PDV : Diluc
Après un moment qui me semblait infini dehors, j'ai fini par rentrer à cause de la pluie. En rentrant, le médecin m'annonça que (T/P) avait été recousue et déplacée dans sa chambre. Pour l'instant, elle était hors de danger. Il me demanda, me supplia presque d'aller me laver avant de la voir. J'obéi à contre cœur et sortit aussi rapidement que possible, habillé seulement d'une chemise et d'un pantalon. Je m'assis sur la chaise qui était prévue pour moi, à ses côté. Le visage de (T/P) s'était adoucit, et mon cœur s'apaisa légèrement. Je lui prit la main, et le médecin releva la tête.
« Je pense la maintenir endormie jusqu'à ce que son corps soit remit du choc. Son réveil sera moins dur que si elle devait se réveiller avec le corps et l'esprit souffrant.
- Et... combien de temps cela va durer ?
- Autant de temps qu'il le faudra, monsieur. »Je fixa (T/P) et caressa doucement sa main. Le médecin prit congé, et je continuais mes caresses.
« Plus jamais je ne te laisserais seule, (T/P). Je te le jure. »
Je resta ainsi toute la journée. Je ne la quittait pas des yeux. Au soleil couchant, Kaeya entra dans la pièce, la mine inquiète.
« Tu devrais manger et te reposer, Diluc.
- Je ne veux pas la laisser.
- Tu vas te ruiner la santé. »Je ne répondit pas, et Kaeya déposa un plateau sur le meuble à côté de moi, avant de sortir sans dire un mot. Je regarda la nourriture du coin de l'oeil. Les évènements m'avaient coupés tout appétit. Je regardais sans joie le soleil se coucher.
La nuit fut longue. Mais je ne me lassais pas de voir son visage, qui se calmait d'heure en heure. De temps en temps, je posais délicatement ma tête entre ses seins et sa blessure, pour m'assurer que son cœur battait encore. Cela m'apaisait. Me rappelait qu'elle allait survivre.
Sans que je m'en aperçoive vraiment, deux jours étaient passés, et mes yeux me piquaient terriblement. Mon ventre criait famine, mais je refusait toujours quelconque repas.
« Je vais prendre ta place, repose toi. » dit Kaeya, vers midi.
Je le regardais, vide d'énergie. Puis je me leva, les membre raides, pour m'allonger aux côtés de (T/P). Je m'endormis rapidement, épuisé, mais les événements tournèrent en boucle dans tête, en cauchemar, et je me réveilla en sursaut, les larmes aux yeux. Kaeya essaya de me sourire, mais la tristesse se reflétait dans son oeil. Je me levais et constata que j'avais à peine dormi quelques heures. Kaeya se leva, se doutant que je n'allais pas pas dormir à nouveau.
.
Ce cauchemar dura deux mois. Deux mois pendant lesquels le médecin venait tous les jours. Deux mois pendant lesquels je ne dormais que quelques heures en plusieurs jours. Que je ne me nourrissait presque plus. Que je ne quittais la chambre que pour des raisons sanitaires et que Kaeya prenait ma place. Ce matin, le médecin avait enfin retiré le sédatif qui la maintenait endormie. Il m'annonça qu'à partir de maintenant, il n'y avait plus qu'à attendre qu'elle se réveille. Il repartit après s'être assuré de pouvoir contacté quand elle se réveillerait. Le cœur battant, j'avais du mal à cligner des yeux. Peur de louper son réveil.
Et enfin, elle ouvrit les yeux.
PDV : (T/P)
J'ouvris lentement les yeux en gémissant. J'avais l'impression qu'ils avaient été collé pendant une éternité. Quelque chose me semblait pas normal. Un vide. Je baissa les yeux vers mon ventre et fut surprise de le voir plat. Pourquoi ? Puis tout me revint en mémoire. Dottore. Les jumeaux. Diluc. Mon souffle son coupa, et je sentis quelque chose serrer ma main. Je tourna alors la tête et vit Diluc, les cheveux détachés, les yeux cernés et la peau blanche, tel un mort. Des larmes coulaient sur ses joues, et les larmes me montaient aux yeux en le voyant ainsi. Je porta une main à sa joue et la lui caressa doucement avec le sourire. La porte s'ouvrit et je vis Kaeya à la porte, qui s'arrêta immédiatement avant de faire demi-tour.
« Je suis désolé... murmura Diluc.
- Pourquoi est-ce que tu t'excuses ? demandais-je la voix rauque.
- J'aurais du rester avec toi...
- Tu n'y es pour rien... Si tu avais été là, tu aurais peut-être été tué en premier.
- Mais nos enfants auraient survécus. »Je ne dis rien, mais ma main se mit à trembler, et je la retira de la joue à Diluc. Il me caressa l'autre main avec son pouce.
« Désolé, redit-il. J'aurais du te donner un réveil plus joyeux.
- Il n'y aurait pas eu de réveil joyeux, dis-je. Je t'assure. »Les larmes de Diluc finirent par s'arrêter, et la porte s'ouvrit de nouveau. Le médecin qui venait me rendre visite lors de ma grossesse entrain. Il me salua d'un hochement de tête.
« Bonjour, Dame (T/P). Comment vous sentez-vous ?
- Eh bien... Je suppose que bien serait une bonne réponse, mais mal aussi ?
- Avez vous mal quelque part ?
- Non.
- Souffrez-vous quand vous respirez ?
- Non.
- Avez-vous une gène au ventre ?
- Non. »Il continua sa longue série de question, m'examina et me demanda de bouger tous mes membres. Une fois satisfait, il arrêta.
« Bien. Alors j'ai plusieurs nouvelles à vous annoncer. Tout d'abord, vous n'êtes plus en danger de mort, votre corps est complètement rétabli. Vous pourrez manger comme avant dans quelques semaines. Cependant... Vous ne pourrez plus vous battre, sous risque de mort immédiate en cas de blessure à l'abdomen. Les rapports sexuels sont encore à bannir pendant six mois, et... Vous ne pourrez plus avoir d'enfants. »
Il y eu un silence, et je regarda mon ventre plat. Plus d'enfants...
« C'est moins pire que ce que j'aurais pu imaginer. »
Le médecin et Diluc me regardèrent, surpris, et je me tourna vers Diluc avec le sourire.
« Je pourrais rester à tes côtés sans avoir de séquelles grave ! Je pourrais manger comme avant, sortir me promener avec toi... »
Je m'arrêta un instant, perdant mon sourire.
« Désolé de ne plus pouvoir te donner d'enfants...
- Ne t'excuses pas, (T/P). Ta vie es plus précieuse que ça. »
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𝘿𝙚 𝙡'𝙖𝙢𝙤𝙪𝙧 𝙚𝙩 𝙙𝙚𝙨 𝙜𝙡𝙖𝙘𝙚𝙨 {𝘿𝙞𝙡𝙪𝙘 𝙭 𝙍𝙚𝙖𝙙𝙚𝙧}
FanficFuir une destinée dont nous ne voulons pas n'est pas facile. Surtout quand nos parents sont prêts a tout pour nous faire revenir. Tout a basculé quand je l'ai rencontré. Il m'a appris à vivre comme je le voulais. Je crois que j'en suis tombé amoureu...