𝘊𝘩𝘢𝘱𝘪𝘵𝘳𝘦 6 🖤

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Coucou !
Désolé pour l'attente, je travaillais ce mois de juillet et j'ai complètement oublié de poster alors que j'avais les chapitres en avance dans mes notes 😭
Bonne lecture !

"Someone Like You" par Adele

Pov Jordan Bardella

Les lèvres de Gabriel étaient encore sur les miennes quand je me reculai brusquement. La réalité de ce qui venait de se passer me frappa comme une tonne de briques.

Le couloir de l'Assemblée nationale, avec ses murs austères et ses échos sourds, semblait rétrécir autour de moi.

Gabriel me regardait, ses yeux brillants d'une émotion que je ne voulais pas comprendre.

Je secouai la tête, essayant de reprendre mon souffle. "C'était une erreur. Un moment de folie. Oublie ça."

Il s'approcha, son regard cherchant à capter le mien. "Tu crois vraiment qu'on peut simplement oublier ça ? Ce n'était pas rien, Jordan."

La colère monta en moi, une colère dirigée autant contre lui que contre moi-même. "Écoute, je ne sais pas ce qui m'a pris. Peut-être que c'est ta faute, avec tes regards et tes sourires en coin. Mais ça ne se reproduira pas."

Gabriel sembla blessé par mes mots. "Ma faute ? Vraiment ? Tu refuses simplement d'accepter ce que tu ressens."

Je fus pris d'une impulsion de rage. "Ce que je ressens ? Ne sois pas ridicule, Gabriel. Je suis hétéro. Tu es juste... une distraction. Rien de plus."

Son visage se ferma, et je vis les larmes monter dans ses yeux. "Jordan, tu ne peux pas te mentir à toi-même éternellement."

C'est là que je perdis le contrôle. "Arrête de jouer les victimes ! Peut-être que tu es habitué à ce genre de... relations, mais pas moi. Je ne suis pas comme toi, je ne suis pas... faible."

Ses yeux s'élargirent, blessés par mes propos. "Faible ? Parce que je suis gay, je suis faible ? C'est ça que tu penses ?"

Je réalisai trop tard la gravité de mes paroles. Mais plutôt que de m'excuser, je laissai la colère guider mes mots.

"Oui, peut-être bien. Je ne veux pas être mêlé à tes problèmes. Reste loin de moi."

Gabriel recula, la douleur évidente sur son visage. "Je pensais que tu étais différent, Jordan. Mais tu es juste un lâche."

Je sentis un frisson de culpabilité, mais je me détournai, refusant de céder. "Crois ce que tu veux, Gabriel. Ça ne change rien."

Alors que je m'éloignais, chaque pas résonnait avec le poids de mes propres contradictions. La vérité était que ce baiser m'avait troublé plus que je ne voulais l'admettre. La proximité avec Gabriel, l'intensité de ce moment, tout cela avait éveillé en moi des sentiments que je refusais de reconnaître.

Gabriel me rattrapa par le bras. "Tu ne peux pas juste fuir à chaque fois que ça devient compliqué. Tu sais très bien que ce n'est pas simplement une distraction pour toi."

Je le repoussai violemment. "Tu ne comprends rien, Gabriel. Tu crois tout savoir parce que tu as accepté ce que tu es, mais moi, je ne suis pas prêt à sacrifier tout ce que j'ai construit pour une... attirance passagère."

Il secoua la tête, désespéré. "Tu parles comme si tes sentiments étaient une faiblesse. Comme si aimer quelqu'un te rendait vulnérable."

Je laissai échapper un rire amer. "Peut-être que c'est exactement ça. Regarde-toi, toujours à chercher l'approbation des autres, toujours à te battre pour être accepté. Je ne veux pas de cette vie. Je ne veux pas être toi."

Ses yeux se remplirent de larmes, mais il ne détourna pas le regard. "Et moi, je ne veux pas être toi, quelqu'un qui vit dans le mensonge et la peur. Quelqu'un qui préfère blesser les autres plutôt que de faire face à ses propres démons."

Je serrai les poings, essayant de contenir la rage et la douleur qui bouillonnaient en moi. "Tu ne sais rien de ma vie, Gabriel. Tu ne sais pas ce que ça fait de devoir toujours être fort, de ne jamais montrer la moindre faiblesse."

Il s'approcha encore, sa voix tremblante mais déterminée. "Non, tu as raison, je ne sais pas ce que c'est. Mais je sais ce que c'est de se sentir seul, de chercher quelqu'un qui comprend. Et je pensais que peut-être, toi et moi, on pourrait se comprendre."

Je le repoussai une dernière fois, plus doucement cette fois. "Je ne veux pas de ta compréhension, Gabriel. Je ne veux rien de toi."

Alors que je m'éloignais, chaque pas résonnait avec le poids de mes propres contradictions. La vérité était que ce baiser m'avait troublé plus que je ne voulais l'admettre. La proximité avec Gabriel, l'intensité de ce moment, tout cela avait éveillé en moi des sentiments que je refusais de reconnaître.

Rentré chez moi, je me laissai tomber sur le canapé, les pensées tourbillonnant dans ma tête. Comment avais-je pu perdre le contrôle ainsi ? Et pourquoi Gabriel ? Je me passai une main sur le visage, essayant de chasser les images de lui qui continuaient de me hanter.Le jeu de regard et de sourire, censé n'être qu'une stratégie marketing, m'affectait plus que je ne le voulais. Chaque interaction avec lui semblait graver quelque chose en moi, quelque chose que je ne pouvais ignorer.

Je me levai pour me servir un verre d'eau, espérant que le froid de l'eau m'aiderait à reprendre mes esprits. Mais rien n'y faisait. Je repensais encore et encore à ses yeux, à ce moment où nos lèvres s'étaient rencontrées. Je n'étais pas censé ressentir ça. J'étais Jordan Bardella, président du Rassemblement National. Mais pour une raison que je ne comprenais pas, Gabriel Attal avait trouvé un moyen de franchir mes défenses.

Je savais que j'avais blessé Gabriel, et cela me rongeait. Je n'étais pas fier de mes propos, mais c'était la seule façon que j'avais trouvée pour me protéger. Pourtant, au fond de moi, je savais que ce conflit intérieur ne disparaîtrait pas si facilement. Le lendemain, je devrais à nouveau faire face à lui, à ces sentiments confus et à cette tension insoutenable.

Et je ne savais toujours pas comment j'allais m'en sortir.

A suivre...

ℛ𝑒𝓁𝒶𝓉𝒾𝑜𝓃 𝓈𝑒𝒸𝓇𝑒𝓉𝑒 - 𝒜 ℬ𝒶𝓇𝒹𝒶𝓉𝓉𝒶𝓁 𝓈𝓉𝑜𝓇𝓎Où les histoires vivent. Découvrez maintenant