- 23h30
Ce qu'il y a de terrible c'est que je me souviens avoir écrit ici l'année dernière que c'était le pire été que je vivais... C'était un paradis à côté de celui ci.
Je suis vide. Je m'efface peu à peu.
Je suis... Au bout de mes forces. Physiques comme mentales. Ça fait bientôt deux mois.
Je dors à peine, mange tous les trois jours. J'ai une Noiraude installée en moi qui me pèse sur l'estomac, obstrue ma gorge et ennuage ma tête. Elle ne sort qu'à travers mes larmes. Je suis lasse de pleurer jusqu'à me provoquer des maux de tête. Je ne m'endors que d'épuisement. Et même ainsi, mon cerveau refuse de lâcher.Je n'ai nulle part où aller. L'hôpital où je travaille est encore le lieu le plus calme. Mon chez moi est devenu un enfer de silence. Une forteresse de bruit de vide. L'anxiété me bouffe jusqu'à ce qu'il ne reste rien. J'ai l'impression de perdre peu à peu tout ce que je suis.
Plus le temps passe plus je m'efface.
Plus rien n'a d'importance.Je ne sais plus écrire. Même pas lire.
Je n'ai plus nulle part où m'échapper désormais.J'ai peur que juillet m'engloutisse.
Un matin, je me suis réveillée. Et ce fut ma première pensée. " mince". Oui mince.
J'étais si bien dans l'inconscient. Si à l'aise dans mon néant.J'en veux à la vie. Je ne sais pas si je lui survivrai.
VOUS LISEZ
Le temps d'un esprit - journal
No FicciónCeci n'est pas un roman. Juste un fouillis de pensées d'écrivaine qui ne sait pas s'arrêter d'écrire. Une balade au coin de mes ombres ensoleillées. C'est l'histoire de ma vie, l'histoire d'une série LGBTQIA+. L'histoire d'une autrice qui ne veut fa...