Chapitre 12

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Cela faisait désormais un peu plus d'une semaine qu'Izuku et les enfants avaient définitivement emménagé chez Katsuki. Après leur sortie au zoo, dès le lendemain, Izuku avait insisté pour qu'ils finissent de ranger entièrement leurs affaires, afin qu'aucun carton ne traîne dans la maison, permettant ainsi de se sentir véritablement chez eux. Bien sûr, Katsuki n'avait put lui refuser cette demande. Et ainsi ils avaient passé la journée à déballer des cartons et à aménager la maison avec leurs effets personnels. Où Katsuki fut d'ailleurs surpris par le nombre de peluches que possédait Yumi, ainsi que par la collection de dinosaures d'Aiko, sans oublier la garde-robe d'Izuku, qui occupait une grande partie de son armoire.

Ainsi, près de deux semaines s'étaient écoulées depuis qu'ils cohabitaient, laissant doucement place à une routine bien établie entre eux. Katsuki était le premier à se réveiller, préparant le petit-déjeuner avant de réveiller le reste de la maison. Il emmenait ensuite Aiko et Haru à leur école primaire, située non loin de son lieu de travail, tandis qu'Izuku conduisait Yumi à la maternelle et Riku à la crèche. Izuku reprenait ensuite son travail selon un emploi du temps adapté après les cours, allant y travailler après avoir récupéré les enfants, ou faisant appel à une nounou lorsque Katsuki devait prolonger sa journée de travail. Toutefois, Katsuki ignorait toujours la nature exacte du travail d'Izuku. Le soir, le repas était souvent préparé par Katsuki lorsqu'il rentrait plus tôt, ou par Izuku, si sa présence au travail n'était pas requise.

L'ambiance était paisible, rafraîchissante, et ils n'éprouvaient aucune difficulté à faire comprendre aux autres qu'ils avaient trouvé quelqu'un et qu'ils vivaient ensemble, sans bien sûr révéler que tout cela n'était qu'une mascarade. Katsuki se réjouissait de la tournure des événements, car tout cela lui était bénéfique, et il attendait avec impatience que sa mère vienne le confronter au sujet de la une des journaux ce jour-là.

En effet, bien après leur sortie au zoo en famille, ce matin même, une photo prise à leur insu, où Katsuki tenait la main d'Izuku tandis que les quatre enfants apparaissaient de dos, avait été brutalement exposée en première page des journaux. En lisant cela, Katsuki avait constaté que les journalistes avaient pris leur temps pour décrire minutieusement ce qu'ils avaient capturé, offrant ainsi à leurs lecteurs une multitude de ragots à échanger au sujet de la famille Bakugo. Il ne put s'empêcher de sourire. Leur plan était enfin en marche, et peut-être pourraient-ils s'entraider jusqu'à ce que la mère de Katsuki abandonne.

En ce moment même, Katsuki se trouvait dans son bureau, rangeant un dossier dans sa lourde armoire pour éviter de le confondre avec d'autres, prêt à se pencher sur une nouvelle affaire en attendant l'arrivée de sa mère. Il était persuadé qu'elle finirait par venir le confronter au sujet dans la journée. Bien qu'elle ne soit pas encore venue, il savait que cela ne tarderait pas.

Cela se confirma lorsque, d'un coup sec, il referma la porte de son armoire et que la porte de son bureau s'ouvrit brusquement. Il n'eut même pas le temps de tourner la tête vers l'intrus, bien qu'il sache pertinemment qu'il s'agissait de sa mère, que celle-ci s'écria haut et fort dans la pièce, refermant la porte avec fracas derrière elle :

- Katsuki Bakugo, tu m'expliques ? 

Calmement, il se retourna vers elle, ne manquant pas de remarquer le regard noir qu'elle lui lançait, tout en pointant du doigt, tremblant de colère, la une d'un des journaux du jour. Puis, avec rage, sa mère lui jeta le journal au visage pour exprimer une fois de plus son mécontentement quant à la situation. Souriant intérieurement, Katsuki ramassa tranquillement le journal, avant de dire :

- Bonjour à toi aussi. 

Ignorant l'air qui s'imprégnait de phéromones exacerbées, il se dirigea tranquillement vers la chaise de son bureau, s'y installa et posa délicatement le journal ramassé devant lui, bien en évidence, pour exaspérer un peu plus sa mère. Puis, s'appuyant contre le dossier de sa chaise, soupirant avec aisance et ancrant son regard dans celui, similaire, de sa mère, il déclara calmement :

Coeurs en accordOù les histoires vivent. Découvrez maintenant