La douleur est encore vive, mais une colère sourde commence à monter en moi, bien plus forte que la douleur.Putain... la connasse, elle m'a fait mal.
Je serre les dents, la rage prenant le dessus alors que je me relève lentement, sans dire un mot.Ella, toujours provocante, s'approche un peu plus, un sourire narquois aux lèvres.
- Bah alors ? T'as plus rien à dire ? se moque-t-elle, convaincue de sa supériorité.
Sans répondre, je laisse mes émotions prendre le contrôle. Je ne réfléchis plus, je laisse l'adrénaline dicter mes actions.En une fraction de seconde, je lève la main et gifle Ella de toutes mes forces, le claquement résonnant dans le gymnase vide. Le choc se lit sur son visage tandis qu'elle porte une main à sa joue, ses yeux s'écarquillant de surprise.
Pas le temps de m'arrêter là. Mon regard se tourne immédiatement vers Victoria, celle qui a osé me frapper. Je sens une fureur brûlante en moi, et avant même qu'elle ne puisse réagir, je me précipite sur elle.
Je la bouscule violemment, la faisant vaciller. Elle essaie de riposter, mais je suis plus rapide. Mes poings se serrent et je les abats sur elle, encore et encore, une série de coups déchaînés, libérant toute la frustration accumulée.
- Tu croyais vraiment que j'allais te laisser faire ?! hurlai-je en continuant de frapper, mes mots crachés avec toute la haine que je ressens.
Victoria tente de se défendre, mais elle n'a pas le temps de reprendre le dessus. Mes coups sont désordonnés, mais ils font mal. Très mal. Elle finit par tomber au sol, essayant de se protéger du mieux qu'elle peut, mais je continue, déversant toute ma rage dans chaque coup.
- Mais t'es complètement folle ! hurle
Noor, l'horreur se lisant dans ses yeux.Je sens soudain une main agripper mes cheveux, me tirant violemment en arrière pour m'éloigner de Victoria. Je ne réfléchis pas, la rage et l'adrénaline faisant encore battre mon cœur à toute vitesse.
Je me débats avec force, me libérant de l'emprise de celle qui m'a saisie, et sans hésiter, je la pousse sauvagement, la faisant vaciller en arrière.
Je prends un instant pour regarder autour de moi, réalisant que la situation dégénère rapidement. Plusieurs filles se jettent sur moi, prêtes à me frapper, mais avant qu'elles n'aient le temps de m'atteindre, les portes du gymnase s'ouvrent brusquement, attirant l'attention de tout le monde. Une silhouette se dessine dans l'encadrement de la porte, un contraste saisissant avec l'éclairage du gymnase.
- Hé ! Vous n'avez pas honte de vous attaquer à sept contre une seule fille ? La voix résonne, claire et ferme.
Je plisse les yeux, essayant de distinguer cette silhouette familière. C'est qui ? La silhouette s'avance, révélant peu à peu ses traits sous la lumière. Mon cœur rate un battement.
- C'est la nouvelle, chuchote une des filles à côté de moi.
Qu'est-ce qu'elle fait là ? Kierra, la nouvelle élève, se met à s'étirer, un sourire amusé au coin des lèvres, comme si elle s'apprêtait à se divertir.
- Ça vous dérange pas que je me joigne à vous ? demande-t-elle avec une nonchalance déconcertante.
- Dégage, bouffonne ! s'écrie Ella, furieuse.
Mais au lieu de s'énerver, Kierra hausse un sourcil, un sourire narquois sur les lèvres.
- Déjà, tu vas me parler sur un autre ton, la poupée, rétorque-t-elle en s'attachant les cheveux avec un calme glacial.
Ella ouvre la bouche pour répliquer, mais avant qu'elle ne puisse prononcer un mot, Kierra la coupe brusquement, la main levée en un geste autoritaire.
- Hé hé, ferme ta gorge, ordonne-t-elle d'une voix impérieuse.
Sans perdre une seconde, Kierra, ses cheveux désormais attachés, se précipite sur Ella avec une rapidité déconcertante. Elle l'attrape par le col et commence à la rouer de coups, sans la moindre hésitation.
Oh purée... Je regarde la scène, complètement sidérée. L'intensité et la détermination de Kierra laissent les autres filles figées, incertaines de ce qu'elles doivent faire. Profitant de leur confusion, je décide de ne pas perdre cette opportunité.
Mon regard se tourne rapidement vers
Noor, qui semblait hésitante, déstabilisée par le retournement de situation. Je ne lui laisse pas le temps de réagir.Sans prévenir, je l'attrape fermement par le bras et la tire vers moi. Ses yeux s'écarquillent de surprise, mais elle n'a pas le temps de crier que je la fais basculer au sol, l'immobilisant autant que je le peux.
Kierra, elle, continue de se battre avec une vigueur inattendue.- Bagarre générale ! hurle une voix, déclenchant le chaos total.
Les cris et les coups fusent de toutes parts alors que nous nous jetons les uns sur les autres avec une fureur sauvage. C'est un véritable carnage, chacun cherchant à prendre le dessus sur l'autre, la situation échappant complètement à tout contrôle.
Je me retrouve à donner des coups, à en recevoir aussi, mes pensées complètement envahies par l'adrénaline. À ce moment précis, il n'y a plus de réflexion, juste l'instinct de survie. Kierra est toujours en pleine action, frappant avec une précision et une rage étonnantes. Autour de nous, les filles se battent, tirant les cheveux, griffant, et hurlant comme des furies.
Mais soudain, en plein milieu de ce chaos, les portes du gymnase s'ouvrent brusquement, claquant contre les murs avec fracas. Une voix masculine puissante retentit, perçant le tumulte comme un coup de tonnerre.
- QU'EST-CE QU'IL SE PASSE ICI !?
Le gymnase se fige instantanément. Tous les regards se tournent vers la source de cette interruption. Là, se tenant dans l'encadrement des portes, les bras croisés et le regard furieux, se trouve le prof de sport. Sa stature imposante et son expression enragée nous font tous trembler, l'adrénaline laissant place à une peur soudaine et paralysante.
Putain... Mon cœur rate un battement. C'est la fin. Les filles, tout comme moi, réalisent que la situation vient de prendre une toute autre tournure. Les bagarreuses, quelques secondes auparavant déchaînées, se tiennent maintenant immobiles, les vêtements en désordre, les cheveux en bataille, et le souffle court, comme des enfants pris en flagrant délit.
Kierra, toujours agrippée à Ella, relâche lentement son emprise, la laissant retomber au sol. Elle se redresse, essuyant une goutte de sang au coin de sa lèvre, mais son regard reste défiant, même face à l'autorité.
Le prof de sport avance de quelques pas dans le gymnase, ses yeux parcourant la scène de désolation devant lui. Son visage est un mélange de colère et d'incrédulité. Il semble essayer de comprendre comment une telle situation a pu dégénérer en si peu de temps.
- Vous avez tous perdu la tête ou quoi ? rugit-il, sa voix résonnant dans le silence oppressant.
Personne n'ose répondre. Les filles baissent la tête, honteuses, certaines essuyant discrètement leurs larmes. Moi, je reste là, immobile, le souffle encore rapide, essayant de comprendre comment j'en suis arrivée là. Mon sac est tombé par terre, son contenu éparpillé autour de moi. Noor, toujours à moitié allongée sur le sol, me lance un regard de pure haine, mais je n'ai même plus la force de réagir.
- Je veux tous vous voir dans le bureau du directeur, tout de suite ! Et pas un mot de plus ! ordonne le prof, sa voix ne laissant aucune place à la contestation.
Lentement, nous commençons à bouger, ramassant nos affaires en silence. L'atmosphère est lourde, chargée de la tension et du regret des actes commis. Le prof nous surveille, les bras croisés, sans bouger d'un pouce. Chacun sait que des conséquences sévères nous attendent.
Alors que je m'apprête à sortir, Kierra se tourne vers moi, un sourire en coin malgré tout.
- Tu t'es bien débrouillée, Ava, murmure-t-elle, une lueur de malice dans les yeux.
Je ne sais pas quoi répondre. Une part de moi est encore sous le choc de ce qui vient de se passer, mais une autre, plus sombre, est satisfaite de ne pas avoir reculé. Je hoche simplement la tête, suivant le reste du groupe en direction du bureau du directeur.
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Ava(en pause)
Teen Fiction⚠️SUITE DE "IRIA"⚠️ Iria traverse le deuil de Liam avec le soutien précieux de ses amis, notamment Jarden. Après les funérailles, Jarden l'accompagne chez elle où ils partagent un moment d'intimité qui se transforme en un baiser. Peu après, Iria déc...