Chapitre 7

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Jude Carter

Mardi 28 octobre Matin.

J'arrive en cours de français avec un peu de retard à cause de Liam qui a traîné dans la salle de bain ce matin. Note à moi-même ne jamais oublier de mettre mon réveil plus tôt que lui. Résultat me voilà en train de frapper à la porte à 11h alors que mon cours commence à 10h45. Quand la prof me dit d'entrer j'entre et vais pour m'asseoir mais la prof m'interpelle :

- Mademoiselle Carter c'est bon pour cette fois mais la prochaine fois vous irez chez le directeur, est ce que je me suis bien fais comprendre ?

- Oui madame.

La prof me dit d'aller m'asseoir, je regarde donc où il reste une place et bien sûr vois que la seule place disponible est à côté du connard qui sourit au fait que je sois arrivé en retard.

- On a oublié son réveil ? Me dit-il en rigolant quand je m'assieds à côté de lui.

Je l'ignore et sort mon cahier et mon plumier. Quand je veux prendre mon Bic pour noter ce que la prof est en train d'expliquer je ne le trouve. Il est sur ma table de nuit, je l'avais utilisé hier soir et j'ai oublié de le reprendre ce matin à cause de la course que j'ai dû faire pour être un maximum à l'heure. J'entends mon voisin rigoler mais il ne me donne pas de Bic. bien évidemment c'est chacun pour sa poire.

– Au lieu de rigoler tu pourrais me prêter un Bic clochard. Je lui dis-je en me tournant vers lui.

Il arrête de rire et me lance un regard noir avant de me dire :

– Comment tu m'as appelé là ?

– Quoi tu n'aimes pas ? Je l'ai choisi spécialement pour toi ce matin en me préparant, je trouve qu'il te va bien. Lui répondis-je en haussant les épaules.

Il me fusille du regard et s'apprête à répliquer quand la prof nous interromps :

– Dubois et Carter chez le directeur tout de suite.

Je range mes affaires et sort de la classe en entendant les autres élèves parler sur moi. J'ai tellement l'habitude que je n'y prête pas attention. Une fois sortie de la classe de français je pars en direction du bureau du directeur. Je remarque que Liam ne me suit pas, signe qu'il n'en a rien à faire et ne compte pas voir le directeur. Une fois devant le bureau de celui-ci je frappe 3 fois avant qu'il me dise d'entrer. Quand j'entre je vois Liam assis sur une des chaises devant le directeur.

- Vous pouvez vous asseoir, Dubois m'a expliqué ce qu'il s'est passé et je ne suis pas fière de votre comportement mademoiselle Carter.

- Pardon ? Je ne suis pas sûr de comprendre, qu'est-ce-que Liam vous a dit précisément monsieur ?

Liam regarde le directeur alors que moi je suis là sans rien comprendre. Qu'est-ce qu'il lui a dit ?

- Dubois m'a expliqué ce qu'il s'est passé ce matin et m'a dit que vous l'avez insulté alors qu'il n'a rien fait. Sachez madame Carter que je ne tolère pas les insultes dans mon école. Cela fait à peine 2 semaines que vous êtes ici et vous vous permettez d'insulter des gens qui n'ont rien fait.

Je le regarde abasourdie avant de demander à Liam ce qu'il a dit. Ce à quoi il ose me répondre avec un grand sourire :

- La vérité. Que ce matin tu as pris tellement de temps dans la salle de bain que je suis arrivé en retard au cours de français, que quand je suis arrivé tu avais un grand sourire et que tu m'insultes sans aucune raison.

- Mais... c'est pas vrai c'est toi qui a pris trop de temps dans la salle de bain ce matin et c'est toi qui souriais quand je suis arrivé en classe avec 15 minutes de retard.

Le directeur me regarde puis regarde Liam avant de me poser la question à laquelle je m'attendais le moins :

- Donc vous ne niez pas que vous l'avez insultée alors qu'il n'a rien fait ?

- Je ne nie pas que je l'ai insulté mais il l'a mérité puisque par sa faute je suis arrivé 15 minutes en retard. Je réponds.

Je sens le poids du regard de Liam poser sur moi avant que le directeur ne dise :

– Carter vous aurez une retenue de 2h en histoire demain, et ne soyez pas en retard sinon ça sera 4h. Je me suis bien fais comprendre ?

Je hoche la tête avant de partir du bureau les larmes aux yeux. Je m'éloigne de la porte quand Liam me tire par le bras et me plaque contre un mur du couloir.

- Tu n'as plus intérêt à m'insulter sinon ce sera pire qu'une retenue je peux te l'assurer. me dit-il en approchant sa tête de la mienne.

- Tu crois que j'ai peur ? J'ai déjà eu des menaces pires que ça, donc ne t'inquiète pas tu peux y aller je n'en ai rien à faire.

Je le repousse pour pouvoir passer mais il me retient pour m'empêcher de partir.

- Que veux- tu dire par " menace pire que ça" ? Me demande-t-il

- Ce n'est pas tes oignons maintenant laisse-moi passer.

Il se recule et me laisse partir. En m'éloignant je sens son regard brûler mon dos mais je ne me retourne pas et vais dans ma chambre. Quand je rentre dans ma chambre je me jette sur mon lit en pleurant. Pourquoi ça m'arrive à moi ? Qu'est-ce-que j'ai fait pour mériter ça ? Je pleure tellement que je sombre dans le sommeil.

" - Papa on va faire quoi aujourd'hui ?

- Je dois te dire quelque chose. Répond-t-il à la place de répondre à ma question.

Je le regarde sans comprendre.

- Hier ta mère n'est pas rentrée et je t'avais dit qu'elle avait pris un hôtel à cause des bouchons sur la route.

Je hoche la tête.

- Je t'ai menti, ta mère n'est pas rentrée parce qu'elle a eu un accident de voiture. Elle n'a pas survécu.

Quand j'entends la dernière phrase je fond en larmes.

- Mais les gens qui étaient dans l'autre voiture n'ont rien eu et je pense que c'était prévu que ta mère meurt.

Je le regarde sans comprendre malgré les larmes qui inondent mes yeux. Il continue :

- J'ai quelque chose à te dire. J'ai toujours eu une femmes qui était jalouse. Je pense que c'est elle qui l'a tué pour que je souffre. Mais si c'est elle il faut ABSOLUMENT faire attention à son fils, Liam Dubois, ses cheveux sont brun, il a les yeux bleus et malgré son âge il a un corps d'athlète. S'il te plais si tu le vois un jour ne l'approche pas.

Je hoche la tête."

Je me réveille en sursaut. J'en ai marre de ses rêves qui retiennent tout le temps. Je regarde l'heure et vois qu'il est midi. Je me lève puis vais me laver avant d'aller au bar où je vais à chaque fois que je suis triste ou que je vais mal.

After RevengeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant