Coeurs en accord

Chapitre 18

L'hôpital était plongé dans un silence lourd, seulement troublé par les murmures inquiets de quelques familles confrontées à une situation similaire à celle qu'ils vivaient. Katsuki était assis, le dos droit, sur l'une des chaises inconfortables disséminées dans la pièce, ses yeux fixés sur la chevelure blonde de Yumi. Celle-ci s'était assoupie sur ses genoux il y a quelques instants à peine, épuisée par les longues heures d'attente. Ne pouvant que la laisser se reposer, il lui caressait doucement la tête de sa main libre pour l'apaiser.

Son autre main était enlacée avec celle d'Izuku, crispée et moite, comme si ce contact était le seul lien l'empêchant de s'effondrer à nouveau. Katsuki lui offrait ainsi le soutien dont il avait tant besoin, surtout au regard des récents événements, sans jamais faiblir, car lui-même avait besoin de cette connexion pour ne pas vaciller. C'est pourquoi il demeurait proche de lui, s'efforçant de le soutenir au mieux tandis qu'ils attendaient les résultats.

Les enfants, pour leur part, étaient bien plus affectés par la fatigue de cette interminable journée et les circonstances pesantes. Haru s'était endormi contre le côté gauche d'Izuku, enveloppé par un bras protecteur, tandis que Riku reposait dans sa poussette en face d'eux, sous l'œil attentif de Katsuki.

Les minutes semblaient s'étirer indéfiniment, et Katsuki désespérait d'obtenir des nouvelles dans les instants à venir, d'autant plus que le temps s'écoulait sans qu'il ne puisse rien faire. Cela faisait déjà plusieurs heures qu'Aiko avait été prise en charge par les médecins, et bien qu'il n'eût entendu ni cri ni plainte, il ne pouvait apaiser cette pointe d'angoisse logée au fond de son cœur, une angoisse manifestement partagée par Izuku.

Katsuki distinguait nettement les cernes marquant le visage d'Izuku et sentait les légers tremblements de ses mains, bien que déjà crispées par l'appréhension. Face à cette vue, il ne put résister à l'envie de l'embrasser sur la tempe, murmurant une fois encore que tout irait bien, que Aiko s'en sortirait et qu'ils pourraient bientôt la rejoindre.

Ses paroles furent rapidement interrompues lorsqu'une femme vêtue d'une blouse blanche impeccablement repassée s'avança vers eux, un dossier à la main, avant de s'arrêter devant eux. L'expression de son visage était d'une neutralité sans faille, mais ses yeux dégageaient une certaine compassion, que Katsuki perçut immédiatement. Elle prit soudain la parole :

- M. Midoriya et M. Bakugo ?

Katsuki sentit aussitôt la main d'Izuku se détacher de la sienne et le vit se redresser brusquement, se mettant debout pour faire face à la médecin.

- Oui, c'est bien nous, répondit-il.

De son côté, Katsuki caressait d'une main les cheveux blonds d'Haru, réveillé en sursaut, avant de faire de même pour Yumi et Riku, qui clignèrent des yeux avant de s'éveiller complètement. Pendant ce temps, le médecin poursuivit :

- Je suis le Dr. Takamura. Nous avons terminé les examens d'Aiko. Vous pouvez la rejoindre maintenant. Elle est toujours sous observation, mais son état est stable.

À ces mots, Katsuki ressentit un immense soulagement, et ne put manquer de remarquer qu'Izuku se détendait visiblement. Cependant, un malaise persista en lui en observant l'attitude réservée de la médecin, qui ne tarda pas à confirmer ses craintes :

- Toutefois, il y a un point dont nous devons discuter. Pourriez-vous me suivre dans mon bureau avant d'aller la voir ?

Échangeant un regard avec Izuku, il comprit qu'ils étaient tous deux prêts à entendre ce que la médecin avait à leur dire, même si cela n'annonçait rien de bon. Ils voulaient tout savoir, et si elle pouvait leur en dire davantage, ils n'allaient pas manquer cette opportunité. C'est ainsi qu'ils la suivirent tous les cinq dans son bureau, où, prenant place sur les fauteuils disponibles, ils attendirent l'annonce à venir.