𝟏𝟗- 𝐮𝐧𝐞 𝐯𝐨𝐢𝐱?✩

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Edena, deux semaines plus tôt.

Une fois rentrés, Taylor repartit aussitôt pour aider Jake :

- Ma jolie, là c'est très important donc je te demande de m'écouter et de ne pas en faire qu'à ta tête pour une fois, s'il te plaît. Les Ravens sont extrêmement dangereux. Tu n'ouvres à personne, tu ne réponds à personne enfin bref tout le baratin qu'on dit à une enfant de 8 ans qui reste seule chez elle. Clair ?

Je pinçai des lèvres en me retenant de rire face à sa réplique.

- Compris. Répondis-je simplement.

Il s'approcha pour me faire un léger baiser sur le front. D'un geste tendre. Comme si j'étais une petite sœur à absolument protéger.

Je n'ai plus de famille, mais Taylor est le frère que j'aurais rêvé d'avoir.

La porte claqua, me signalant que j'étais dorénavant seule.

Seule.
Seule.

Une fois me répétait que je me retrouvai toujours seule. Quoi qu'il arrive. Même dans les plus graves situations. La solitude me terrifiait. Ça me rappelait ma première année de lycée. La pire.

Perdue dans mes pensées, j'étais immobile face au grand salon. Je me reprenais et partis en direction de la cuisine, pour me servir un verre d'eau.

Bah oui, c'est sûrement la seule chose à faire lorsque votre possesseur/kidnappeur/malade mental/prof de patinage, bref vous m'avez comprise, est en train de tuer des gens. Que le meilleur ami de ce dernier m'a laissé et qu'un gang est à ma recherche pour me kidnapper.

Je ne sais pas comment je fais pour tenir. Pour ne pas devenir folle.

C'est devenu normal pour moi, les meurtres, les courses, la bipolarité. (ne me demandez pas qui je vise.)

Le bruit d'une clé retentissait dans la grande maison d'Alexandre. Comme si quelqu'un était en train de forcer la porte. Je me dirigeai devant la fameuse porte.

Juste par instinct de survie, je pris le couteau de cuisine. Pointu, aiguisé, parfait. Mes mains tremblaient face au mouvement de la poignée.

- Merde. PUTAIN ! Entendis-je une voix hurler à travers.

Je suis pétrifiée.

Est ce que je dois me cacher pour survivre ? Ou je dois fuir ? Rester là et planter cet individu ?

Je suis perdue.

Je n'ai pas le temps de me décider. Je tombe nez à nez avec l'interlocuteur. Un grand gaillard. Le crâne complètement chauve, parsemé de tatouages. Des bras plus que musclés, et un sourire plus que terrifiant.

Croyez moi, je me vois déjà morte.

- Belleza, je t'ai enfin trouvé. Tu es maintenant à moi. Dit le chauve.

Belleza ? Un espagnol donc. Je ne suis pas très douée en espagnol, mais je reconnaîtrai ce mot en milles. Ma mère m'appelait souvent comme ça.

- Tu ne reconnais pas al hombre detrás de mi?

Quoi? Je pense qu'il ne sait pas que je ne comprends absolument rien à ce qu'il dit ce connard.

Mais lorsqu'il se décale, je comprends de suite.

Le traître.

Jayce.

Break Soul [EN COURS D'ÉCRITURE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant