𝘊𝘩𝘢𝘱𝘪𝘵𝘳𝘦 9 🖤

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"The Sound of Silence" par Disturbed.

Pov Jordan Bardella

Je n'avais pas fermé l'œil de la nuit. Mes pensées tournaient en boucle, un mélange de regrets et de frustration. Le baiser avec Gabriel avait tout bouleversé. Et mes mots, ces maudits mots, avaient tout gâché. Je n'avais jamais voulu le blesser à ce point. En me réveillant, je sentais le poids de la journée à venir peser lourdement sur mes épaules.

Assis dans mon bureau, je me repassais encore et encore notre altercation. Mes messages restaient sans réponse, et chaque notification non lue sur mon téléphone me rappelait à quel point j'avais merdé. J'avais envie de le voir, de m'expliquer, de m'excuser, mais je savais que ce ne serait pas si simple. Gabriel n'était pas du genre à pardonner facilement, surtout pas après ce que je lui avais dit.

L'heure du débat approchait. En me préparant, je ressentais une nervosité inhabituelle. Pas le trac habituel d'un face-à-face politique, mais quelque chose de plus profond. Une inquiétude de ce qui allait se passer entre nous. J'essayais de me concentrer sur mes arguments, de me préparer à défendre notre programme avec toute la conviction dont j'étais capable, mais mes pensées revenaient sans cesse à Gabriel.

En entrant dans la salle de l'Assemblée, je sentis immédiatement la tension dans l'air. Les regards se tournaient vers moi, curieux et interrogateurs. Gabriel était déjà là, entouré de ses collègues. Je croisai son regard, et ce que j'y vis me glaça. De la détermination, mais aussi une colère froide. Il était clair qu'il n'avait pas l'intention de me laisser tranquille aujourd'hui.Le débat commença, et dès les premiers échanges, je compris que Gabriel était prêt à en découdre. Ses arguments étaient tranchants, ses attaques précises. Chaque fois que je prenais la parole, il me coupait, me contredisait avec une vigueur qui montrait à quel point il était affecté. Je tentais de rester calme, de répondre avec la même détermination, mais sa colère me déstabilisait.

Le débat s'intensifia. Gabriel, armé de son envergure rhétorique et de sa passion, ne cessait de déterrer des contradictions dans mes discours. Ses attaques se faisaient de plus en plus incisives, et il semblait prêt à exploiter chaque faiblesse que je présentais.

"Le problème avec vos propositions, Mr Bardella, c'est qu'elles ne tiennent pas compte des réalités des citoyens que nous représentons. Vous parlez de réformes ambitieuses, mais en réalité, elles risquent de creuser encore plus les inégalités."

Je fis de mon mieux pour garder mon calme, répliquant avec des arguments bien rodés, mais Gabriel continuait à frapper là où ça faisait mal. La salle était en ébullition, chaque partie prenait position, et la tension devenait palpable.

"Mr Le Premier Ministre, vous êtes bien rapide à critiquer, mais qu'avez-vous à proposer concrètement ? Vos objections sont légitimes, mais je ne vois pas de solutions alternatives de votre part."

Gabriel n'attendit pas pour réagir.

"Ne vous faites pas d'illusions. Ce n'est pas à moi de combler les lacunes que vous avez laissées. C'est vous, en tant que leader, qui devez assumer vos responsabilités."La salle réagit avec un murmure approbateur, et je sentis la chaleur monter à mes joues. Gabriel avait touché un point sensible, et je savais que je devais riposter, mais quelque chose m'en empêchait.

"Vous savez, il est facile de critiquer depuis votre siège. Vous n'avez pas à gérer la pression constante des décisions politiques."

"Et vous pensez que je ne comprends pas la pression ? Peut-être que vous devriez écouter un peu plus attentivement plutôt que de vous retrancher derrière des excuses."

Le débat s'éternisa, et la tension ne faisait qu'augmenter. Chaque échange devenait plus personnel, plus acrimonieux. Les critiques et les répliques se succédaient, transformant ce qui devait être une discussion politique en un affrontement acharné.

Lorsque la session prit fin, les députés commencèrent à se disperser. Je sortis de la salle, essayant de reprendre mon souffle, de calmer les battements de mon cœur. La pression était telle que je sentais mes mains trembler légèrement. En traversant le couloir, je vis Gabriel de l'autre côté. Il marchait rapidement, visiblement aussi perturbé que moi. Je ne pouvais pas le laisser partir comme ça. Pas après tout ce qui s'était passé.

"Gabriel, attends !"Ma voix résonna dans le couloir, et il se retourna brusquement, ses yeux brillants de colère.

"Qu'est-ce que tu veux, Jordan ? Tu n'as pas assez dit de conneries pour aujourd'hui ?"

Je déglutis, sentant la tension monter encore d'un cran.

"Je voulais juste m'expliquer, essayer de..."

"Essayer de quoi ? De t'excuser pour les insultes homophobes que tu as lâchées hier ? Pour m'avoir fait sentir comme un ado de nouveau, revivant les pires moments de ma vie ?"

Ses mots me frappèrent comme un coup de poing.

« Je suis désolé, vraiment. Je ne voulais pas te blesser à ce point."

"Mais tu l'as fait, Jordan. Et ce n'est pas quelque chose que je peux oublier facilement." Son regard était intense, perçant. "Je pensais que tu étais différent, mais apparemment, je me suis trompé."

Je sentis une colère froide monter en moi.

"Tu n'es pas le seul à avoir des attentes, Gabriel. Tu crois que c'est facile pour moi ? De gérer tout ça ? De comprendre ce que je ressens ?"

"Ce que tu ressens ?" Il émit un rire amer. "Et qu'est-ce que tu ressens exactement ? Parce que tout ce que j'ai vu, c'est un homme incapable d'assumer quoi que ce soit."

La douleur dans ses yeux était insupportable à regarder.

"C'était une erreur, d'accord ? Le baiser, tout ça... Je suis hétéro, Gabriel. Je ne sais pas ce qui m'a pris."

"Une erreur," répéta-t-il, sa voix tremblante de rage. "Alors c'est tout ce que c'était pour toi ? Juste une foutue erreur ?"

Je voulus répondre, mais les mots me manquaient. Il se tourna pour partir, mais je le rattrapai par le bras. Nos visages étaient si proches que je pouvais sentir son souffle contre ma peau. Ses yeux brûlaient de colère et de douleur, et je sentis un frisson parcourir mon échine.

"Gabriel, je..."

Mais avant que je puisse finir, il se dégagea brusquement.

"Tu sais quoi, Jordan ? Si c'est tout ce que tu as à dire, alors ne dis rien. Tu as assez fait de dégâts." Il se détourna et partit sans un regard en arrière, me laissant seul dans le couloir, mes pensées un tourbillon de confusion et de regret.

En rentrant chez moi, je m'effondrai sur le canapé, épuisé. Les paroles de Gabriel tournaient en boucle dans ma tête. Je savais que je devais trouver un moyen de réparer ce que j'avais brisé.

Mais comment faire quand la personne que vous avez blessée refuse de vous écouter ?

A suivre...

ℛ𝑒𝓁𝒶𝓉𝒾𝑜𝓃 𝓈𝑒𝒸𝓇𝑒𝓉𝑒 - 𝒜 ℬ𝒶𝓇𝒹𝒶𝓉𝓉𝒶𝓁 𝓈𝓉𝑜𝓇𝓎Où les histoires vivent. Découvrez maintenant