Entre ses mains, suis-je tombée (Dottore x OC)

Chapitre 17

Point de vue : Adélia

Comme je m'y attendais, Dottore ouvre la porte à mon arrivée, et je ne peux m'empêcher de remarquer nos tenues soigneusement assorties. Je porte une longue robe ample en triple couche de soie, asymétrique au bas, dont les pans inégaux arrivent à mes mollets. Sa couleur beige foncé contraste joliment avec la large ceinture noire ornée de petites lunes et étoiles dorées qui se balancent légèrement à chaque mouvement. Les manches sont tout aussi élaborées, une couche ajustée sous une autre plus ample, en parfaite harmonie avec mes cuissardes noires à talons, élégantes mais pratiques pour la neige. Mon cou est orné d'une broche noire portant le symbole des Fatui, rappel subtil de mon appartenance, tandis que des gants assortis et un long manteau-cape marron aux détails délicats complètent ma tenue. Sur le côté gauche de ma tête, un masque en forme de bec d'oiseau noir, prêt à être porté.

Dottore, lui, arbore une chemise beige foncé épaisse, certainement composée de plusieurs couches, tout aussi asymétrique que la mienne. Son pantalon noir élégant, assorti à ses bottes de neige, est rehaussé par la même ceinture dorée avec les mêmes ornements célestes. Ses manches sont une réplique des miennes, et il porte également une broche Fatui, visible sur son manteau-cape qui se distingue du mien par la densité de ses plumes noires, presque opulentes. Son masque noir en forme de bec d'oiseau, identique à celui qu'il portait lors de notre première sortie, est déjà sur son visage.

Dès que son visage se porte vers moi, il rompt le silence.

- « Retire ton gant et donne-moi ta main gauche », ordonne-t-il d'une voix calme mais ferme.

Je m'exécute, légèrement déconcertée par cette demande inattendue. Mais la surprise grandit lorsque je le vois sortir une bague en or ornée de trois petites pierres bleues, qui ressemblent étrangement à des saphirs. Dès qu'il la glisse à mon annulaire, une étrange sensation m'envahit, un frisson magique. Il n'a pas seulement mis une bague à mon doigt, il y a infusé sa magie, j'en suis sûre. Et pour en rajouter à ma confusion, il ôte son gant pour révéler une bague assortie à sa main.

- « M. le Docteur... Nous sommes bien d'accord que nous devons seulement faire semblant d'être un couple, n'est-ce pas ? Alors pourquoi ces bagues ? »

- « Premièrement, cette bague est imprégnée de ma magie. Si tu te perds, je saurai où tu es. Vois-la comme une laisse. Deuxièmement, nous devons faire croire que nous sommes un couple. Cela inclut des activités comme dîner ensemble, et certaines nécessiteront le retrait des gants. Troisièmement, un couple marié ne se vouvoie pas, ni ne s'appelle par des surnoms distants. Alors, appelle-moi comme tu le souhaites, mais oublie ce « Monsieur le Docteur ». Compris, Adélia ? »

Son insistance sur mon prénom me fait légèrement frémir, mais je décide de jouer le jeu avec malice.

- « Très bien, mon amour », dis-je d'une voix douce et faussement innocente. « Ah, et chéri, n'oublie pas de prendre soin de moi, je viens de t'annoncer que je suis enceinte après tout. », mon sourire narquois est rapidement contré par le même ton sarcastique chez lui.

- « Hmm. J'en suis encore bouleversé, tellement heureux de cette nouvelle, chérie. »

Sur ces mots, nous quittons le palais et, à peine le froid nous enveloppe-t-il que Dottore me tend son bras, une offre que j'accepte sans hésiter. Nous avançons, bras dessus bras dessous, en direction du carnaval visible au loin, au cœur de la ville. L'effervescence de la foule devient palpable.

- « Et donc, sur quoi devons-nous enquêter exactement ? » lui demandai-je, intriguée.

- « Ne t'en préoccupe pas. Contente-toi de jouer ton rôle de femme aimante », répond-il sèchement.