4. Entre Carambar et Politique..

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Point de vue de Jojo ....

Je suis dans ma loge, attendant de pouvoir entrer sur le plateau. Marine me pousse légèrement pour aller serrer la main à Attal.

Je marche pas à pas, les projecteurs s'allument devant moi. Je m'avance vers Gabriel et lui serre la main en caressant discrètement sa paume avec mon pouce pour le déstabiliser, ce qui fonctionne parfaitement.

Nous nous asseyons sur nos chaises respectives et le débat commence.

- Savez-vous combien rapporte la TVA sur les projets énergétiques chaque année ? demande Gabriel.

- Allez-y, faites-nous un cours d'économie, Monsieur le Premier ministre aux mille milliards de dettes ! rétorqué-je.

Le débat continue.

- Pourquoi les gens de moins de 30 ans devraient-ils arrêter de payer des impôts ? demande Monsieur Attal.

- Monsieur le professeur, permettez-moi de vous répondre clairement, dis-je pour le déstabiliser.

- Mais euh, non, je vous pose des questions, ce n'est pas une... une question de euh, professeur, dit-il en rougissant.

C'est l'heure de la pause. Gabriel se dirige vers sa loge et je le suis discrètement.

J'entre dans la pièce où il se trouve et le vois avec un Carambar à la bouche. J'ai tellement faim que je m'approche de lui, mon visage proche du sien, et je prends le bonbon de sa bouche. Visiblement, il ne veut pas le lâcher, alors j'avance mes lèvres vers les siennes pour en avoir une plus grosse part, espérant qu'il le lâche. Mes lèvres frôlent les siennes, je mords dans la sucrerie.

Je l'avale et regarde le Premier ministre, surpris et rouge. Je le prends par le col et le soulève de sa chaise, le plaquant contre le mur.

Soudain, j'entends le président frapper à la porte. Je prends Gabriel avec moi et l'entraîne dans le placard pour éviter de nous faire repérer.

Je mets ma main sur la bouche de Gabriel pour l'empêcher de parler.

- Gabriel, es-tu là ? Le débat va bientôt commencer ! dit le président d'un ton sec.

Je peux sentir le souffle chaud de Gaby sur ma main.

Quand j'entends la porte se fermer, je libère Gabriel de mes mains

Je sors du placard et me dirige rapidement vers ma loge où Marine m'attend.

- Où étais-tu, Jordan ? Toi et Attal avez disparu en même temps. Tu trouves ça normal ? demande Marine.

- Désolé, tata, je suis allé me faire couler un café... dis-je.

- Je doute qu'un café prenne autant de temps. On a dû prolonger les pubs à cause de ton retard. Bon, maintenant, vas sur le plateau, Jojo, dit Marine.

Nous retournons sur le plateau et le débat continue jusqu'à sa fin.

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Les Frontières Du cœur T.1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant