**Chapitre 15 : Le Réconfort du Coeur Brisé**

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Leonor rentra à l'hôtel après une longue journée de visites et de réunions. Alors qu'elle passait le couloir vers sa propre chambre, elle remarqua une lumière allumée sous la porte de la chambre de Gavi. Une inquiétude grandissante se fit sentir, et elle décida de vérifier comment il allait. Le message de Gavi, dans lequel il avait exprimé son besoin de temps seul, l'avait préoccupée plus qu'elle ne l'avait admis.

Elle frappa doucement à la porte avant de l'ouvrir lentement, son cœur battant plus vite à mesure qu'elle entrait dans la pièce. La chambre était plongée dans une lumière douce, le rideau tiré laissant entrer une lueur tamisée. Leonor aperçut Gavi allongé sur le lit, les larmes roulant sur ses joues, et se figea un instant, le cœur serré par la vue de son ami dans une telle détresse.

« Gavi ? » murmura-t-elle, sa voix remplie de douceur et de préoccupation.

Il tourna la tête lentement, découvrant Leonor dans l'encadrement de la porte. Il essaya de masquer sa tristesse, mais les larmes continuaient de couler librement, révélant l'ampleur de son chagrin. Il baissa les yeux, incapable de rencontrer le regard réconfortant de Leonor.

« Je suis désolée, » dit-elle en s'approchant doucement. « Je ne voulais pas te déranger. »

Gavi hocha la tête, tentant de trouver ses mots. « Non, tu ne me déranges pas. Je... je ne savais pas quoi faire avec tout ça. »

Leonor s'assit doucement à côté de lui sur le lit, son regard plein de compassion. « Parle-moi de ce qui se passe. »

Gavi prit une profonde inspiration, essayant de se calmer. « Je... j'ai vu Athéna aujourd'hui. On a parlé, et ça m'a ouvert les yeux sur tellement de choses. J'ai réalisé à quel point j'ai fait des erreurs, à quel point j'ai été égoïste. Je me sens tellement perdu. »

Les paroles de Gavi étaient entrecoupées de sanglots. Leonor posa une main réconfortante sur son épaule, lui offrant un geste de soutien dans sa douleur.

« Parfois, il faut du temps pour accepter les erreurs qu'on a faites, » dit-elle doucement. « Et il est normal d'être bouleversé par tout cela. La séparation n'est jamais facile, surtout quand il reste des sentiments non résolus. »

Gavi secoua la tête, les larmes continuant de couler. « Je sais que je ne peux pas changer le passé. Mais je me demande si j'aurais pu faire les choses différemment, si j'aurais pu... peut-être trouver un moyen de concilier ma carrière et ma relation avec Athéna. »

Leonor le regarda avec compréhension. « Parfois, nous faisons de notre mieux avec ce que nous savons à l'époque. Mais nous ne pouvons pas toujours prévoir les conséquences de nos choix. Ce qui est important maintenant, c'est de reconnaître tes sentiments et de te donner la chance de guérir. »

Gavi essaya de se calmer, prenant une profonde respiration. « Je suis tellement fatigué de porter ce poids. Je pensais que parler à Athéna m'aiderait à trouver un certain soulagement, mais ça a juste réveillé plus de douleur. Je me sens... vide. »

Leonor se pencha doucement et l'enlaça. Le geste était plein de tendresse et de chaleur, offrant à Gavi un réconfort inattendu dans sa solitude. Elle resta là un moment, simplement le tenant, lui permettant de laisser libre cours à sa douleur.

« Tu n'es pas seul, Gavi, » murmura-t-elle. « Je suis là pour toi, et nous traverserons cela ensemble. »

Le contact physique de Leonor apporta une certaine tranquillité à Gavi. Il ferma les yeux, laissant les bras de son amie le réconforter. Sa tristesse semblait moins écrasante alors qu'il se sentait entouré par la chaleur humaine et la compréhension. Le simple fait d'être entendu et soutenu faisait une grande différence.

Après quelques minutes, Gavi se redressa légèrement, essuyant ses larmes. « Merci, Leonor. Je ne sais pas ce que j'aurais fait sans toi. »

Elle lui sourit doucement. « C'est ce que les amis sont pour, Gavi. Nous sommes là pour nous soutenir les uns les autres dans les moments difficiles. »

Gavi hocha la tête, reconnaissant. « Je ne savais pas comment exprimer tout ce que je ressentais. C'est comme si tout était trop lourd à porter seul. »

« C'est normal de se sentir comme ça, » répondit Leonor. « Les émotions peuvent être écrasantes, surtout après des événements aussi importants. Mais il est important de prendre le temps de les affronter et de les traiter. Ce n'est pas un signe de faiblesse, mais de force. »

Gavi se sentit un peu plus léger après cette conversation. Les paroles de Leonor, empreintes de sagesse et de compassion, l'aidaient à voir les choses sous un autre angle. Il savait que le chemin vers la guérison serait long, mais il était réconfortant de savoir qu'il n'était pas seul dans ce voyage.

Leonor lui proposa d'aller faire une petite promenade pour lui changer les idées, ce que Gavi accepta avec gratitude. Ils sortirent de l'hôtel et se dirigèrent vers un parc voisin, où l'air frais de la nuit offrit un apaisement supplémentaire à l'esprit tourmenté de Gavi.

En marchant ensemble, ils continuèrent à discuter, abordant des sujets divers pour alléger l'atmosphère. Leonor parla de ses propres défis et des manières dont elle avait appris à les gérer. Gavi écouta attentivement, trouvant du réconfort dans les expériences et les perspectives de son amie.

Ils marchèrent ainsi pendant un moment, leurs pas résonnant doucement sur les pavés du parc. La conversation se fit plus légère, les rires et les sourires revenant lentement. Gavi sentit une chaleur croissante dans son cœur, un sentiment d'espoir et de renouveau. Il comprenait maintenant que, bien que la douleur de la séparation et des regrets soit profonde, il avait encore des raisons de sourire et d'espérer.

Lorsque la promenade toucha à sa fin, ils retournèrent à l'hôtel, l'esprit de Gavi plus serein qu'auparavant. Il remercia Leonor pour son soutien indéfectible, conscient que sa présence avait fait une différence significative dans son processus de guérison.

« Merci pour tout, Leonor, » dit-il sincèrement. « Tu m'as aidé à voir les choses sous un jour nouveau. »

Elle lui sourit chaleureusement. « Je suis heureuse de pouvoir t'aider, Gavi. N'oublie pas que tu as toujours des gens qui se soucient de toi, même dans les moments les plus sombres. »

Ils se dirent bonne nuit, et Gavi retourna dans sa chambre, le cœur un peu plus léger. Les souvenirs de la journée, bien que douloureux, étaient désormais accompagnés d'une nouvelle compréhension et d'un soutien précieux. Il savait que le chemin vers la guérison serait semé d'embûches, mais avec des amis comme Leonor à ses côtés, il se sentait prêt à affronter les défis à venir.

En se couchant pour la nuit, Gavi trouva une certaine paix dans l'idée que, malgré les erreurs du passé et les douleurs du présent, il avait encore la possibilité de reconstruire et de trouver le bonheur à nouveau. La nuit était une promesse de renouveau, et il était déterminé à embrasser l'avenir avec courage et espoir.

GaviWhere stories live. Discover now