CHAPITRE 22: LE DÉBUT D'UNE FIN

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Le lendemain matin, le chalet était plongé dans un calme angoissant. La lumière de l'aube perçait à travers les fenêtres, projetant des ombres longues et inquiétantes sur le sol en bois. Gabriel et Alex étaient déjà debout, préparant minutieusement leurs affaires pour la journée qui s'annonçait décisive. Leurs visages étaient marqués par la fatigue, mais leur détermination n'en était que plus palpable.

Gabriel avait passé une grande partie de la nuit à consulter les dernières informations qu'ils avaient recueillies. Les documents cryptés récupérés dans la planque révélaient une structure d'une complexité vertigineuse. Le réseau était organisé comme une toile d'araignée, avec des cellules autonomes opérant sous des identités multiples, mais toutes reliées à un noyau central. Ce noyau, appelé « Le Syndicat », semblait diriger l'ensemble des opérations, orchestrant tout depuis l'ombre.

« On ne peut plus se contenter de frapper leurs avant-postes, » dit Gabriel en fixant la carte étalée sur la table. « On doit aller directement à la source. »

Alex acquiesça, ses yeux passant en revue les points marqués sur la carte. « Le Syndicat a plusieurs sièges opérationnels. Mais il y a un endroit qui revient sans cesse dans les communications interceptées : une vieille usine désaffectée à la périphérie de la ville. Si c'est là qu'ils opèrent, on peut peut-être trouver les têtes pensantes. »

« On y va alors, » déclara Gabriel, sa voix ferme. « C'est notre meilleure chance de les affaiblir pour de bon. »

Ils s'équipèrent rapidement : des armes, des munitions, des explosifs légers. Alex vérifia une dernière fois leur route de fuite, s'assurant que rien n'était laissé au hasard. Puis ils quittèrent le chalet, laissant derrière eux ce qui avait été un refuge temporaire, mais qui ne le serait plus pour longtemps.

Le trajet jusqu'à l'usine fut silencieux, chaque minute marquée par l'imminence de l'affrontement. L'usine, autrefois une ruche d'activité industrielle, se dressait maintenant comme une carcasse rouillée, dévorée par le temps et les intempéries. Mais Gabriel et Alex savaient que son apparence trompeuse cachait bien plus qu'une simple ruine.

Ils laissèrent la voiture à bonne distance, préférant approcher à pied pour ne pas se faire repérer. L'usine était entourée d'une vieille clôture en métal, partiellement effondrée, et des broussailles épaisses recouvraient le terrain environnant. Ils se faufilèrent à travers ces obstacles, se rapprochant silencieusement du bâtiment principal.

À l'intérieur de l'usine, l'ambiance était encore plus oppressante. Les murs étaient couverts de graffitis, et le sol était jonché de débris de toutes sortes. Mais ce n'était pas ce qui inquiétait Gabriel. C'était l'étrange silence, interrompu seulement par le bruit de gouttes d'eau tombant quelque part dans l'obscurité.

« On doit trouver leur salle de contrôle, » murmura Alex, son arme prête. « C'est là qu'on aura le plus de chances de trouver ce qu'on cherche. »

Gabriel hocha la tête, avançant prudemment dans le dédale de couloirs. Chaque pas les rapprochait du cœur du réseau, mais aussi de leur propre danger. Soudain, un bruit métallique résonna derrière eux. Gabriel se figea, levant son arme, prêt à riposter.

Mais ce n'était qu'un vieux morceau de tôle qui avait cédé sous le poids du temps. Ils continuèrent, plus alertes que jamais, jusqu'à atteindre ce qui ressemblait à une ancienne salle de commande. Les vitres brisées laissaient entrer une faible lumière, illuminant des écrans poussiéreux et des panneaux de contrôle éteints.

« C'est ici, » murmura Gabriel en s'approchant d'un des écrans. Il alluma un ordinateur resté en veille, espérant que le système était encore fonctionnel.

VRAI CONFIANCE?(BARDELLAxATTAL)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant