𝘊𝘩𝘢𝘱𝘪𝘵𝘳𝘦 5 🤍

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Je tiens à rappeler encore une fois que ce qui est dis question politique dans l'histoire n'est pas forcément bon.
Bonne lecture !

"Battle Symphony" par Linkin Park

POV Gabriel Attal

La chaleur de l'après-midi se faisait sentir même dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale. Les débats battaient leur plein, et aujourd'hui, j'étais prêt à défendre nos dernières propositions sur l'immigration. Le sujet était brûlant, et je savais que mon discours serait scruté de près par tous, y compris par Jordan Bardella, assis quelques rangs plus loin, son regard perçant ne quittant presque jamais ma silhouette.

Je pris la parole, la salle s'apaisa légèrement. "Mesdames et messieurs, chers collègues, notre politique d'immigration se base sur des principes d'humanité et de fermeté. Nous devons garantir la sécurité de nos citoyens tout en respectant nos engagements internationaux..."
Je n'eus pas le temps de finir ma phrase. Jordan, fidèle à lui-même, m'interrompit brusquement.
"Comment pouvez-vous parler de sécurité alors que vos politiques laissent entrer des milliers d'immigrés illégaux ? C'est une insulte à nos concitoyens !"
Sa voix résonnait dans l'hémicycle, provoquant une vague de murmures. Je me retournai vers lui, le fixant avec une froide détermination.
"Mr Bardella, il est facile de jouer sur les peurs, mais la réalité est plus complexe. Nous avons renforcé les contrôles aux frontières et mis en place des mesures pour une meilleure intégration des réfugiés."
Il se leva, ses yeux lançant des éclairs. "Vos mesures sont insuffisantes, Mr le premier ministre. Vous mettez en danger notre identité nationale. Le Rassemblement National propose des solutions claires : la fin de l'immigration massive et le retour à des frontières nationales."
Les murmures s'intensifièrent. L'affrontement que beaucoup attendaient avec impatience prenait forme.
"C'est intéressant, Mr Bardella," répondis-je, gardant mon calme.
"Mais votre solution simpliste ne prend pas en compte les réalités économiques et humanitaires. Nous avons besoin de travailleurs immigrés pour combler les manques dans plusieurs secteurs."
Il ne lâchait rien.
"Ce n'est pas une raison pour laisser entrer n'importe qui ! Vous fermez les yeux sur les conséquences pour nos citoyens. Vous êtes déconnecté des réalités du terrain."
"Et vous, êtes déconnecté de la réalité des débats parlementaires," lançai-je, une étincelle de défi dans les yeux.
"Vous n'êtes même pas présent la moitié du temps à l'Assemblée pour comprendre les enjeux réels. Peut-être devriez-vous commencer par là avant de critiquer."
Un silence tendu s'installa. La remarque avait fait mouche, et je vis les lèvres de certains de mes collègues se tordre en un sourire même certain pouffer. Jordan, cependant, ne sembla pas déstabilisé. "C'est justement parce que je passe du temps avec les citoyens que je connais leurs préoccupations. Contrairement à vous, je ne suis pas enfermé dans une bulle politique."
Notre échange se poursuivit, chaque réplique aiguisée comme une lame. Mais au fond de moi, je sentais quelque chose d'autre se jouer. Derrière nos paroles tranchantes et nos regards perçants, il y avait cette tension inexplicable, ce sentiment qui me troublait chaque fois que nos regards se croisaient. Était-ce de l'admiration ? De la rivalité ? Quelque chose de plus ? Je n'en étais pas sûr, et cela me déstabilisait plus que je ne voulais l'admettre.Finalement, le président de l'Assemblée intervint pour calmer les esprits.
"Messieurs, ce débat doit rester constructif. Revenons au sujet."
Je repris la parole, tentant de refocaliser la discussion sur nos propositions concrètes. Mais même alors que je parlais, je ne pouvais m'empêcher de jeter des regards en coin à Jordan, cherchant à comprendre cette alchimie étrange entre nous. Cette tension constante me perturbait, me poussant à redoubler d'efforts pour prouver la validité de nos propositions, tout en essayant de démêler ce que je ressentais réellement.

La séance se termina sans autre incident majeur, mais en quittant l'hémicycle, je savais que cette bataille n'était que la première d'une longue série. Nous serions amenés à nous affronter encore et encore, chaque échange marquant un nouveau chapitre dans cette relation complexe et ambivalente.

Alors que je traversais les couloirs de l'Assemblée, perdu dans mes pensées, je sentis une présence derrière moi. Jordan, évidemment. Nos regards se croisèrent de nouveau, et je décidai de ne pas l'ignorer. "Encore toi ? Tu n'en as pas eu assez pour aujourd'hui ?"Il haussa les épaules, son expression toujours aussi provocatrice. "Tu es trop confiant, Gabriel. Ta politique ne fera qu'aggraver les problèmes."Je m'arrêtai, me tournant vers lui. "Et la tienne, alors ? Tu crois vraiment que fermer les frontières est la solution à tout ?"Il s'approcha, son regard brûlant de détermination. "Au moins, c'est une réponse claire, pas un compromis flou."La tension entre nous monta d'un cran. "C'est facile de critiquer quand on ne fait rien. Tu te contentes de discours populistes sans jamais apporter de solutions concrètes."Il répliqua immédiatement. "Et toi, tu te perds dans des utopies sans jamais voir la réalité. D'ailleurs, je suis sûr que c'est Séjourné qui t'a plaqué, relou comme tu es."La pique me toucha plus que je ne voulais l'admettre. Je sentis les larmes monter et fis demi-tour pour partir, la gorge nouée. Mais avant que je puisse m'éloigner, Jordan attrapa mon bras, me forçant à m'arrêter.
Nos visages se retrouvèrent soudainement très proches, nos souffles se mêlant. Nos regards plongèrent l'un dans l'autre, et l'espace infime entre nos lèvres semblait se réduire davantage. Le monde autour de nous s'effaça, ne laissant place qu'à cette tension électrique.
Pour la première fois, je vis autre chose dans ses yeux, quelque chose de plus doux, presque vulnérable. Nous restâmes ainsi, figés, chaque seconde s'étirant à l'infini. Mon cœur battait à tout rompre, et malgré moi, je ne pouvais nier l'attirance qui me submergeait.
Jordan sembla également troublé, mais il ne lâcha pas prise. Ses yeux exprimaient une confusion similaire à la mienne, et pendant un instant, je crus que quelque chose d'inattendu allait se produire.
Et soudainement, Jordan plaqua ses lèvres sur les miennes. Le baiser fut à la fois brusque et surprenant, chargé d'une intensité que je ne m'étais jamais attendue à ressentir. Mon esprit s'emballa, les pensées tourbillonnant dans un chaos incontrôlable. Pendant une fraction de seconde, je laissai mes lèvres répondre aux siennes, perdu dans cette sensation aussi déroutante que puissante. Puis, la réalité de notre situation me rattrapa, et je reculai légèrement, les yeux écarquillés de surprise et de confusion.
Jordan semblait tout aussi ébranlé, ses traits habituellement impassibles révélant une vulnérabilité rare. Nous restâmes là, silencieux, tentant de comprendre ce qui venait de se passer, et ce que cela signifiait pour nous, au-delà des murs de l'Assemblée.

A suivre...

ℛ𝑒𝓁𝒶𝓉𝒾𝑜𝓃 𝓈𝑒𝒸𝓇𝑒𝓉𝑒 - 𝒜 ℬ𝒶𝓇𝒹𝒶𝓉𝓉𝒶𝓁 𝓈𝓉𝑜𝓇𝓎Où les histoires vivent. Découvrez maintenant