CHAPITRE 23: C'EST QUI?

48 3 4
                                    

Gabriel poursuivit ses préparatifs, ses doigts tapant rapidement sur le clavier tandis qu'il envoyait des messages cryptés à ses alliés les plus fiables. Il devait rester sous le radar, éviter d'attirer l'attention du Syndicat tout en mobilisant les ressources nécessaires. Chaque mot était soigneusement choisi, chaque contact trié sur le volet. Ces personnes savaient déjà qu'une grande menace planait, mais ignoraient à quel point elle était proche.

Il savait que certaines de ses communications allaient déclencher des alarmes, non seulement au sein de son équipe, mais aussi chez ses ennemis. C'est pourquoi il s'efforçait de brouiller les pistes, de faire en sorte que ses messages paraissent anodins, ou qu'ils mènent sur de fausses pistes. Cependant, il n'avait pas d'illusion : la sécurité absolue n'existait pas.

Une fois ses messages envoyés, Gabriel se laissa aller contre le dossier de sa chaise, fermant les yeux un instant. Le poids de la situation commençait à se faire sentir. La fatigue, tant physique que mentale, était écrasante. Il repensait à Jordan, à son ami inerte dans ce lit d'hôpital, et à la promesse qu'il avait faite à Fanny. Il ne pouvait pas se permettre d'échouer. Pas maintenant.

Un bruit léger derrière lui le fit sursauter. Il se retourna rapidement, mais ce n'était qu'Alex, qui venait d'entrer silencieusement dans la pièce. Son ami avait des cernes marqués sous les yeux, mais une détermination inébranlable dans le regard.

« J'ai sécurisé le périmètre, » dit Alex en prenant place en face de Gabriel. « On a peu de chances d'être trouvés ici, mais on ne doit pas baisser notre garde. »

Gabriel hocha la tête, appréciant le professionnalisme de son ami. « Merci, Alex. J'ai envoyé les messages. On devrait recevoir des réponses dans les prochaines heures. »

« Tu leur as dit quoi, exactement ? »

« Que j'avais besoin de leur aide, sans entrer dans les détails. Ils savent que la situation est critique, et je pense qu'ils comprendront la gravité de mon message. Certains vont peut-être hésiter, mais d'autres répondront. On verra bien qui est prêt à se mouiller. »

Alex croisa les bras, pensif. « Il va falloir agir rapidement une fois qu'on aura leur réponse. Le Syndicat ne va pas rester inactif. Ils doivent déjà se douter qu'on prépare quelque chose. »

« Oui... » Gabriel était d'accord, mais son esprit travaillait déjà sur le prochain problème. « Je pensais à ça justement. Il faut qu'on trouve un moyen de frapper le Syndicat avant qu'ils n'aient le temps de réagir. On doit reprendre l'avantage, les surprendre là où ils s'y attendent le moins. »

Alex esquissa un sourire en coin. « Et tu as une idée de ce que ça pourrait être ? »

Gabriel fit une pause, réfléchissant intensément. « Peut-être. Si on pouvait identifier leur prochaine opération ou un de leurs points faibles, on pourrait les prendre de court. On sait qu'ils vont essayer de se regrouper, de consolider leur pouvoir. Mais ils sont affaiblis, donc forcément plus vulnérables. Il suffit de trouver la faille. »

Alex approuva. « On pourrait intercepter leurs communications, suivre l'argent, les hommes. Mais il nous faut des ressources pour ça, des informations précises. On ne peut pas se permettre de frapper à l'aveuglette. »

Gabriel hocha la tête. « C'est pour ça que j'ai besoin de nos contacts. Certains ont accès à des informations que nous ne pourrions jamais obtenir seuls. Si on combine nos forces, on peut trouver cette faille. »

Alors qu'ils continuaient à discuter de la meilleure approche, le téléphone de Gabriel vibra sur la table, attirant leur attention. Il s'en empara rapidement et ouvrit le message. Une réponse était déjà arrivée. C'était de l'un de ses contacts au sein des services de renseignement.

VRAI CONFIANCE?(BARDELLAxATTAL)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant