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Assise sur le carrelage froid de la cuisine ? je lutte pour rédiger mon projet personnel.

Les feuilles blanches sont éparpillées autour de moi, chacune témoignant de mes tentatives infructueuses. Mon stylo gratte le papier, mais rien ne semble juste. Chaque phrase que j’écris me paraît bancale, et avec un soupir de frustration, je froisse encore une page. La boule de papier atterrit dans un coin, rejoignant un petit tas de mes précédents échecs.

Je sens la froideur du sol traverser mon jean ajoutant à mon malaise. Les idées tourbillonnent dans ma tête, mais aucune ne se fixe. Mes pensées se bousculent, se contredisent, se dissipent comme de la fumée. Les larmes me montent aux yeux, non pas de tristesse, mais de pure frustration. Pourquoi est-ce si difficile ?

Malgré tout je refuse de céder à la défaite. Je prends une profonde inspiration, m’efforçant de calmer les battements désordonnés de mon cœur. Je me relève un instant pour étirer mes jambes engourdies et attrape une nouvelle feuille de papier. Mes doigts tremblent légèrement tandis que je tiens le stylo, déterminée à transformer ce chaos mental en quelque chose de cohérent de beau.

Ce projet me tient particulièrement à cœur, car il est le fruit de mon propre parcours difficile. J’ai traversé des moment sombres et des épreuves qui ont laissé des cicatrices profondes. Mais c’est justement cette souffrance qui me pousse aujourd’hui à vouloir aider les autres. Je sais à quel point il est crucial d’avoir du soutien en période de détresse. C’est pourquoi je veux créer un programme d’aide psychologique pour ma communauté, un espace où chacun pourra trouver l’écoute et l’accompagnement dont il a besoin

Je me rappelle les nuits sans sommeil, les jours ou tout semblait sans espoir. Mais je me souviens aussi des personnes qui m'ont tendu la main, des mots de réconfort qui ont allumé une étincelle de courage en moi. Ce projet est ma manière de rendre ce que j’ai reçu, de transformer ma douleur en force et de bâtir un avenir meilleur pour ceux qui luttent encore. C’est ce qui me donne la détermination de continuer de persévérer, et de croire que chaque mot que j’écris peut faire une différence.

-tu viens m’aider à cuire mon omelette, me demande Spartacus

-non je réfléchie…

-oh tu vois c’est ça le problème avec nos mamans

-qu’ont-elles faits dis moi

-moi personnellement la mienne ne m’avait jamais dit tu vois que les animaux étaient dotés d’une capacité de réflexion

Le temps que l’information arrive à mon cerveau il se trouvait déjà de l’autre côté de la pièce en se tenant les côtes

-ah tu trouves cela drôle ?

Dans la chaleur de la maison, je poursuis Spartacus avec un cousin a la main, mes rires hystériques resonnant à chaque pas. Son visage est illuminé par un mélange de surprise et de rire alors qu’il court à travers la pièce. Le cousin est léger et souple, mais je n’ai qu’une idée en tête : le rattraper et le bombarder de coussins.

Il tourne dans le salon, esquivant habilement chaque passage près de moi, un éclat de rire incontrôlable s’échappe de mes lèvres. Les cousins volent et s’écrasent contre les murs, et nos rires se mêlent en un chœur de bonheur et de folie. La course se poursuit jusqu’à la cuisine, ou Spartacus tente de se réfugier, mais je suis là, implacable, le coussin en l’air, les yeux brillants d’excitations.

Finalement épuisé et riant aux éclats, Spartacus se laisse tomber sur le canapé, le souffle court je m’arrête le cousin toujours prêt à être utilisé, et laisse échapper un dernier éclat de rire nous nous regardons, nos rires se calmant peu à peu, malgré notre passé tumultueux, rempli de conflits et de désaccords, je le considère comme un frère maintenant.

Alors que nous reprenions notre souffle la porte s’ouvre brusquement, et Marcus entre dans la pièce. Son visage est marqué par une expression à la fois agacée et soigneusement dissimulée. Il nous regarde un instant, comme si notre spectacle de folie le dérangeait profondément, mais il garde son calme

-vous pourriez faire moins de bruit s’il vous plait, dit-il d’une voix qui cache à peine son irritation 

Nous échangeons un regard, un sourire gêné aux lèvres, sachant qu’il n’apprécie jamais nos éclats de rire intempestifs.


DETOXOù les histoires vivent. Découvrez maintenant