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mangé, je dis bien tout ! tu n'as qu'à faire comme font les filles de ton âge !
Je n'arrivais pas à assimiler ses paroles mais mon cœur se révolta
-Pourquoi tu joues alors au père parfait qui est toujours là pour ses enfants, présent... une vie maculée de toute faute...
-Personne n'est parfait et d'ailleurs je n'ai plus rien à ajouter à une personne comme toi donc dégage
Alors je tournais le dos à mon père et ce jour une partie de moi perdit espoir, j'étais désemparé j'avais besoin d'aide et mon cœur saignait atrocement.

Saviez-vous que lorsqu'on pleure les yeux fermés c'est un moment tellement plus intense et dramatique, on se laisse porter par le gout salé des larmes et celui de la morve gluante.
Allongée sur mon lit ce matin je n'avais pas envie de bouger ou quoi que ce soit qui impliquerais que je me mette en mouvement, je ressentais toute la colère, la tristesse, le désespoir, l'anxiété ainsi que la solitude. Je me laissais envahir et me noyait dans ma douleur sans avoir la volonté de la repousser.
Mon lit défait à tort et à travers était devenu mon seul refuge, mais même là je me sentais prisonnière. À travers la fenêtre seule source de lumière, j'observais le monde extérieur qui semblait si loin, si inaccessible. Les heures s'écoulaient sans distinction, chaque jour se mêlait avec le suivant et me laissait dans une telle confusion que j'en oubliais même de me doucher ou peut-être n'en avais-je pas envie, après tout une douche a quoi bon ?

DETOXOù les histoires vivent. Découvrez maintenant