Dan
Le lendemain, je suis comme sur un petit nuage. Mes tympans vibrent encore délicieusement en me remémorant ses soupirs et gémissements de plaisir tandis que mes mains partaient à la conquête de son corps. Elle est tellement magnifique, sa poitrine, ses hanches rondes, ses lèvres finement dessinées, tout en elle m'a rendu dingue et j'étais impatient de passer à l'acte avant que ce pachyderme de malheur nous coupe dans notre élan.
Peu importe, on en aura bien ri et nous nous reverrons au plus vite. J'ai déjà hâte, mais il faudrait que je nous trouve un endroit intime. Je ne peux définitivement pas la ramener chez moi alors que mon ex et ma fille dorment dans la chambre à côté. Peut-être un restaurant hôtel ?
-Alors, Dany, on plane ?
Franck, transportant un tuyau autour de son épaule me lance une claque dans le dos avant de me dépasser pour le mettre dans le camion, suivi de près par Geoffroy, chargé de compresses et de valises de soins.
-Tout est prêt ? dis-je pour changer de sujet.
-Oui chef, j'ai tout mis dans le VSAV et j'ai chargé Thomas de faire le plein du VAB.
-Bien, alors y on va.
Aujourd'hui, c'est jour d'entrainement, j'ai prévu une simulation en conditions réelles avec un exercice d'évacuation sur site abandonné. Le but, sortir toutes les victimes d'un bâtiment en feu. Pour cet exercice, plus de 50 pompiers du département ont été mobilisés.
Moi et plusieurs lieutenants d'autres casernes sont chargés de coordonner nos sous-officiers. Une usine désaffectée est utilisée à cet effet. Des foyers ont été éparpillés par ci par là et mon équipe est chargée d'évacuer les fausses victimes, jouées par des collègues, restées coincées à l'intérieur.
A peine l'exercice entamé que je vois mes frères prendre les flammes de front. Tandis que Franck dirige l'eau vers les sources, Geoffroy s'engouffre dans les dédales du bâtiment pour en sortir les premières victimes. L'une doit être transportée dans une civière depuis les toits. Mon équipe dégaine donc les harnais de levage pour la ramener au sol. Ils adoptent les gestes techniques comme il faut mais je les encourage cependant à aller plus vite. Dans ce genre de situation, le temps est leur ennemi et ils doivent impérativement agir rapidement.
A la fin de l'exercice, on déplore une victime. Mon équipe a rencontré un problème avec une coincée sous un bloc de pierre. Ils ne sont pas parvenus à la retrouver à temps et lorsqu'ils ont mis en place les coussins de levage, celle-ci était décédée. Evidemment, il s'agissait d'un mannequin mais ils disposaient de 15 minutes pour le sortir de là, en vain.
Mes coéquipiers manquent encore de confiance et de maturité mais je compte justement sur ses exercices pour les obliger à se dépasser. Geoffroy en particulier m'a impressionné. Il me rappelle moi à mes débuts : jeune, intrépide, pas toujours bien organisé mais de bonne volonté et j'ai confiance en ses futures capacités.
-Bravo, fils ! dis-je en lui donnant une tape dans le dos.
-Hey, j'apprends des meilleurs ! me sourit-il avant de se diriger vers notre VAB pour s'asperger d'eau.
Aujourd'hui, il fait une chaleur à tomber. En plus de leur tenue à incendie, les conditions extrêmes ajoutent une contrainte et c'est tant mieux. Je veux que mes hommes aient tout vu, tout vécu pour être parés à toutes les éventualités. Finalement, après une longue journée de formation et d'entrainement, nous repartons vers notre caserne. Je sens mon équipe épuisée. Ils ont hâte de rentrer, tout comme moi d'ailleurs.
Mon sexe tressaute à l'idée de retrouver ma belle avocate. Après une douche froide, je me dirige à son cabinet et sonne à l'interphone. Après un bref bonjour en direction de son assistante, je m'invite dans son bureau et fond sur ses lèvres. J'ai tellement envie d'elle que j'en oublie mes manières et elle me rappelle à l'ordre.
-Attends, Dan, Mireille est à côté ! On pourrait peut-être aller chez toi ?
La question que je redoutais...
-J'aimerais bien, vraiment, mais... J'héberge Sabrina, le temps qu'elle trouve un nouveau logement.
-Oh, je vois...
-Et si on allait chez toi ?
-Je ne peux pas, j'habite en face de chez mes parents, s'ils me voient rentrer sans récupérer le petit, ils vont se poser des questions.
-Tes parents et toi êtes voisins ?
-On est très proche ! dit-elle comme pour se justifier.
-Oui, je vois, ris-je doucement.
Nath me sourit d'un air contrit avant de soupirer de lassitude, ce qui me ramène à la réalité.
-Je vais faire en sorte que Sabrina parte, je te le promets.
-Non, Dan, ne lui met pas la pression.
-Je ne lui mettrai pas la pression, je vais juste l'aider dans ses recherches.
Elle hoche la tête et m'embrasse une nouvelle fois, réveillant de nouveau mon entre-jambe. Ça me débecte de ne pas pouvoir la prendre ici et maintenant mais je comprends qu'un bureau n'est pas l'idéal.
-Samedi soir, je demanderai à mes parents de garder le petit, d'accord ? me dit-elle.
-Ok ! dis-je ravi.
Je l'embrasse encore et encore. Je ne veux pas qu'on en reste là et je dois me faire violence pour me détacher d'elle.
-Ok j'y vais, on se voit samedi !
-Oui, à samedi !
On s'embrasse une dernière fois avant que je ne sorte définitivement. Allez, Dan, samedi, c'est dans deux jours, tu peux bien encore un peu patienter et les retrouvailles n'en seront que meilleures. Je dirige mon SUV en direction de ma maison, frustré mais excité à la fois à l'idée de nous retrouver enfin intimement et dans le confort d'une maison.
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Consumés
ChickLitNathalie Les cheveux dégoulinant d'eau, ma cheville en compote, ma voiture en pièce... c'est donc en mode furie que le sapeur-pompier le plus séduisant qui soit me rencontre pour la première fois, à son plus grand malheur. Il en a certes l'allure ma...