CHAPITRE 2: REGARDS CROISÉS

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Les feuilles d'automne parsemaient les trottoirs de Paris, apportant une touche de couleur à la ville. Jordan Bardella sortait d'une réunion lorsqu'il reçut un message sur son téléphone. C'était une notification pour un débat télévisé de dernière minute avec Gabriel Attal. Le sujet du débat : l'avenir de l'éducation en France.

Jordan sourit en voyant le nom de Gabriel. Leur précédente rencontre au Jardin des Tuileries avait été constructive, et il était curieux de voir comment leur dialogue évoluerait sur un plateau télévisé.

Le soir venu, les deux hommes se retrouvèrent dans les coulisses de la chaîne de télévision.
L'atmosphère était électrique, chargée d'anticipation. Jordan, vêtu d'un costume sombre, se tenait droit, observant les préparatifs. Gabriel, de son côté, affichait une élégance décontractée, son sourire charmeur illuminant la pièce.

Le débat commença. Devant les caméras, Jordan et Gabriel échangèrent des arguments passionnés sur l'éducation, mais quelque chose de différent émanait de leurs échanges. À plusieurs reprises, leurs regards se croisaient, et des sourires furtifs apparaissaient sur leurs visages. Les spectateurs pouvaient sentir une tension subtile, une complicité naissante qui se manifestait à travers ces petits gestes.

« Nous devons investir dans les infrastructures éducatives, » déclara Gabriel, fixant Jordan droit dans les yeux, un sourire en coin.

« Absolument, » répondit Jordan, un éclat dans le regard. « Et renforcer les compétences numériques est tout aussi crucial. »

Chaque échange était ponctué de sourires et de regards qui semblaient en dire plus que les mots eux-mêmes.

À la fin du débat, les deux hommes se serrèrent la main devant les caméras, leurs sourires respectifs restant en place plus longtemps que nécessaire.

Une fois les lumières éteintes et les applaudissements terminés,Jordan se dirigea vers la loge de Gabriel. Il frappa doucement à la porte, qui s'ouvrit presque immédiatement

« Jordan, » s'exclama Gabriel, visiblement surpris mais content de le voir. « Que fais-tu ici ? »

« Je voulais simplement te féliciter pour le débat, » répondit Jordan en entrant dans la loge.« Et peut-être te taquiner un peu. »

Gabriel rit doucement. « Ah oui ? Et comment comptes-tu me taquiner? »

Jordan s'approcha, un sourire espiègle aux lèvres. « Eh bien, je dois dire que tu étais particulièrement brillant ce soir. Presque trop brillant. Est-ce que tu essaies de me faire de l'ombre ? »

Gabriel sentit ses joues rougir légèrement. « Oh, arrête. Tu sais bien que ce n'était pas mon intention. »

Jordan continua, son ton léger mais ses yeux pleins de malice. « En tout cas, je crois que tes arguments étaient très convaincants. Peut-être même que tu m'as fait changer d'avis sur quelques points. »

Gabriel détourna le regard, tentant de masquer son embarras. « Merci, Jordan. C'était un bon débat. »

Mais quelque chose dans la façon dont Jordan le regardait, cette proximité inattendue, faisait naître une sensation étrange dans le ventre de Gabriel. Des papillons semblaient vouloir s'échapper, une sensation qu'il n'avait pas ressentie depuis longtemps.

Jordan, remarquant l'hésitation de Gabriel, décida de pousser un peu plus loin. « Tu sais, Gabriel, je pense que nous faisons une excellente équipe. Peut-être que nous devrions débattre plus souvent. »

Gabriel leva les yeux vers lui, capturant à nouveau son regard. « Oui, peut-être bien. »

Le silence qui suivit n'était pas gêné, mais chargé de quelque chose de nouveau, quelque chose qu'ils ne pouvaient pas encore nommer. Jordan posa une main amicale sur l'épaule de Gabriel. « En tout cas, c'était un plaisir de débattre avec toi ce soir. À bientôt, j'espère. »

Gabriel hocha la tête, un sourire timide sur les lèvres. « À bientôt, Jordan. »

Alors que Jordan quittait la loge, Gabriel resta un moment immobile, repensant à chaque sourire, chaque regard échangé. Ces papillons dans son ventre ne cessaient de voler, et il ne pouvait s'empêcher de se demander ce que tout cela signifiait pour eux deux.

VRAI CONFIANCE?(BARDELLAxATTAL)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant