Ensemble contre le monde

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Ma respiration s'accéléra après avoir lu ces quelques mots, une colère démesurée s'installait en moi. Sur la route, j'allais de plus en plus vite, je devais me dépêcher, on ne sait jamais ce qu'il pouvait arriver à Gabriel. Je mettais ma vie en danger en allant à cette vitesse, mais tant pis, c'était pour Gabriel. Arrivé devant l'amphi N de Tolbiac, ce lieu que je connaissais si bien. J'ouvrais les portes d'une telle dangerosité, le temps pressait. Je ne trouvais pas Gabriel.

- Putain Gabriel tu es où ! J'hurlai de toutes mes forces, en espérant qu'il m'entende et qu'il puisse me faire un signe qu'il était encore en vie. J'étais tellement inquiet, je perdis tous mes moyens, rongé par le stress et l'inquiétude : où était Gabriel ?
Il était dans aucune des salles, soudainement je me souvins qu'il y avait un accès au toit de l'amphithéâtre. Je m'imaginai le pire.
Je courrai, montai les escaliers, à une telle vitesse. Mes jambes me brûlaient de douleur, ma respiration saccadée, les gouttes de sueur coulant sur mon front, essouflé, mais je ne m'arrêtai pas, il fallait faire vite.

Une fois arrivé près du toit, je claquai la porte et trouva face à moi Gabriel ligoté sur une chaise, son agresseur se tenant à ses côtés. Mes mots ne sortirent plus de ma bouche, totalement paralysé face à ce que je venais de voir. Gabriel était blessé à la tempe, les gouttes de sang coulaient lentement sur son front. Voir cette scène me fit une douleur perçante au cœur.

- Enfin tu es là, Jordan. C'était une voix féminine. Je n'avais jamais entendu sa voix au paravant. Sa voix me paraissait familière, mais je n'avais pas le temps de me questionner, bien trop concentré sur les propos que tenait son agresseur.
- C'est rare que tu arrives aussi vite, d'habitude tu es toujours en retard aux rendez vous.. Mon cerveau se retourna, mes pensées perturbées.
Je vis sous sa longue capuche, des cheveux blonds, courts. Son agresseur voyait que j'examinai chaque partie de son corps. Il me semble que je l'avais déjà aperçu quelque part.
- Alors tu me reconnais ?

Sa capuche tomba en arrière. C'était Marine. Ma bouche resta ouverte, aucun mot ne sortirent, seulement un souffle irrégulier, court et long, le souffle d'une personne en détresse.
Marine se rapprocha petit à petit de moi, dangereusement, un couteau à la main.
- Je t'avais dit de ne pas traîner avec ce chien, mais tu l'as quand même fait.. dit elle avec un ton mystérieux. Tu avais toute ma confiance, tu m'as trahi, tu vas le payer Jordan, il est trop tard pour te racheter, en me touchant la gorge avec la lame tranchante de son couteau. Je voyais ses yeux rempli de haine transpercés les miens, je n'avais jamais vu un regard aussi diabolique.
Mes mains cachés derrière mon dos, tenant une barre de fer, je lui mis un sale coup dans ses côtes, sentant un craquement. Elle s'écroula.

Je m'empressai de rejoindre Gabriel, totalement déboussolé par ce qu'il venait de se passer.
- Gabriel est ce que ça va ? Tu saignes.. je suis tellement.. tellement désolé.. tout est de ma faute encore une fois, sans moi tu ne serais pas ici... J'étais tellement dépassé par la situation, sentant ma gorge se serrer de plus en plus fort. Gabriel ne réagissait pas face à ses propos, totalement inconscient. J'entendis derrière moi un bruit de fer raclé le sol, c'était Marine, tenant à sa main droite ma barre de fer, prête à m'exterminer.

- Je savais depuis le début que tous les deux vous alliez tombés amoureux. Je ne supporterai jamais de vous voir ensemble ! Tu m'entends JAMAIS ! Je m'opposerai à votre amour, jusqu'à mon dernier souffle. Jordan a cause toi ton mariage avec ma nièce à été un vrai carnage ! Tout ça à cause d'un homme, d'un chien ! Tu mérites de mourir, mourrez tous les deux ! Elle courrait vers moi, près à me tuer, je la repoussai, tellement fort qu'elle roula sur le côté.

- Jamais tu me sépareras de Gabriel ! Tes mots ne valent rien, comme toi ! Tu as fait cela dans le seul but de détruire notre amour mais tu n'as fait que de le renforcer ! Est ce un crime d'aimer un garçon maintenant ? L'amour est il un crime !? Criais je, totalement abasourdi face à ses propos. En 2024 ? Il y a encore des gens fermés d'esprit comme toi ? Tu penses que ça nous atteint tes propos ? Tu n'es rien. Je pleurais de colère.

- Bien tu l'auras voulu.

Elle se rua sur Gabriel, le détacha de la chaise. Je lui pris ses bras, la frappai pour l'empêcher de continuer ce qu'elle avait commencé, mais il était déjà trop tard. Elle prit Gabriel par son col, comme si c'était un vrai objet.
- Lâche le ! Immédiatement !
Je voulais qu'une chose : la frapper jusqu'au sang, mais je ne pouvais pas, Gabriel étant près d'elle.

- Puisque tu tiens tant à lui, va le chercher. Elle jeta son corps dans le vide.

Tout le monde était contre nous, contre notre amour. Alors autant être ensemble face au monde.

Je me jetai dans le vide, les larmes coulaient, tout en rattrapant sa main. Je savais que c'était la fin pour nous, je le blotis contre moi, cette fois ci, c'était la dernière fois.

- Je t'aime Gabriel ! Hurlai-je, tout en éclatant en sanglots. J'irai partout où il irait, je le suivrai partout où il sera. Finalement, c'était la mort que j'avais toujours rêvé : mourir auprès de la personne que j'aimais. Je pouvais tuer pour Gabriel, Gabriel était toute ma vie. Sans lui, ma vie n'avait aucun sens, je préférais mourir plutôt que de vivre sans lui : ce que j'exécutai.

Jordan, l'homme qui pensait que l'amour était plus fort que tout, que l'amour pouvait vaincre toutes épreuves tant qu'on était avec la personne qu'on aimait. Jordan n'était plus si sur de son hypothèse à présent.

LA LUMIÈRE D'UNE VIE ( Attal X Bardella )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant