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             Elle mit quelques secondes à saisir la situation. Rico était à genoux devant elle, les yeux pleins d'espoir, il tenait ouvert une large boîte à bijoux où trônait un anneau doré, auquel était accroché une clef de moto dans un anneau d'acier, et derrière l'homme qu'elle aimait tant, se tenait un magnifique 749 rouge... Ses yeux s'agrandirent de surprise.

« A fille spéciale, demande spéciale ! » dit-il dans un sourire. Et il détacha l'anneau de son logement.

« Anna, veux-tu devenir ma femme ? »

« .... Oui, Rico, de tout cœur, je veux passer le reste de mes jours auprès de toi ! »

Les larmes perlant alors au coin de ses yeux, il passa alors l'anneau et la clef à son doigt. Il se releva, et d'un baiser où toute la fougue se faisait sentir, il se saisit d'elle, et la renversa, réclamant sa bouche. Il la releva et l'étreignit d'une force à la briser. Des hourras émanaient de derrière les vitres dans la salle. Par-dessus tout, un cri vint déchirer la tranquille nuit, un hurlement sauvage, qui émanait de son promis. Elle se mit à rire.

« Rico, comment.... ? Tu es complètement fou ! »

« Oui, carrément, complètement fou de toi ! Allez, montes sur ta nouvelle moto, diablesse...  Gabriel, photos ! Il m'a bien aidé à tout organiser, tu sais... Je n'ai jamais été aussi heureux de ma vie !»

Elle passa la jambe par-dessus la moto. Il vint s'asseoir derrière elle, la tenant dans ses bras.

« On l'essaye pas ce soir, on a déjà trop bu, mais lundi, Gabriel te la rapatrie. Champagne ! »

Un homme vint leur apporter deux coupes. Rico descendit de la moto.

« Tu es du plus bel effet, sur cette moto. Hâte de te voir sur les miennes ! »

Et il se jeta à son cou. « Je n'arrive pas à y croire, tu vas m'épouser ! »

Et la soirée se termina sous l'effet de l'effervescence ambiante produite par la demande. Gabriel fût le premier à les apostropher. Rico lui adressa un chaleureux : « Merci... pour tout... » Et une accolade franche. Puis, tour à tour, chacun vint les féliciter. Elle reconnût même le jeune homme. Il échangea avec Gabriel : « Je comprends mieux... »

Rico s'interposa : « Qu'est-ce qu'il y a ? »

« Tu devrais mieux veiller sur ta future femme, vieux, on a déjà cherché à te la piquer...  Ah ! Mais qu'est-ce qu'il deviendrait, sans moi ?» Et ils se mirent à rire tous ensemble.

« Madame ma fiancée est-elle prête à se retirer ? »

« Madame ta fiancée est morte de fatigue... » Il l'embrassa, et fit un signe à Gabriel.

« Ces messieurs dames ont appelé leur chauffeur ? »

« Oui, on y va. Les affaires sont dans le coffre ? »

« Oui, z'avez plus qu'à monter. »

Rico se retourna vers Anna. « Je ne savais pas si t'allais accepter, mais si oui, je voulais pas passer la nuit dans un dortoir avec trente motards tous pleins... On a une chambre dans un château à quelques kilomètres. »

« T'es vraiment, complètement, absolument, dingue ! »

« Oui, je t'aime ! »

Ils arrivèrent, se séparèrent de Gabriel, et gagnèrent une magnifique chambre. Ils se laissèrent tomber sur le lit, main dans la main, tout habillés.


        « Anna, je ne veux pas te presser, ne croît pas que... Enfin, je voulais juste dormir au calme près de toi ce soir... On est fatigués, en plus... »

Never too late...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant