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Point de vue d'Harley

Je vois bien qu'être froid avec elle n'est pas la solution. Je veux la serrer dans mes bras et enlever cet air renfrogné de son visage mais je ne peux m'empêcher d'être en rogne. L'appel de mon père était de trop. Je ne ferai pas ce qu'il veut. Je sors avec cette fille et c'est la meilleure chose qui puisse m'arriver, alors je ne vais pas laisser mon foutu père pourrir notre soirée. Ok c'est mal parti parce qu'elle me fusille du regard. Je me penche en avant pour l'embrasser, j'espère que je verrai son sourire à nouveau.
- tu crois que tu peux faire ce que tu veux comme ça ? demande-t-elle la voix pleine de venin.
- écoutes, je m'excuse, on va dîner maintenant.
Elle ne se déride pas et ça me fait presque sourire. Presque, parce que j'aimerais qu'elle me sourie comme elle l'a fait toute l'après-midi. Je sais que je ne mérite pas son temps mais je suis assez égoïste pour prendre tout ce qu'elle me donne. Depuis la première fois où je me suis assise à côté d'elle dans le bus je n'ai pu arrêter de la regarder. Je devais m'asseoir à côté d'elle chaque matin pour mon propre bien. Et maintenant elle accepte des sorties avec moi, je n'ai jamais autant ri ni souri. Elle me fait me sentir en vie, mais je sens que cette jolie fille très sérieuse et très propre sur elle ne sait pas ce qu'est qu'être aimée. Je lui montrerai, comme elle me montre comment être une bonne personne. Elle ne le fait pas exprès mais elle est si bonne et si gentille que je ne peux que vouloir être à son niveau.
Je la prends par la main et je vois son visage s'illuminer. Elle ne devrait pas être si contente de ce contact. Je la traîne dans une petite rue sombre et la pousse contre le mur.
- ça y est t'as fini ? me défie-t-elle.
- non je ne fais que commencer. je lui souris en écrasant mes lèvres sur les siennes.
Je la sens perdre le souffle mais elle se reprend et ouvre ses lèvres pour que ma langue s'y glisse. J'aime me sentir aussi proche d'elle. Elle était si hésitante la première fois mais j'aime la voir prendre confiance. J'aime être le seul à l'avoir embrassé, à l'avoir touché. Mes mains se dirigent vers sa taille tandis que les siens tirent mes cheveux. Je mordille sa lèvre inférieure et elle pousse un soupir. Ça me donne de ces idées putain, mais hors de question de la forcer ni de lui faire savoir tant qu'elle n'y est pas prête. Notre baiser est si long, chacun se perd dedans, il nous entraîne vers des contrées lointaines et mon esprit bas la campagne quand je sens ses lèvres se décrocher des miennes.
- allons manger avant que je ne contrôle plus rien.
- oh.
C'est tout ce qu'elle dit pendant qu'elle rajuste sa petite robe qui lui arrive juste au-dessus du genou. D'ailleurs putain cette robe, elle est magnifique sur elle. Non pas qu'avec autre chose elle n'est pas tout aussi belle, non mais là, cette tenue met ses formes en valeur. Je devine facilement que ce n'est pas son style mais c'est si sexy, je remercie silencieusement ses amies de l'avoir habillé comme ça, car j'en suis sûre, c'est elles qui ont tout décidé.
Je l'entraine vers le restaurant, c'est un endroit pas très connu mais je crois qui c'est pas mauvais. J'espère qu'elle mangera bien. On s'installe à une table un peu à l'écart des autres clients, ce qui me va parfaitement. Je vais pouvoir l'entendre sans risquer que quelqu'un d'autres ne sache ce qu'on dit. Elle commande une salade ou une merde dans le genre, je prend la même chose qu'elle car je n'ai fait que l'observer, je n'ai pas poser un œil sur le menu ni sur la serveuse ce qui semble bien la faire chier. Alyzée sourit gentiment et remercie la serveuse pour nous deux comme si elle sentait que je ne le ferrai pas.
- tu pourrais être poli, me reproche-t-elle.
- je le suis, c'est juste qu'elle me dévisageait.
Elle rit, c'est un si beau son, alors je me joint à elle.
- oh tu es de meilleure humeur, fait-elle remarquer.
- je suis toujours de bonne humeur quand je suis avec toi.
Je lui fait un clin d'œil et elle rougit. Pour être honnête je ne sais pas ce que nous sommes et encore moins ce qu'elle me fait mais putain je veux lui apprendre à vivre. Je me penche au dessus de la table pour prendre sa main, elle me laisse faire et j'aime l'idée qu'elle me fasse assez confiance pour me laisser la toucher. Nos plats arrivent et je l'observe manger.
- alors c'est quoi ton livre favori ? je lui demande sans m'en rendre compte.
- eum... elle réfléchit, je dirait les Hauts de Hurlevent, et le tien ?
Je réfléchis mais je crois que le mien est le même que le sien.
- eh bien, moi aussi.
Elle rit nerveusement et cite mon passage préféré du roman.
- "De quoi que soient faîtes nos âmes la sienne et la mienne sont pareilles" pas vrai ? elle me sourit timidement.
- en effet.
Je me penche au-dessus de la table et lui fait un léger baiser sur les lèvres. Elle est surprise mais sourit quand je m'éloigne. On finit de manger en silence, je suis content d'être à nouveau de bonne humeur. Ça vaut vraiment le coup de la voir sourire.
Quand nous avons fini, aucun de nous ne veux de dessert, alors je me lève et elle me suit. Je vais vers le comptoir et elle tente de sortir son portefeuille.
- il est hors de question que tu paye on est d'accord ?
- on peut partager non ? suggère-t-elle.
Je nie et paye la totalité du repas pendant qu'elle boude dehors en m'attendant. Je la rejoint à peine quelques minutes plus tard et voyant que sa lèvre inférieure est devant l'autre je l'embrasse. Elle est prise au dépourvu et s'empourpre. Mais elle se rattrape et agrippe le col de mon tee-shirt pour se rapprocher de moi. Je l'entraine dans la même rue que toute à l'heure et je l'adosse contre le même mur.

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J'espère que ce chapitre vu par Harley vous plaît 🥰 si c'est le cas n'hésitez pas à voter et commenter !

Sur ce, je vous fais plein de bisousssss 😘🤍🤍

Ce à quoi elle n'avait jamais penséOù les histoires vivent. Découvrez maintenant