CHAPITRE 5: UN RÉPIT INNATENDU

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Vers huit heures du matin, Gabriel Attal posa enfin son stylo, sentant une vague de soulagement l'envahir. Il avait réussi à boucler tous les dossiers et à répondre aux nombreuses demandes de la nuit. Cependant, la perspective de rentrer chez lui et de confronter Stéphane le paralysait. Il savait que la colère de son compagnon n'avait probablement pas diminué et il redoutait une nouvelle scène.

Trop épuisé pour envisager de rentrer seul, Gabriel sortit son téléphone et hésita un moment.
Appeler Stéphane était hors de question. Avec un soupir, il décida d'envoyer un message à Jordan.

« Salut Jordan, je viens de finir. Trop fatigué pour rentrer seul. Pourrais-tu venir me chercher? »

Quelques minutes plus tard, une réponse arriva : « Bien sûr, j'arrive tout de suite. Tiens bon . »

Le cœur un peu plus léger, Gabriel attendit, appuyé contre le mur de l'Élysée. La fatigue accumulée se faisait sentir, ses paupières lourdes et ses pensées embrouillées. Il n'eut pas à attendre longtemps. La voiture de Jordan apparut rapidement, et il se sentit immédiatement soulagé en voyant son visage amical.

« Salut, » dit Jordan en sortant de la voiture. « Monte, tu as l'air épuisé. »

Gabriel hocha la tête, trop fatigué pour répondre. Il s'installa dans le siège passager, et à peine était-il assis que le sommeil l'emporta. Jordan le regarda un instant, un sourire attendri sur les lèvres. Il démarra doucement, veillant à ne pas réveiller Gabriel.

Au lieu de le ramener chez lui, Jordan prit la décision de l'emmener chez lui. Il savait que Gabriel avait besoin de repos et que l'ambiance à son appartement serait probablement trop tendue.

Arrivé à destination, il gara la voiture et se pencha pour réveiller Gabriel, mais il s'arrêta en voyant à quel point il semblait paisible en dormant.

Avec une douceur inattendue, Jordan sortit de la voiture et fit le tour pour ouvrir la portière côté passager. Il glissa un bras sous les épaules de Gabriel et l'autre sous ses genoux, le soulevant avec précaution. Gabriel murmura quelque chose dans son sommeil mais ne se réveilla pas. Jordan le porta à l'intérieur de son appartement et le déposa délicatement sur le canapé du salon.

Une fois Gabriel confortablement installé, Jordan alla préparer le petit déjeuner. Il voulait que Gabriel se réveille dans un environnement calme et accueillant. Il prépara du café, des croissants et des fruits frais, remplissant la cuisine d'une odeur délicieuse et réconfortante.

Alors qu'il finissait de préparer la table, il jeta un coup d'œil vers le canapé. Gabriel dormait toujours, son visage détendu, libéré de la tension qui l'avait marqué toute la nuit. Jordan se surprit à sourire. Il était rare de voir Gabriel aussi vulnérable, et il se sentait étrangement protecteur envers lui.

Quand Gabriel ouvrit enfin les yeux, la lumière du matin inondait le salon. Il mit un moment à se rappeler où il était, puis ses yeux se posèrent sur Jordan, qui lui souriait depuis la cuisine.

« Bon matin, » dit Jordan en s'approchant avec une tasse de café. « Tu as bien dormi ? »

Gabriel se redressa lentement, se frottant les yeux. « Oui, je crois. Merci, Jordan. Je ne sais pas ce que j'aurais fait sans toi. »

Jordan posa la tasse devant lui. « Tu n'as pas à me remercier. Je suis content de pouvoir t'aider. »

Gabriel prit une gorgée de café, sentant l'én J e revenir peu à peu. « Merci pour tout ça. Le petit déjeuner sent incroyablement bon. »

Jordan s'assit en face de lui, un sourire chaleureux sur les lèvres. « Profite. Tu en as bien besoin après la nuit que tu as passée. »

Gabriel hocha la tête, touché par l'attention de Jordan. Alors qu'il commençait à manger, il ne pouvait s'empêcher de penser à la chance qu'il avait de l'avoir dans sa vie. Pour la première fois depuis longtemps, il se sentait en sécurité et compris, loin des tensions de son quotidien.

Les papillons dans son ventre étaient toujours là, mais cette fois, ils apportaient une sensation de chaleur et de réconfort, plutôt que d'inquiétude. En regardant Jordan, il se demanda ce que l'avenir leur réservait, sachant que cette complicité naissante était quelque chose de précieux, à chérir et à protéger.

VRAI CONFIANCE?(BARDELLAxATTAL)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant