LA LUMIÈRE D'UNE VIE ( Attal X Bardella )

Des au-revoirs éphémères

Il déposa des baisers sur mon corps, aussi doux que féroces. Prendre une douche avec Jordan c'était tout ce qu'il me fallait, un moment intime rien que tous les deux, un moment rempli de tendresse et d'affection partagés entre deux âmes qui s'aiment. Jordan me redonnait confiance en moi, me donnait envie d'aimer mon corps qu'il décrivait comme si parfait. Cela me comblait de savoir que je plaisais à quelqu'un aussi bien physiquement que intérieurement.

Pendant que Jordan se séchait les cheveux, je m'étalai de la crème au beurre de karité pour rendre ma peau la plus douce possible. Alors que je m'apprêtai à prendre un peu de crème dans la paume de ma main, Jordan m'arrêta.
- Laisse moi faire Gabriel je vais t'en étaler, ce sera plus simple pour toi. Je savais pourquoi il voulait le faire, nous le savions, vous le saviez.
Alors il prit bien plus qu'une noisette de crème et commençait à m'en étaler partout sur mon corps. Rien que de sentir ses doigts effleurés ma peau me fit ressentir des frissons et des papillons dans le ventre, et il le remarquait très bien, j'adorai ressentir son toucher sur ma peau.

Une fois finie, il se lava les mains et prit ma tête entre ses deux mains. Il adorait me pincer les joues, à ce qui paraît j'étais "trop mignon" avec mes grosses joues.
-mohh petit gaby t'es trop chou. Des fois il avait des phases en mode gaga bizarre mais ça le rendait encore plus adorable. Je ne pouvais pas m'empêcher de rigoler et de me foutre de lui.

Il était presque minuit mais l'envie de dormir ne nous venait pas à l'esprit, alors on s'asseyait sur le canapé, Volta à nos côtés. Jordan et moi adoraient parler de tout et de rien, juste être posés, n'importe où, discuter pendant des heures. On parlait de notre rencontre devant son bureau le jour où j'ai éclaté en sanglots, le soir même quand il m'a sauvé de Marine, du café bref de plein de choses qui n'avaient aucun lien. Soudain, nous fûmes coupés dans notre discussion par un appel surgissant sur mon téléphone, affiché "M.Macron".
- excuse moi mon Jordan je dois répondre, un instant.
- t'inquiète pas mon gaby prend tout ton temps.

Je me mis dans la chambre, et répondis au téléphone.
- oui bonsoir M.le Président.
- bonsoir Gabriel, tu vas bien ?
- je vais bien merci et vous?
- très bien aussi, je t'appelle pour te prévenir d'un voyage d'affaire à Washington pour la rencontre avec le président des états - unis M.Biden.
- bien, il est prévu quand ?
- demain, l'avion partira à 8h. Je serai à tes côtés avec Brigitte et Darmanin. Prends le nécessaire, nous partons une semaine.
- b-bien.. à demain monsieur.. puis je raccrochai. J'étais tellement déçu. A peine sorti de l'hôpital que je devais déjà repartir à l'étranger. Je sortis de ma chambre, Jordan me vit complètement déprimé.
-qu'est ce qui ce passe Gabychou ? Une mauvaise nouvelle du président ?
- je pars demain pendant une semaine à Washington...
- Oh... t'inquiète pas Gabriel on s'appellera tous les jours promis, je veillerai sur Volta. dit il tout en me serrant fort dans ses bras. Je mis mes bras derrière son dos, moi aussi voulant l'enlacer.
- je sais mais je suis dégoûté, nous venons à peine de sortir de l'hôpital que je n'ai même pas le temps de respirer ou de profiter avec toi...
- t'inquiète pas chouchou tu ne pars qu'une semaine... dit il en me tapotant le dos avec sa main. Jordan essayait lui même de le rassurer, mais lui même était dégoûté que je m'envole demain pour l'Amérique.
Profitons de notre dernière soirée, tu veux qu'on se mate une petite série Netflix ? Je sais faire des pop corn si tu veux je sais que tu en rafoles !
- bon d'accord... regardons outer Banks !!
- très bon choix gaby, pendant ce temps je vais faire les pop-corn !!
Avant qu'il parte en direction de la cuisine, je lui fis un gros câlin, ma tête posée contre son torse. Je t'aime Jordan, je t'aime tellement.
- moi aussi je t'aime mon petit gaby.

La soirée se déroula à merveille, on rigolait en cœur, dévorait les pop corn et aussi nos lèvres. On en oubliait presque mon départ de demain. On s'est couchés vers 2h20, mais Jordan et moi n'arrivions pas à fermer l'œil de la nuit, trop préoccupés par mon voyage d'une semaine. Pendant toute la nuit, on s'enlaçait sans jamais se quitter.

Le réveil fut très dur. Jordan tenait à se lever lui aussi pour m'accompagner à l'aéroport, me voir une dernière fois avant une semaine. Je me préparai, le visage fermé, ne voulant pas partir d'ici, malheureusement le travail m'y obligeait, je n'avais pas le choix que d'abandonner ma petite famille Jordan et Volta. Avant de partir je fis un dernier gros câlin et bisous à Volta lui promettant de revenir vite, même si elle ne comprenait rien à mes propos mais ça me tenait quand même à cœur de lui dire ces quelques mots.

Sur le trajet jusqu'à l'aéroport, Jordan conduisait à une main, l'autre me tenant la mienne. Il voulait profiter de ce dernier moment passé avec moi. Avant de sortir de la voiture, on s'échangeait un dernier baiser, par peur qu'on ne soit trop timides à l'aéroport.
Un baiser rempli de tendresse, caressant mes lèvres.

Les portes de l'aéroport s'ouvrirent, je vis le président.
- ah te voilà enfin Gabriel ! Bonjour Jordan, comment ça va ? dit il en lui tendant sa main amicalement.
- ça va bien merci et vous monsieur le président ?
- très bien merci !
- Gabriel donne moi ta valise, je vais la donner aux personnes qui se chargent des bagages. Avant 7h40 il faut que tu sois dans l'avion. A toute à l'heure !
- oui.. à tout à l'heure !

La mélancolie me rattrapait, ça y est, j'allais devoir laisser Jordan. Il était 7h30, seulement 10 min et je partais. Le temps passait tellement vite à ses côtés.
- Jordan je ne veux pas te laisser je... je repris ma respiration, sentant les larmes montées.
Jordan prit mes mains, y déposa un baiser sur chacune.
- Gabriel, je t'attendrai, tu ne pars que pendant quelques jours, une semaine seulement, tu vas beaucoup me manquer mais sache qu'on se parlera tous les jours, je t'enverrai des vidéos de moi et de Volta. Tout se passera bien. Ne t'inquiète pas. Mes yeux étaient perdus dans les siens, je voulais qu'ils y soient plongés à jamais. Gaby, tu vas devoir y aller..
On se fit un dernier câlin, un câlin sincère, un câlin rempli de tendresse comme le baiser de tout à l'heure, je sentais sa belle eau de Cologne, son odeur corporelle unique. Tiens Gaby, avant que tu partes je voulais te donner cela. Peut être que tu auras  un peu froid la bas.
Il me tendit sa veste, il savait que j'adorais la porter car elle sentait son odeur. Je déposais un baiser sur sa joue et lui sur ma joue. Un dernier câlin et je partis. J'avançai lentement mais malheureusement je n'avais pas le choix. Passant les portiques, je me retournai une dernière fois, voyant Jordan m'attendant toujours. On se fit un petit signe de la main suivi d'un sourire et d'un regard rempli d'amour. Il me fit signe de partir, le temps tournait. Un dernier sourire et je partis. Une fois installée dans l'avion, assis à ma place, je dégaine mon cellulaire et je vis une notification de Jordan :

"Bon trajet mon cœur, appelle moi si tu peux à ton arrivée, ou sinon envoie moi un petit message, bisous je t'aime."

Je fis un énorme sourire à mon téléphone.
- c'est Jordan qui te fait sourire comme ça ? Je levai la tête et je vis Darmanin. Nous étions assez proches avant en tant qu'amis mais une dispute avait éclaté entre nous à cause de propos blessants qu'il avait tenu sur moi.
- Laisse le tranquille enfin, dit M.Macron, ta place n'est pas ici me semble -t-il.
Je fis un sourire à M.Macron, en guise de merci. Je répondis à Jordan avec une photo de moi dans l'avion, prêt à décoller suivi d'un je t'aime.

L'avion décolla, c'était parti pour 8h de vol.