Je tiens à avertir que ce chapitre pourrait choquer les plus sensibles, donc si vous avez continué tout de même jusque là, vous pouvez vous arrêter au chapitre 36, qui fait très bien le rôle de dernier chapitre.
J'insiste, parce qu'on ne sait jamais.------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Six mois ont passés depuis notre voyage de noce. Mon ventre s'était vraiment bien arrondit, et plus que ce que je pensais. C'est que, des jumeaux, ça prend de la place. Diluc ne quittait presque plus la maison, bien trop inquiet par mon bien être. J'avais hâte d'accoucher, parce que la grossesse avait vraiment beaucoup d'inconvénients que je n'avais pas anticipé... Des sautes d'humeurs, des vomissements, vertiges et maux de têtes... Il m'arrivait de pleurer pour un rien. J'étais ravie que Diluc soit à mes côtés pour m'aider à me calmer. Jamais il ne me jugeais, et faisait son maximum pour m'aider.
Aujourd'hui cependant, mon héro du quotidien était sortit pour un gros contrat. Il avait l'intention de l'annuler, et finit par changer d'avis après un long discours de ma part sur le fait que tout irait bien. Je descendis alors les escaliers pour prendre mon petit déjeuner. Adeline s'approcha de moi avec le sourire.« Bonjour, Dame (T/P). Voulez vous un pet... »
La servante fut interrompue par la porte d'entrée qui s'ouvrit. Je fus éblouie un instant et posa ma main devant mon visage. J'entendis des cris et des pas de course, alors je retira ma main et reconnu Dottore, le deuxième Exécuteur des Fatuis. Quelques servantes étaient inconscientes au sol, et mon souffle se coupa. Adeline se plaça devant moi, et Dottore s'approcha, sans un bruit, comme un fantôme, une hallucination de ma part. Il y eu un bruit de verre brisé et une fumée envahit la pièce. Je tournais la tête en arrière, prête à remonter les escaliers, mais je vis Adeline disparaitre de mon champ de vision. Moi-même, j'eu du mal à respirer. Dottore éclata de rire et je me sentis perdre conscience.
Une douleur fulgurante à l'estomac me réveilla. Je lâcha une plate, et je me rendis compte que j'étais à genoux. Mes mains étaient ensanglantées, et je m'écroula au sol dans une douleur que je n'aurais jamais imaginé possible. Et, à quelques centimètres de mon visage, deux petites têtes. Minuscules, couvertes de sang, mêmes pas encore totalement formées. Un spasme me parcouru quand je compris que je voyais la tête décapitée de mes jumeaux, baignant dans une flaque de sang. J'allais hurler, mais la douleur me secouait de spasmes au fur et à mesure que je voyais mon sang sortir, et le visage serein de mes jumeaux qui ne verront jamais le jour. Une larme coula sur ma joue, et la porte s'ouvrit à nouveau. Un hurlement retentit, et je distingua la voix de Diluc. J'avais les yeux à moitié fermés, mais le vit s'approcher de moi. Il me releva doucement la tête et compressa ma plaie au ventre en essayant de me parler. Mais je ne comprenais rien, la douleur était trop forte. J'hoqueta, et sentit mes forces faiblir... Je vais mourir. Non... Diluc... Mes enfants...
PDV : Diluc
J'avais du sang partout sur les mains. Le siens. Venti, qui me raccompagnait, se pencha sur le corps de (T/P), qui avait perdu connaissance. Un flash m'aveugla, et je sentis le flux de sang ralentir. Venti se releva.
« J'ai réduit la sortie de sang. Je file chercher un médecin, ne la lâche surtout pas, ça pourrait lui être fatal. »
Il fut entouré de vent, puis disparu, à ma plus grande incompréhension. Comment Venti pouvait se téléporter ? La question n'était pas là, de toute façon. Je regardais le visage de (T/P), déformé par la douleur, et tenta d'ignorer les corps décapités à nos côtés. Je me mis à trembler. Pourquoi... Pourquoi ai-je décidé de sortir ? Qui a bien pu faire une horreur pareille ? Dans quel but ? Je compressait sa plaie géante, les mains tremblantes. J'avais l'impression de sentir sa filer filer entre mes doigts. Un bruit me fit tourner la tête, et je vis Venti arriver de la même manière que ce qu'il était partit, avec un médecin. Mes oreilles bourdonnaient, et j'eu du mal à l'entendre quand il me demanda de reculer. Je me levais en esquivant les petits corps que j'aurais du tenir vivant dans mes bras, et fixa mes gants ensanglantés. Venti s'approcha de moi et posa une main sur mon épaule.
« Il va la sauver, ne t'en fais pas. »
J'en avais le cœur gonflé d'espoir, mais ces mains ensanglantées me rappelaient trop un terrible évènement d'il y a plusieurs années. J'avais les mains dans le même état, et j'avais perdu mon père.
« Tu devrais... Allez les enterrer. »
Je jeta un oeil à Venti, qui regardait les cadavres de mes enfants. Je fu pris d'un frisson et d'une remontée acide. Je pris cependant mon courage à deux mains, ravalant mes larmes pendant que ma femme se faisait recoudre le ventre. Je porta difficilement les corps et les deux petites têtes. A peine j'eu mit les pieds hors de la maison que les larmes se déversèrent sir mes joues. Je marcha jusqu'à l'arbre où (T/P) et moi passions du temps, et m'écroula. Venti arriva et me tendit une pelle, que je pris à une main en tremblant. Le cœur battant, je creusais avant d'y mettre les corps, et murmura une excuse avant de remettre la terre. Je n'avais pas été émotif comme ça depuis des années, et j'avais même douté de pouvoir être triste un jour. Mais maintenant, j'étais triste, énervé contre moi même. Si j'étais resté là comme je l'avais prévu, il ne se serait rien passé de tel. Je resta là, devant la trou que je venais de boucher, les larmes coulant sur mes joues. Je ne voulais pas rentrer. Pas prendre le risque de voir ma (T/P) morte. Plus je restais à l'extérieur, plus j'avais l'impression de rester éloigner de tout ça. Qu'en rentrant, elle m'attendrait, avec son sourire et sa bonne humeur habituelle. Que je poserais ma main sur son ventre arrondit en m'imaginant la vie avec mes futurs enfants.
La vérité était trop dure à supporter. Si jamais elle ne se réveillait pas, je partirais avec eux. Pour toujours.
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𝘿𝙚 𝙡'𝙖𝙢𝙤𝙪𝙧 𝙚𝙩 𝙙𝙚𝙨 𝙜𝙡𝙖𝙘𝙚𝙨 {𝘿𝙞𝙡𝙪𝙘 𝙭 𝙍𝙚𝙖𝙙𝙚𝙧}
FanficFuir une destinée dont nous ne voulons pas n'est pas facile. Surtout quand nos parents sont prêts a tout pour nous faire revenir. Tout a basculé quand je l'ai rencontré. Il m'a appris à vivre comme je le voulais. Je crois que j'en suis tombé amoureu...