CHAPITRE 24: POUR LUI, POUR TOI, POUR NOUS

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Gabriel resta un moment sous l'arbre, le téléphone toujours dans sa main, repensant à la conversation avec Fanny. Il se sentait partagé entre deux mondes, celui du devoir et celui de la famille. Il avait toujours été un homme de principes, mais depuis l'incident avec Jordan, quelque chose en lui avait changé. Ce n'était plus seulement une question de devoir ou de justice, c'était aussi une question de survie, de protection des siens.

Il inspira profondément, puis rangea son téléphone. Il savait qu'il devait rentrer, retrouver Fanny et s'assurer que son amant recevait les soins nécessaires. Mais avant cela, il devait clarifier la situation avec le président.

Gabriel remonta dans le véhicule qui l'attendait et s'installa à l'arrière. Alors que la voiture démarrait, il prit une décision. Il sortit de nouveau son téléphone et commença à rédiger un message pour le président.

_"Monsieur le Président,

Je tiens à m'excuser pour mon absence prolongée et pour l'inquiétude que cela a pu causer. J'ai été impliqué dans une opération de la plus haute importance qui vient de se conclure. Pour l'instant, je dois m'occuper d'affaires personnelles urgentes. Je vous demande donc de bien vouloir m'accorder un délai supplémentaire avant de reprendre mes fonctions.

Je suis conscient de la gravité de la situation actuelle et je vous assure que je reviendrai dès que possible. En attendant, je reste disponible pour toute urgence.

Respectueusement,
Gabriel."_

Il relut le message plusieurs fois avant de l'envoyer. Il savait que le président comprendrait, mais il n'aimait pas l'idée de s'éloigner du terrain. Il se battait contre un ennemi redoutable, et chaque jour comptait. Cependant, il devait être là pour Jordan et Fanny. Ils avaient besoin de lui.

Le trajet jusqu'à la maison de Fanny lui parut interminable. Il revoyait sans cesse le visage de Jordan, pâle et inanimé, et celui de Fanny, marqué par l'inquiétude. Ils avaient toujours été un pilier sur lequel il pouvait s'appuyer, mais ces derniers temps, il avait été forcé de prendre des décisions qui l'avaient éloigné de sa famille et de son homme, qui lui se battait pour survivre.

Lorsque la voiture s'arrêta devant la maison, Gabriel resta un moment assis, regardant la façade familière. Il se sentait épuisé, mentalement et physiquement, mais il savait qu'il devait être fort pour eux.

Il sortit finalement du véhicule et s'avança vers la porte. Avant qu'il ne puisse frapper, celle-ci s'ouvrit et Fanny apparut, l'air fatiguée mais soulagée de le voir. Sans un mot, elle se jeta dans ses bras, le serrant fort comme si elle avait peur qu'il disparaisse à nouveau.

-« Tu es là, » murmura-t-elle, sa voix brisée par l'émotion.

Gabriel la serra contre lui, fermant les yeux. « Je suis là, Fanny. Et je ne vais nulle part. »

Ils restèrent ainsi un moment, puis Fanny se détacha doucement. « Viens, entre. On a besoin de parler. »

Ils entrèrent dans la maison, où une atmosphère de tristesse et de silence pesait lourdement. Gabriel pouvait sentir la tension dans l'air, l'attente angoissée de nouvelles concernant lui qu'il aimait.

Ils s'installèrent dans le salon, et Fanny lui expliqua tout ce qui s'était passé ces derniers jours. Jordan était toujours dans le coma, son état stable mais critique. Les médecins avaient fait tout leur possible, mais ils ne pouvaient pas encore se prononcer sur son rétablissement.

« C'est comme s'il se battait, » dit Fanny en retenant ses larmes. « Comme s'il essayait de revenir, mais quelque chose le retient. Je sens qu'il est là, quelque part, mais je ne sais pas comment l'aider. »

VRAI CONFIANCE?(BARDELLAxATTAL)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant