Gavi

**Chapitre 16 : Les Décisions du Palais**

Chapitre 16 : Les Décisions du Palais

Le lendemain matin, Gavi se réveilla avec un mélange de résignation et d'espoir. La nuit avait apporté un peu de répit à ses tourments intérieurs, et il était déterminé à affronter la journée avec un esprit plus clair. Leonor l'attendait dans le hall de l'hôtel, prête à les conduire au palais royal. La visite du palais était désormais une affaire sérieuse, et Gavi se préparait à une rencontre cruciale avec le roi.

Ils prenaient un véhicule fourni par la famille royale, un luxe qui contrastait fortement avec les rues animées de Madrid qu'ils avaient traversées plus tôt. Gavi regardait par la fenêtre, son esprit tourmenté se perdant dans les pensées tandis que la voiture se dirigeait vers le somptueux palais.

Leonor se tenait à ses côtés, le regard préoccupé. Elle savait que la réunion avec son père serait une épreuve difficile pour Gavi, mais elle n'imaginait pas encore l'ampleur de ce qui allait se dérouler. Le roi était un homme de principes, connu pour sa rigueur et son sens aigu de la tradition. Leonor espérait que la rencontre se passerait dans le respect et la dignité, mais elle ne pouvait ignorer l'inquiétude croissante dans son cœur.

À leur arrivée au palais, ils furent accueillis avec toute la pompe et la cérémonie qui accompagnaient la famille royale. Les gardes et les serviteurs, en costumes impeccables, leur ouvrirent la voie vers le grand hall où le roi les attendait. Gavi, bien que habitué à la célébrité, ne pouvait qu'être impressionné par le décor opulent et la grandeur des lieux.

Le roi Ferdinand était un homme imposant, dans la soixantaine, avec une présence qui commandait le respect. Son regard perçant et son air sévère faisaient naître une certaine anxiété chez ceux qui entraient dans son bureau. Leonor et Gavi furent invités à entrer dans son bureau privé, une pièce richement décorée avec des meubles en bois sombre et des œuvres d'art précieuses.

« Votre Majesté, » commença Leonor en saluant son père, « voici Gavi, comme convenu. »

Le roi Ferdinand inclina légèrement la tête en signe de reconnaissance. « Monsieur Gavi, c'est un honneur de vous rencontrer. »

Gavi, un peu nerveux, fit une révérence respectueuse. « Votre Majesté, le plaisir est pour moi. »

Le roi leur fit signe de s'asseoir, puis prit place derrière son grand bureau. L'atmosphère était chargée de formalité et de tension, et Gavi sentit le poids des attentes royales.

« Gavi, j'apprécie que vous soyez venu. J'ai demandé à vous voir en raison de l'importance de notre conversation aujourd'hui, » commença le roi avec une voix grave.

Gavi acquiesça, essayant de rester calme. « Je vous écoute, Votre Majesté. »

Le roi Ferdinand se pencha légèrement en avant, son regard fixé sur Gavi. « Il est évident que vous avez eu une relation significative avec ma fille, Leonor. Nous avons pris en compte vos sentiments et les circonstances de votre visite. Cependant, il est important que vous compreniez les attentes que nous avons pour l'avenir. »

Leonor, les mains nervoses sur ses genoux, regarda son père avec inquiétude. Elle savait que cette conversation serait décisive pour l'avenir de Gavi et le sien.

Le roi continua, « Après avoir examiné la situation avec soin, j'ai conclu que, pour le bien de la stabilité et des traditions de notre famille royale, il serait préférable que vous vous engagiez dans une union avec ma fille. »

Les mots du roi tombèrent comme une lourde chape de plomb sur Gavi. Il restait stupéfait, incapable de croire ce qu'il venait d'entendre. « Votre Majesté, je... je ne comprends pas. Vous voulez dire... que je dois épouser Leonor ? »