"A fleur de toi" Par Vitaa (il étais temps mdr)
POV Gabriel Attal
La nuit fut un véritable enfer. Les heures passaient, mais le sommeil me fuyait obstinément. Chaque fois que je fermais les yeux, les souvenirs me happaient, me ramenant à des moments que j'avais passé des années à essayer d'oublier. Les mots de Jordan avaient ravivé des douleurs enfouies, des plaies mal cicatrisées.
Dans l'obscurité de ma chambre, je sentis la terreur m'envahir. Les visages de mes bourreaux du collège apparurent, leurs rires cruels résonnant dans mes oreilles. Je m'y retrouvais, au cœur de cette cour de récréation, entouré de leurs regards méprisants.
Je suis debout au milieu de la cour, mon sac à dos serré contre moi comme un bouclier dérisoire. Les autres élèves forment un cercle, leurs rires moqueurs s'amplifiant à chaque seconde. Un garçon plus grand que les autres, le meneur, s'avance. Il attrape mon sac et le jette au sol.
"Alors, Gaby, toujours aussi pédé ?"
Les rires redoublent. Je tente de reculer, mais je trébuche. Un autre coup de pied me fait perdre l'équilibre. Je tombe sur le dos, les yeux fixés sur le ciel gris au-dessus de moi. Les insultes pleuvent, accompagnées de coups de pied et de bousculades.
"Pourquoi tu nous regardes toujours comme ça, hein ? Tu veux nous sauter dessus ou quoi ?"
Je veux crier, mais aucun son ne sort de ma bouche. La douleur et la honte m'étouffent. Les surveillants sont trop loin, ou bien ils détournent les yeux, comme d'habitude. Je suis seul. Terriblement seul.
Je me réveillai en sursaut, le souffle court, couvert de sueur. Le cauchemar était d'une vivacité effrayante, comme si tout se passait à nouveau. Je me redressai dans mon lit, tremblant, essayant de reprendre mes esprits. La douleur et la honte étaient toujours là, aussi vives que dans mes souvenirs.
Je pris mon téléphone, hésitant un moment avant de composer le numéro de Stéphane Séjourné. Stéphane et moi, c'était du passé, mais il avait toujours été là pour moi. En cet instant, j'avais désespérément besoin de parler à quelqu'un.
"Gabriel ?" Sa voix était empreinte de surprise et d'inquiétude. "Qu'est-ce qui se passe ?"
"Stéphane, je... j'ai fait un cauchemar. Je me sens vraiment mal. Je peux venir chez toi ?"
Il n'hésita pas une seconde. "Bien sûr. Viens tout de suite."
Je me rendis chez lui, les rues de Paris encore silencieuses à cette heure tardive. En arrivant, Stéphane m'accueillit avec un sourire rassurant et m'invita à entrer.
Nous nous assîmes dans son salon, et il me servit un verre d'eau. "Tu veux en parler ?" demanda-t-il doucement.
Les mots sortirent en un flot incontrôlable. "C'était horrible, Stéphane. J'ai revécu cette période du collège, les insultes, les coups... tout est revenu d'un coup. Et ça a été déclenché par quelque chose qui s'est passé hier."
Stéphane fronça les sourcils, posant son verre. "Quelque chose hier ? Qu'est-ce qui s'est passé, Gabriel ?"
Je pris une profonde inspiration. "Il y a eu un débat à l'Assemblée, et... disons qu'un collègue et moi avons eu un échange très intense. Ça a commencé par des discussions politiques, mais c'est devenu personnel. Très personnel."
Il hocha la tête, m'encourageant à continuer. "Et ça t'a fait penser à ce que tu as vécu au collège ?"
"Pas seulement penser. Ça m'a replongé dedans. Ce collègue, il... il a dit des choses, des choses homophobes. Et ça m'a rappelé tout ce que j'avais essayé d'oublier."
Stéphane soupira. "Je suis vraiment désolé, Gabriel. Tu ne mérites pas de revivre ces horreurs."
"Je sais, mais ce n'est pas tout." Je sentis ma gorge se nouer. "Il y a eu un moment où... où nous avons échangé un baiser."
Les yeux de Stéphane s'agrandirent de surprise. "Un baiser ? Et ensuite il a été homophobe envers toi ?"
"Oui," murmurai-je, les larmes menaçant de couler. "Il a dit que c'était une erreur, que ça ne signifiait rien. Ça m'a détruit, Stéphane."
Il se rapprocha, posant une main réconfortante sur mon épaule. "Gabriel, ce n'est pas de ta faute. Ce type est un imbécile. Tu mérites quelqu'un qui te respecte et qui voit ta valeur."
"Je ne sais plus quoi penser," avouai-je. "Je suis perdu, et je ne sais pas comment surmonter tout ça."
Stéphane me serra légèrement l'épaule. "Tu n'es pas seul, Gabriel. Je suis là pour toi, comme toujours. Mais tu dois aussi te protéger. Ne laisse pas cet homme te briser davantage."
Je relevai les yeux vers lui, et dans ce moment de vulnérabilité partagée, je me sentis étrangement attiré par lui. Sans vraiment réfléchir, je me penchai et l'embrassai.
A suivre...
NDA : Séjourné qui spawn dans l'histoire comme quand il spawn dans les story de Gabriel (Bardella en sueur devant les story mdr)
Soit je suis sympathique et la suite est un POV Gab' soit on fait durer le suspense et la suite est un POV Jordy.
VOUS LISEZ
ℛ𝑒𝓁𝒶𝓉𝒾𝑜𝓃 𝓈𝑒𝒸𝓇𝑒𝓉𝑒 - 𝒜 ℬ𝒶𝓇𝒹𝒶𝓉𝓉𝒶𝓁 𝓈𝓉𝑜𝓇𝓎
Fanfiction𝒟𝒶𝓃𝓈 𝓁𝑒𝓈 𝒸𝑜𝓊𝓁𝒾𝓈𝓈𝑒𝓈 𝒹𝑒 𝓁𝒶 𝓅𝑜𝓁𝒾𝓉𝒾𝓆𝓊𝑒 𝒻𝓇𝒶𝓃ç𝒶𝒾𝓈𝑒, 𝒢𝒶𝒷𝓇𝒾𝑒𝓁 𝒜𝓉𝓉𝒶𝓁 𝑒𝓉 𝒥𝑜𝓇𝒹𝒶𝓃 ℬ𝒶𝓇𝒹𝑒𝓁𝓁𝒶 𝓈𝑜𝓃𝓉 𝒹𝑒𝓊𝓍 𝒻𝒾𝑔𝓊𝓇𝑒𝓈 𝓂𝑜𝓃𝓉𝒶𝓃𝓉𝑒𝓈 𝒶𝓅𝓅𝒶𝓇𝓉𝑒𝓃𝒶𝓃𝓉 à 𝒹𝑒𝓈 𝓅𝒶𝓇𝓉𝒾𝓈 𝑜𝓅𝓅𝑜�...