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-est ce que vous avez au moins une bouteille d’alcool

Elle me regarde perplexe

-mais un truc vraiment fort

-plus rien depuis que Spartacus a sombré

Alors que je me tiens la, sur le point de partager mes blessures les plus profondes, une anxiété oppressante serre mon cœur. Je sens le poids de mes souvenir douloureux s’alourdir, prêtes à éclater à tout moment.

-dommage parce que sans je ne pourrais pas

-pfft si tu en parle à mes fils je te renvoie sur le champ, va prendre une bouteille de whisky dans le premier tiroir de ma table de chevet

En allons vers sa chambre je me sens oppressé je manque d’air
Elle est bien là cette bouteille c’est fou les adultes peuvent parfois nous cacher énormément de chose sans pour autant que nous puissions nous en rendre compte.
Je me saisis de la bouteille, cherchant un peu de réconfort dans son contenu. Ses contours froids contre ma paume me rappellent que je ne suis pas la seule dans cette lutte intérieure. Je sais que les mots que je vais prononcer seront difficiles, mais j’espère que l’alcool me donnera le courage de les exprimer avec clarté et honnêteté.

Je reviens vers marie en ayant déjà englouti prêt de la moitié du contenue, l’ayant constaté marie se lève puis m’arrache la bouteille des mains la dépose sur la table et s’en va chercher deux verres
Je m’installe confortablement sur le carrelage

-Mya, j’ai du mal à comprendre comment te demander de me parler de ta famille peut te mettre dans ce genre d’état, peut être que si tu m’expliquais…

-Vous savez certains parents expriment un amour conditionnel envers leurs enfants. Cet amour semble fluctuer en fonction de la conformité des enfants à leurs attentes et désirs, lorsque nous agissons selon leurs volontés, nous sommes submergés d’affection et d’approbation, mais dès que nous divergeons de leurs chemin préconçu cet amour se tarit laissant place à la désapprobation et même au rejet et cela nous affecte, m’affecte plus que tout…
Cette forme d’amour impose une pression constante sur nous.
La peur de perdre leurs affections nous pousse parfois à sacrifier notre propre identité et bonheur pour répondre à ses attentes.
Cette pression peut être étouffante entrainant des conflits intérieurs et des luttes pour trouver un équilibre entre le désir de plaire à ses parents et celui de suivre son propre chemin.
Parfois, cette lutte conduit à une quête d’acceptation et d’amour ailleurs, dans d’autres relations.
Dans mon cas marie… étant un enfant brisé j’ai passé le plus clair de mon temps à détruire et brisé mes partenaires afin qu’ils manquent aussi d’amour à leurs tours parce que je ne savais pas comment faire autrement.
Très souvent le regard scrutateur de ma mère semblait peser sur chacune de mes décisions, mouvement ou choix de vie qui était à leurs tours évalué à l’aune de ce qu’ils considéraient comme juste et acceptable.
Pourtant malgré mes efforts pour répondre à ces attentes, je me sentais comme toujours… comme si j’étais en décalage avec ce qu’elle voulait pour moi du moins prétendument pour mon bien.
J’ai souvent l’impression de porter sur mes épaules le poids imposant de ses désirs non réalisés, une pression constante pour devenir celle que je n’étais pas sûr d’être.
Je sais que je dois trouver l’équilibre, me défaire de cette emprise psychologique, me libérer de ses chaines invisibles qui entrave mon existence.

Ensuite j’éclate en sanglot et elle me prend dans ses bras

DETOXOù les histoires vivent. Découvrez maintenant