Gavi

**Chapitre 12 : Répercussions d'une Rencontre**

Gavi et Leonor quittèrent la convention sous un silence pesant. La tension qui s'était installée entre lui et Athéna le hantait encore. Il se sentait tiraillé entre ses émotions et la réalité de sa situation. Leonor, percevant l'état d'esprit de Gavi, tenta de briser le silence en lui posant quelques questions légères pour alléger l'atmosphère.

« Alors, Gavi, tu as aimé la convention ? » demanda-t-elle avec une note d'innocence dans la voix.

Gavi, perdue dans ses pensées, ne répondit pas immédiatement. Finalement, il murmura : « Oui, c'était... intéressant. »

Leonor continua, essayant de l'aider à oublier ce moment difficile. « Il y avait tellement de gens. Et Athéna, elle est vraiment incroyable. Je n'aurais jamais imaginé qu'elle aurait un tel impact. »

Il ne pouvait s'empêcher de repenser à la façon dont Athéna était apparue devant lui. Leurs regards s'étaient croisés, et en un instant, il avait ressenti toute la profondeur des émotions qu'il avait tenté d'oublier. Il avait vu en elle non seulement la femme qu'il avait aimée, mais aussi la force et le talent qui avaient fait sa renommée.

Leonor l'observa avec préoccupation. « Gavi, je sais que ça devait être difficile pour toi. Si tu veux en parler... »

Il la regarda, reconnaissant. « Non, je pense que j'ai juste besoin de réfléchir un peu. Je... j'ai des choses à régler. »

« Très bien, » répondit-elle en douceur. « Si tu as besoin de quoi que ce soit, je suis là. »

Le trajet de retour vers leur hôtel fut marqué par un silence lourd. Gavi regarda par la fenêtre, perdue dans ses pensées. L'angoisse qu'il avait ressentie à la vue d'Athéna était toujours aussi vive. Il savait qu'il devait affronter ses sentiments, mais il n'était pas sûr de savoir comment.

Arrivés à l'hôtel, Gavi s'enferma dans sa chambre. Il s'assit sur le bord du lit, regardant le vide devant lui. Les souvenirs de sa relation avec Athéna défilaient devant ses yeux. Il revivait chaque moment avec une clarté douloureuse, se demandant si les décisions qu'il avait prises avaient été les bonnes.

Il se leva et se dirigea vers la fenêtre, regardant les lumières de Madrid en contrebas. Le ciel était dégagé, et les étoiles brillaient, semblant moquer son tourment intérieur. Il pensa à la conversation qu'ils avaient eue à la convention, la courte rencontre qui avait laissé des questions sans réponse. Il se demanda si Athéna serait prête à discuter davantage, à trouver une forme de clôture pour leur histoire.

Le lendemain matin, alors que Leonor était occupée avec ses propres activités, Gavi décida d'aller se promener dans Madrid. Il avait besoin de prendre du recul, de clarifier ses pensées et, peut-être, de trouver des réponses dans cette ville chargée de souvenirs. En marchant dans les rues animées, il essayait de se concentrer sur le présent, mais les pensées d'Athéna revenaient sans cesse.

Il décida de se rendre dans un café local, un lieu tranquille où il pouvait réfléchir sans être dérangé. Il commanda un café, s'installa à une table près de la fenêtre, et sortit son téléphone pour consulter les nouvelles et se distraire. Mais ses pensées n'étaient pas tournées vers les actualités. Elles restaient fixées sur Athéna et la conversation qu'il espérait avoir avec elle.

En regardant les photos d'Athéna dans The Vampire Diaries et The Originals, Gavi se rendit compte de l'ampleur de sa réussite. Elle avait construit une carrière impressionnante, enchaînant les rôles avec une aisance qui ne faisait que souligner son talent naturel. Mais plus que cela, il comprenait à quel point il avait perdu en laissant leur relation derrière lui.

Alors qu'il sirotait son café, il reçut un message de Leonor : « Je suis occupée pour un moment. Si tu veux parler ou si tu as besoin de quelque chose, fais-le moi savoir. »

Gavi hésita, puis décida de répondre : « Merci. Je vais faire un tour dans la ville un peu plus longtemps. Je te rejoindrai plus tard. »

Il se leva et décida de marcher encore un peu. En se promenant, il trouva un parc où il s'assit sur un banc, observant les familles et les couples qui se promenaient ensemble. La normalité de ces scènes contrastait avec le chaos intérieur qu'il ressentait. Il pensa à la possibilité de contacter Athéna, de lui envoyer un message pour discuter, peut-être même pour tenter de réparer les choses, s'il y avait encore une chance.

Il sortit son téléphone et hésita en regardant le contact d'Athéna dans ses messages. Après un moment d'hésitation, il décida d'envoyer un message simple mais sincère : « Athéna, j'aimerais beaucoup parler avec toi. Peut-être pourrions-nous trouver un moment pour discuter en dehors de la convention. »

Après avoir envoyé le message, Gavi se sentit légèrement soulagé, mais l'angoisse restait. Il se leva et continua sa promenade, en espérant que sa demande serait bien accueillie et qu'il pourrait enfin obtenir les réponses qu'il cherchait. La journée était encore jeune, et il savait qu'il avait du temps pour essayer de trouver un peu de clarté avant de revenir à l'hôtel.

Dans l'après-midi, alors qu'il rentrait à l'hôtel, il reçut une réponse d'Athéna : « Je serai disponible pour parler demain matin avant notre départ. Disons vers 10 heures au café près de l'hôtel ? »

Gavi sentit une vague de soulagement mélangé à une nervosité croissante. Il accepta l'invitation, se demandant comment cette rencontre pourrait se dérouler et ce qu'ils pourraient dire pour tourner enfin la page sur leur histoire commune.

Le reste de la journée fut une épreuve de patience. Gavi se concentra sur ses pensées et ses émotions, se préparant mentalement pour la conversation à venir. Il savait que ce serait une chance de clarifier les choses, de trouver une certaine forme de fermeture ou peut-être même de réconciliation. Mais quoi qu'il en soit, il était prêt à faire face à la réalité et à affronter les conséquences de ses choix passés.

Quand la nuit tomba, Gavi s'endormit avec une légère inquiétude, mais aussi avec l'espoir que cette rencontre pourrait offrir une nouvelle perspective sur sa vie et peut-être l'aider à trouver la paix qu'il cherchait désespérément.