ADAM

Chapitre 39 : Ti amo ?

Buona lettura 🩵
Ça fait longtemps 🥲 lisez le NDA à la fin 🙏🏼

Adam

Cela faisait plusieurs minutes que mes lèvres étaient scellées à celles de Sali. Je n'avais pas pu résister à la tentation de la déranger pendant qu'elle se préparait. Elle n'était même pas encore maquillée, ni habillée, simplement coiffée. Evy lui avait fait une queue de cheval haute plaquée, sous mes ordres. Malgré la tension palpable entre nous, il y avait quelque chose de différent chez elle ce soir, quelque chose de plus... contrarié.

-C'est quoi le problème, Sali ? demandai-je en m'éloignant légèrement, mes sourcils froncés.

Elle me dévisagea un instant avant de répondre d'un ton détaché :

-C'est toi, le problème, Adam.

Moi ? Le problème ? L'incompréhension me traversa de part en part.

-Pardon ? Mon étonnement était palpable dans ma voix.

Elle soutint mon regard sans ciller.

-T'as bien entendu, Adam. À quoi tu joues ?

Je sentais la colère monter en moi, une tension que je n'avais pas prévue.

Si elle a l'intention de m'énerver, elle y arrive parfaitement.

-Bordel de merde, Sali, de quoi tu parles ? Mon ton était plus dur, plus tranchant.

Elle éclata d'un rire amer, désabusé.

-J'en peux plus, Adam... Pourquoi après chaque fois que tu m'embrasses, tu pars sans rien dire ? Pourquoi dès que ça parle d'amour, tu fuis ? Je suis quoi pour toi, hein ? Ta pute ?

Ses mots frappèrent comme un coup de poing. Ma mâchoire se serra, mes poings aussi. Elle sait très bien ce que je ressens, ce que l'amour représentait pour moi. Et pourtant, elle me confrontait de cette manière.

Je pris une grande inspiration pour contenir ma colère.

-Sali, prépare-toi pour le gala. Ça vaut mieux. Mon ton était froid, presque autoritaire.

Elle éclata d'un rire sarcastique, qui résonna dans la petite pièce.

-Voilà, encore une esquive. C'est toujours pareil avec toi, tu refuses de parler, de me donner une vraie réponse.

Je détestais ce ton. Je détestais encore plus ce qu'elle insinuait.

-Sali, tu sais très bien ce que je pense de l'amour. Ma voix s'était adoucie, malgré moi.

-Donc tu ne ressens rien ? Ses yeux cherchaient les miens, comme si elle espérait encore une réponse différente.

Je tentai de me détourner pour sortir de la salle de bain, mais elle se plaça devant la porte, bloquant mon passage.

-Sali, bouge. Je te donne trois secondes pour te préparer pour ce putain de gala.

Ses sourcils se froncèrent, mais elle ne bougea pas.

-Non, je n'irai pas.

La colère monta d'un coup, un flot que je ne pouvais plus contrôler.

-T'es une employée, non ? Donc si tu n'y vas pas, tu es non seulement virée, mais tu seras aussi... je me retins de dire la suite.

Ne dis pas de conneries, Adam, retient-toi.

Je soupirai, essayant de ne pas céder à la rage. Elle me fixait, déchirée entre la peur et la colère.