança ma grand-mère. Un sourire apparu sur mon visage.

Abuela c'est vraiment la star qu'elle pense être !

Mi abuela est la seule personne de la famille qui a cru en moi et qui croit toujours en moi. Je l'aime tellement !

-Mais enfin Maria ! Elle est une possible coupable dans l'affaire et tu la défends !, se plaignit un de ceux d'avant.

- Elle n'est sûrement pas la coupable!

-Ça nous n'en savons rien !

-Mi Cariño, est-ce toi qui a fait ce dont ils parlent tous ?

Je savais qu'elle prendrait ma part. Peu importe les conséquences. Je lui répondis d'un simple « Non » et d'un sourire en coin.

*

Après une interminable semaine, nous pouvions enfin rentrer. Elle avait été faites de messes basses, d'injures et d'envie de se barrer. Très très longue.

3h de vol de pur repos car Alex l'avait loupé, c'est un jet privé de la famille et je sais je suis méchante mais tranquille. Je ne l'avais pas réveillé malgré le son à fond de mon téléphone quand je scrollais sur TikTok. Tant pis pour lui.

J'ouvrais la porte en m'annonçant bien fort avec une voix joviale puis m'avançai vers le salon où dans les secondes qui suivirent mon coloc me fit un doigt d'honneur. Je le regardais de haut en bas puis escalada mes escaliers pour me rendre à ma chambre, oui j'escalade mes escaliers ! Un problème peut-être ? Ils sont impossibles à monter aussi pff !

*

Posée sur mon lit, ma tête dans l'oreiller, j'odorais un parfum de bonne nourriture qui venait d'en bas. Je dévalait les escaliers qui ne me semblait plus si impossible maintenant que de la nourriture était en jeux et le découvrait en train de cuisiner. Saumon à la crème et riz. Hmm miam !

Il leva les yeux vers moi, Me regarda de travers et eu un rictus.

-Tu as le style là !, se moqua-t-il ouvertement.

-Ah moi zé le style !

Ses yeux clignotaient. C'est fou de ne pas avoir de référence comme ça ! Bon en même temps c'est français, bref.

-On t'as pas vu de toute la semaine. T'étais chez ton mec.

-Merci de me rappeler que je n'ai personne mais croit moi que j'aurais préféré être avec n'importe qui cette semaine.

-Pourquoi ?

-Réunion de famille à l'arrache c'était bien bien chiant.

-A l'arrache ? Sans indiscrétion, a propos de quoi ?

-Allez tajine !

-Répond non ?

-Tajine tajine.

-J'essaye de faire des efforts de communication là !

-Mais qu'est-ce que je m'en contre fou !

Il se retourna exaspéré et moi là souriante fière de ma connerie. En même temps je ne peux pas trop lui dire quoi.

A Double TranchantOù les histoires vivent. Découvrez maintenant