12 - rage

49 2 0
                                    



Giyû l'aperçut de loin et devina vite ce qu'il s'était passé. Bien sûr, Liang en se rendant compte que tout son visage était exposé, se retourna vivement, face au démon pour le combattre d'une part mais aussi pour se cacher de Giyû.

Plusieurs autres démons rappliquèrent, la plupart se tenait dans le dos de Liang. Elle tenta de remettre se masque tant bien que mal mais la panique prit le dessus. Giyû continuait de lui crier de se retourner puisque des démons déferlaient vers elle mais elle ne l'écoutait pas. Elle essaya de remonter son uniforme, mais ce fut un échec cuisant. Aucun tissu ne tenait sur la peau de son visage. Les démons se rapprochaient, elle continuait de batailler avec son tissu mais finalement elle fut obligée de se retourner, pour sa survie.

Liang se retourna mais trop tard, l'un des démons lui avait déjà asséné un coup qui l'assomma. La dernière chose qu'elle vit furent les yeux écarquillés de Giyû.

Giyû se dirigea vers le démon et lui trancha la tête avant de se diriger vers les autres. Une rage immense s'empara de lui et il en finit en seulement quelques secondes.

Il lâcha son sabre et se dirigea machinalement vers la noiraude qui était inconsciente, étalée au sol sur le ventre.
Il s'accroupit et la retourna sur dos afin d'apercevoir son visage. Il dégagea les dernières mèches de cheveux qui parsemaient son visage avant d'une nouvelle fois reprendre son air ébahi.

C'était elle. Liang Chô. Son amie qu'il croyait morte depuis huit ans.
Plusieurs choses avaient changé mais elle gardait les mêmes traits que dans sa jeunesse.
Une cicatrice s'était ajoutée à son visage mais ne l'enlaidissait pas, au contraire. Ses longs cheveux noirs rappelèrent aussitôt des souvenirs à Giyû. Ses yeux charbonneux et noirs comme l'ébène étaient les siens. Voilà d'où ils venaient. Il n'était pas fou.
Il prit délicatement le visage de Liang entre ses mains tremblantes et contempla ce qu'elle était devenue, une très belle femme.
Des larmes montèrent rapidement aux yeux du Pilier que l'on croyait pourtant insensible. Une première ornait ses yeux bleus, puis deux, puis une cascade de larmes dévala les joues rosées de Giyû. Il prit Liang dans ses bras et pleura au creux de son cou.

Il l'avait retrouvée, Liang Chô, la première amie qu'il s'était faite et la seule fille qu'il n'ait jamais aimée.

—————————————————

soleil ardent [giyûxoc]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant